Poursuivi pour " crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de torture", Hissène Habré a dirigé le Tchad d’une main de fer pendant huit ans, de 1982 à 1990 avant d’être chassé du pouvoir par l’actuel président Idriss Déby Itno.
Il s’était alors réfugié au Sénégal en décembre 1990, où il a été arrêté le 30 juin 2013.
Aux dernières nouvelles, les chefs d'inculpation de crimes de crimes de guerres ont été retenus ;autrement dit il a été déclaré coupable des faits qui lui sont reprochés par la Chambre africaine extraordinaire d’assises créée au sein de la Cour d’appel de Dakar.
Condamné à perpétuité, Habré peut s'estimer heureux de pouvoir garder ses biens qui n'ont pas été confisqués.
Tout au long du procès, Hissène Habré aura récusé ce tribunal et refusé de s’y exprimer ou de se défendre. L’image du prévenu impassible, amené de force à l’audience et détournant le regard de tout orateur du prétoire, est restée inchangée depuis l’ouverture du procès.
Conformément à ses instructions et à son attitude depuis l’ouverture du procès – qui a conduit les CAE à désigner trois avocats commis d’office pour assurer sa défense -, les avocats choisis par Hissène Habré n’y assisteront pas.
À la clôture des débats, le 11 février 2016 après l’audition de 93 témoins, les avocats commis d’office ont plaidé l’acquittement.
L'on se rappelle que le procureur spécial, Mbacké Fall, a quant à lui réclamé la prison à perpétuité contre le président tchadien déchu, estimant qu’il était le " véritable chef de service" de l’appareil de répression sous son régime, en particulier la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS), la police politique.
Une commission d’enquête tchadienne a estimé le bilan de la répression sous Hissène Habré à quelque 40 000 morts.
Pour un des avocats de l’accusé, Me Ibrahima Diawara, " cette affaire n’est pas judiciaire mais politique. Il n’y a qu’une seule issue, que Hissène Habré soit condamné ".
Dans une interview vendredi dernier à nos confrères du "Populaire", Fatime Raymonde Habré, épouse de l’ex-président, affirmait également que "tous les gens qui ont suivi ce procès savent qu’il n’a été ni juste ni équitable".
La sentence dite, toutes les parties du procès – accusation comme défense – peuvent faire appel du verdict. Y compris Hissène Habré, donc, qui ne reconnaît toutefois pas l’autorité des Chambres. Si ses avocats commis d’office déposent une demande en appel, " une Chambre Extraordinaire Africaine d’assises d’appel devra être constituée", souligne ainsi HRW. Il revient à dakarposte que ces conseils juridiques ont un délai de 15 jours pour recourir à l'appel qui est suspensif.
Condamné, Hissène Habré va purger sa peine au Sénégal précisément à la citadelle du Cap Manuel.
Finalement reconnu coupable, une autre phase s’ouvre ainsi durant laquelle vont être examinées d’éventuelles demandes de réparation au civil.
D'ailleurs, un collectif d’organisations internationales et africaines de défense des droits de l’homme a donc appelé les juges à définir rapidement " des procédures permettant l’examen des demandes de réparations des victimes". " Le fonds au profit des victimes prévu dans le Statut (des Chambres africaines extraordinaires, NDLR) n’est pas encore opérationnel", soulignent ces organisations.
Il s’était alors réfugié au Sénégal en décembre 1990, où il a été arrêté le 30 juin 2013.
Aux dernières nouvelles, les chefs d'inculpation de crimes de crimes de guerres ont été retenus ;autrement dit il a été déclaré coupable des faits qui lui sont reprochés par la Chambre africaine extraordinaire d’assises créée au sein de la Cour d’appel de Dakar.
Condamné à perpétuité, Habré peut s'estimer heureux de pouvoir garder ses biens qui n'ont pas été confisqués.
Tout au long du procès, Hissène Habré aura récusé ce tribunal et refusé de s’y exprimer ou de se défendre. L’image du prévenu impassible, amené de force à l’audience et détournant le regard de tout orateur du prétoire, est restée inchangée depuis l’ouverture du procès.
Conformément à ses instructions et à son attitude depuis l’ouverture du procès – qui a conduit les CAE à désigner trois avocats commis d’office pour assurer sa défense -, les avocats choisis par Hissène Habré n’y assisteront pas.
À la clôture des débats, le 11 février 2016 après l’audition de 93 témoins, les avocats commis d’office ont plaidé l’acquittement.
L'on se rappelle que le procureur spécial, Mbacké Fall, a quant à lui réclamé la prison à perpétuité contre le président tchadien déchu, estimant qu’il était le " véritable chef de service" de l’appareil de répression sous son régime, en particulier la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS), la police politique.
Une commission d’enquête tchadienne a estimé le bilan de la répression sous Hissène Habré à quelque 40 000 morts.
Pour un des avocats de l’accusé, Me Ibrahima Diawara, " cette affaire n’est pas judiciaire mais politique. Il n’y a qu’une seule issue, que Hissène Habré soit condamné ".
Dans une interview vendredi dernier à nos confrères du "Populaire", Fatime Raymonde Habré, épouse de l’ex-président, affirmait également que "tous les gens qui ont suivi ce procès savent qu’il n’a été ni juste ni équitable".
La sentence dite, toutes les parties du procès – accusation comme défense – peuvent faire appel du verdict. Y compris Hissène Habré, donc, qui ne reconnaît toutefois pas l’autorité des Chambres. Si ses avocats commis d’office déposent une demande en appel, " une Chambre Extraordinaire Africaine d’assises d’appel devra être constituée", souligne ainsi HRW. Il revient à dakarposte que ces conseils juridiques ont un délai de 15 jours pour recourir à l'appel qui est suspensif.
Condamné, Hissène Habré va purger sa peine au Sénégal précisément à la citadelle du Cap Manuel.
Finalement reconnu coupable, une autre phase s’ouvre ainsi durant laquelle vont être examinées d’éventuelles demandes de réparation au civil.
D'ailleurs, un collectif d’organisations internationales et africaines de défense des droits de l’homme a donc appelé les juges à définir rapidement " des procédures permettant l’examen des demandes de réparations des victimes". " Le fonds au profit des victimes prévu dans le Statut (des Chambres africaines extraordinaires, NDLR) n’est pas encore opérationnel", soulignent ces organisations.