L'heure n'est plus à une communication de séduction avec des mots tirés des fontes de douceur. Le temps des réponses tendres est révolu chez Macky Sall. Ces derniers jours, le Président de la République a changé d'humeur en adoptant une communication qui surprend beaucoup de Sénégalais. Les conseils des ministres décentralisés à Kaffrine, Kaolack et Fatick resteront à jamais dans l’histoire politique du Sénégal non pas seulement pour des pluies de milliards mais aussi par la tonalité du discours. Le chef de l'Etat a fait preuve d’une communication "virulente et radicale". Les réponses qu'il a servies au Ministre de la Santé Mari Khemess Ngom Ndiaye et au porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana en sont deux exemples qui suscitent de commentaires sur la toile. Cette communication a été analysée par les spécialistes.
La tonalité du discours du Président Macky Sall est fonction de son interlocuteur. C’est une remarque générale faite par le docteur Falilou Bâ qui intervenait sur les ondes de la RFM. « En communication politique, la tonalité qui est employée n’est jamais neutre. Elle traduit l'état d’esprit de l’auteur qui en est l’indicateur, mais aussi la situation politique qu'il est en train de vivre. Si vous regardez bien, Macky Sall change de ton selon l’interlocuteur à qui il s'adresse. Quand il parle avec son camp, le ton est ferme à la limite paternaliste », interprète le Docteur Falilou Ba. Le spécialiste entrevoit à travers cette communication des sentiments de « déception ». « Ce qui peut être lu à mon avis, sur deux prismes dont le prisme négatif qui laisse paraître une certaine frustration ou même une déception du Président Sall envers ses troupes qui ont des réalisations qu'ils peinent à défendre. C'est cela que le Président leur a reproché publiquement, de manière implicite », explique Docteur Falilou Ba. Sous un autre angle, cette forme de communication peut être destinée à une remobilisation des troupes. « Sous l’angle positif, on peut voir que ce ton pourrait être vu comme une manière de booster ses troupes, trop amorce à son goût, de les mobiliser pour leur insuffler cette énergie qui semble leur faire défaut parce que dans la bataille politique qu'ils sont en train d'engager, la somnolence n'a pas sa place. Et, je pense qu’en ce moment, les troupes de BBY sont en train de dormir », note le Docteur Falilou Ba sur Rfm.
Interpellé sur la réponse « salée » que le Chef de l'Etat a servie aux cadres casamançais, le docteur Abdou Khadre Sanogo estime que « c'est une manière pour le Président de la République, de marquer sa présence et son maintien encore au pouvoir et de recadrer ceux qui veulent semer le désordre ».
Laisser une bonne impression y compris auprès des opposants
Le Président sortant doit laisser une bonne impression. C’est le conseil que le docteur Abdou Khadre Sanogo donne à l’actuel chef d’Etat en fin de règne. En conséquence, il doit montrer une certaine souplesse envers ses collaborateurs et même ses adversaires politiques. « Quand on est en fin de règne, il faut tout faire pour laisser une bonne impression à ceux qui vous aiment, mais aussi susciter la sympathie auprès des opposants. C'est vrai, il a ignoré beaucoup de choses à un moment donné où on l’attaquait de partout. Mais à quelques encablures de la fin de son mandat, il devrait au contraire profiter de ses prises de parole en public pour montrer en réalité qu'il n'est pas celui que les uns et les autres pensent qu'il est jusque-là. Malheureusement, il y a eu un problème d'intelligence émotionnelle à ce niveau », regrette le spécialiste. Dans la même foulée, Abdou Khadre Sanogo ajoute « il faut aussi le comprendre, on ne peut pas être Président de la République pendant 12 ans et sentir qu'on est sur le point de dire au revoir sans pour autant quelque part ne pas être tenté de régler des comptes. Et c'est ce qu'il est en train de faire avec l'opposition en ce moment, avec les cadres casamançais et autres ».
La tonalité du discours du Président Macky Sall est fonction de son interlocuteur. C’est une remarque générale faite par le docteur Falilou Bâ qui intervenait sur les ondes de la RFM. « En communication politique, la tonalité qui est employée n’est jamais neutre. Elle traduit l'état d’esprit de l’auteur qui en est l’indicateur, mais aussi la situation politique qu'il est en train de vivre. Si vous regardez bien, Macky Sall change de ton selon l’interlocuteur à qui il s'adresse. Quand il parle avec son camp, le ton est ferme à la limite paternaliste », interprète le Docteur Falilou Ba. Le spécialiste entrevoit à travers cette communication des sentiments de « déception ». « Ce qui peut être lu à mon avis, sur deux prismes dont le prisme négatif qui laisse paraître une certaine frustration ou même une déception du Président Sall envers ses troupes qui ont des réalisations qu'ils peinent à défendre. C'est cela que le Président leur a reproché publiquement, de manière implicite », explique Docteur Falilou Ba. Sous un autre angle, cette forme de communication peut être destinée à une remobilisation des troupes. « Sous l’angle positif, on peut voir que ce ton pourrait être vu comme une manière de booster ses troupes, trop amorce à son goût, de les mobiliser pour leur insuffler cette énergie qui semble leur faire défaut parce que dans la bataille politique qu'ils sont en train d'engager, la somnolence n'a pas sa place. Et, je pense qu’en ce moment, les troupes de BBY sont en train de dormir », note le Docteur Falilou Ba sur Rfm.
Interpellé sur la réponse « salée » que le Chef de l'Etat a servie aux cadres casamançais, le docteur Abdou Khadre Sanogo estime que « c'est une manière pour le Président de la République, de marquer sa présence et son maintien encore au pouvoir et de recadrer ceux qui veulent semer le désordre ».
Laisser une bonne impression y compris auprès des opposants
Le Président sortant doit laisser une bonne impression. C’est le conseil que le docteur Abdou Khadre Sanogo donne à l’actuel chef d’Etat en fin de règne. En conséquence, il doit montrer une certaine souplesse envers ses collaborateurs et même ses adversaires politiques. « Quand on est en fin de règne, il faut tout faire pour laisser une bonne impression à ceux qui vous aiment, mais aussi susciter la sympathie auprès des opposants. C'est vrai, il a ignoré beaucoup de choses à un moment donné où on l’attaquait de partout. Mais à quelques encablures de la fin de son mandat, il devrait au contraire profiter de ses prises de parole en public pour montrer en réalité qu'il n'est pas celui que les uns et les autres pensent qu'il est jusque-là. Malheureusement, il y a eu un problème d'intelligence émotionnelle à ce niveau », regrette le spécialiste. Dans la même foulée, Abdou Khadre Sanogo ajoute « il faut aussi le comprendre, on ne peut pas être Président de la République pendant 12 ans et sentir qu'on est sur le point de dire au revoir sans pour autant quelque part ne pas être tenté de régler des comptes. Et c'est ce qu'il est en train de faire avec l'opposition en ce moment, avec les cadres casamançais et autres ».