Dans un entretien accordé à Zik Fm et repris par La Tribune dans son édition de ce jeudi, Idrissa Seck clame être « un homme totalement libre ». Et cette liberté s’est bâtie au fil des années sur deux socles : « une formation académique de qualité pour ne pas dire des choses insensées et une indépendance financière totale qui (lui) permettait de dire (à Wade) les yeux dans les yeux la vérité, sans craindre pour (sa) dépense quotidienne ».
Pour avoir cette indépendance financière indispensable à ses yeux, le leader de Rewmi s’est lancé dans les affaires. Il dit : après mon passage dans le cabinet Price Water House, j’ai monté mon propre cabinet qui avait gagné l’appel d’offres international sur le riz PL480 que les Américains donnaient au Sénégal. Cela devait me rapporter des milliards, mais le régime socialiste s’y est catégoriquement opposé parce que j’étais un opposant et il ne voulait pas me renforcer au plan financier. Et lorsque les Américains leur ont signalé que ce devait être moi ou personne d’autre pour commercialiser ce riz, le Président Abdou Diouf a tranché en ma faveur. C’est grâce à moi que la commercialisation du riz est possible au Sénégal. »
Cette indépendance financière, assure Idrissa Seck, lui a permis de tenir tête à Wade, lorsqu’il voulait céder le pouvoir à son fils, Karim, et de tourner le dos à Macky Sall et les privilèges qu’il lui offrait lorsque le chef de l’État a commencé selon lui à dévier de la ligne initialement tracée avec les alliés pour la conduite du pays.
Auteur: seneweb