Dans le quartier populaire d’Adjamé, dans la capitale économique ivoirienne, l’atmosphère incandescente n’est jamais retombée tout au long du match. Et au coup de sifflet final, les sifflets et vuvuzelas sont montés encore d’un cran. La Côte d’Ivoire, miraculée du premier tour, vient de remporter « sa » CAN à domicile.
À la mi-temps pourtant, les Éléphants sont menés 1-0 par un Nigeria efficace qui a marqué sur un but de son capitaine Troost-Ekong. Mais Paul-Eric Boibré est convaincu : « la Côte d’Ivoire va marquer à la 60e et la 80e minutes ». Et malgré le décalage entre la retransmission radio de RFI et les images qui vient gâcher le suspens, le scénario se vérifie, quasiment à la minute près : Kessie puis Haller donnent la victoire aux Éléphants.
« La CAN est chez nous, elle ne bougera pas », se réjouit Issa Soré, au coup de sifflet final, au milieu des nombreux feux d’artifice tirés dans le quartier. « Même menés, on est remontés à chaque fois, j’avais la foi. Découragement n’est pas ivoirien », insiste-t-il. « Depuis le huitième contre le Sénégal je savais qu’on allait y arriver », abonde Ibrahim Coulibaly.
Heureux et fiers
Beaufort, Ivoire, Bock : les casiers de bière locale sont tombés tout au long de la soirée. Et au moindre temps mort, le « coup du marteau », véritable hit de la compétition par l’artiste Tam Sir transforme le maquis en piste de danse improvisée.
« Même quand on a perdu 4-0 contre la Guinée équatoriale, j’avais ce sentiment qu’on allait aller au bout. Alors ce soir, c’est fait. Je suis heureux et fier du jeu qu’on a montré », confie Fred Miezan à l’issue du match. À Cocody, la commune voisine, les supporters scandent « on est Ivoiriens », dans une ambiance indescriptible. Certains pleurent, d’autres saluent le président ivoirien Alassane Ouattara. « On vaut rien mais on est champions », est également repris par une partie des fans. Le premier tour raté des Ivoiriens a lancé ce chant humble au sein des supporters, jusqu’à la victoire.
Tout au long de la journée l’ambiance est montée crescendo en ville. Les maillots orange pullulaient dans les divers quartiers et on entendait les sons des vuvuzelas résonner sporadiquement. « 1-0 Côte d’Ivoire » était le pronostic le plus répandu avant le match, et les supporters ivoiriens voulaient à tout prix « éviter les tirs au but ».
Quatre fois finaliste, la Côte d’Ivoire a toujours fait 0-0 et terminé aux tirs au but, deux fois victorieuse (1992, 2015), deux fois vaincue (2006, 2012). Cette fois pas besoin d’atteindre ce supplice : les Ivoiriens sont triple champions d’Afrique.
Et Abidjan n’a pas fini de danser.
Jeune Afrique
À la mi-temps pourtant, les Éléphants sont menés 1-0 par un Nigeria efficace qui a marqué sur un but de son capitaine Troost-Ekong. Mais Paul-Eric Boibré est convaincu : « la Côte d’Ivoire va marquer à la 60e et la 80e minutes ». Et malgré le décalage entre la retransmission radio de RFI et les images qui vient gâcher le suspens, le scénario se vérifie, quasiment à la minute près : Kessie puis Haller donnent la victoire aux Éléphants.
« La CAN est chez nous, elle ne bougera pas », se réjouit Issa Soré, au coup de sifflet final, au milieu des nombreux feux d’artifice tirés dans le quartier. « Même menés, on est remontés à chaque fois, j’avais la foi. Découragement n’est pas ivoirien », insiste-t-il. « Depuis le huitième contre le Sénégal je savais qu’on allait y arriver », abonde Ibrahim Coulibaly.
Heureux et fiers
Beaufort, Ivoire, Bock : les casiers de bière locale sont tombés tout au long de la soirée. Et au moindre temps mort, le « coup du marteau », véritable hit de la compétition par l’artiste Tam Sir transforme le maquis en piste de danse improvisée.
« Même quand on a perdu 4-0 contre la Guinée équatoriale, j’avais ce sentiment qu’on allait aller au bout. Alors ce soir, c’est fait. Je suis heureux et fier du jeu qu’on a montré », confie Fred Miezan à l’issue du match. À Cocody, la commune voisine, les supporters scandent « on est Ivoiriens », dans une ambiance indescriptible. Certains pleurent, d’autres saluent le président ivoirien Alassane Ouattara. « On vaut rien mais on est champions », est également repris par une partie des fans. Le premier tour raté des Ivoiriens a lancé ce chant humble au sein des supporters, jusqu’à la victoire.
Tout au long de la journée l’ambiance est montée crescendo en ville. Les maillots orange pullulaient dans les divers quartiers et on entendait les sons des vuvuzelas résonner sporadiquement. « 1-0 Côte d’Ivoire » était le pronostic le plus répandu avant le match, et les supporters ivoiriens voulaient à tout prix « éviter les tirs au but ».
Quatre fois finaliste, la Côte d’Ivoire a toujours fait 0-0 et terminé aux tirs au but, deux fois victorieuse (1992, 2015), deux fois vaincue (2006, 2012). Cette fois pas besoin d’atteindre ce supplice : les Ivoiriens sont triple champions d’Afrique.
Et Abidjan n’a pas fini de danser.
Jeune Afrique