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Burkina Faso : "Le putsch est terminé", des questions subsistent

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 23 Septembre 2015 à 21:36 modifié le Mercredi 23 Septembre 2015 - 22:41

Le président de la transition, Michel Kafando, a été rétabli dans ses fonctions au Burkina Faso mercredi et les militaires du RSP se sont retirés des rues. Cependant, malgré cette accalmie, plusieurs questions restent en suspens.


Burkina Faso : "Le putsch est terminé", des questions subsistent

Le calme semble être revenu au Burkina Faso. Une semaine jour pour jour après avoir été renversé, le dirigeant de la transition Michel Kafando a officiellement retrouvé son siège présidentiel, mercredi 23 septembre à Ouagadougou, à la suite d’un accord conclu entre soldats loyalistes et putschistes.

En vertu de cet accord, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), à l’origine du coup d’État, a consenti à se retirer des rues de Ouagadougou et à regagner ses casernes. Les forces loyales au gouvernement de transition ont accepté pour leur part de se retirer à 50 km de la capitale.

"Le putsch est terminé, on n'en parle plus", a déclaré à la presse le chef des putschistes du RSP, le général Gilbert Diendéré. "Le plus grand tort a été d'avoir fait ce putsch", a ajouté l'ancien bras droit de l'ex-président Blaise Compaoré. "Nous avons su que le peuple n'était pas favorable. C'est pour ça que nous avons tout simplement abandonné."

"Je n'ai pas peur d'affronter [la justice]. Je prends toutes mes responsabilités", a ajouté ce général. "Je ne vais pas nier qu'il y a eu des morts."

Depuis une semaine, au moins 10 manifestants ont été tués et des dizaines d'autres blessés.

Report des élections

Toutefois, malgré un apparent retour au calme dans les rues burkinabè, force est de constater que des questions cruciales restent en suspens pour consolider la sortie de crise.

Parmi elles, figure la réintégration des candidats pro-Compaoré exclus de la compétition électorale, l’une des revendications des putschistes. La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui fait office de médiateur, ne s'est pas prononcée sur ce point mais cette perspective divise profondément la population.

Le président de la transition, Michel Kafando, a été rétabli dans ses fonctions au Burkina Faso mercredi et les militaires du RSP se sont retirés des rues. Cependant, malgré cette accalmie, plusieurs questions restent en suspens.

Le calme semble être revenu au Burkina Faso. Une semaine jour pour jour après avoir été renversé, le dirigeant de la transition Michel Kafando a officiellement retrouvé son siège présidentiel, mercredi 23 septembre à Ouagadougou, à la suite d’un accord conclu entre soldats loyalistes et putschistes.

En vertu de cet accord, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), à l’origine du coup d’État, a consenti à se retirer des rues de Ouagadougou et à regagner ses casernes. Les forces loyales au gouvernement de transition ont accepté pour leur part de se retirer à 50 km de la capitale.

"Le putsch est terminé, on n'en parle plus", a déclaré à la presse le chef des putschistes du RSP, le général Gilbert Diendéré. "Le plus grand tort a été d'avoir fait ce putsch", a ajouté l'ancien bras droit de l'ex-président Blaise Compaoré. "Nous avons su que le peuple n'était pas favorable. C'est pour ça que nous avons tout simplement abandonné."

"Je n'ai pas peur d'affronter [la justice]. Je prends toutes mes responsabilités", a ajouté ce général. "Je ne vais pas nier qu'il y a eu des morts."

Depuis une semaine, au moins 10 manifestants ont été tués et des dizaines d'autres blessés.

Report des élections

Toutefois, malgré un apparent retour au calme dans les rues burkinabè, force est de constater que des questions cruciales restent en suspens pour consolider la sortie de crise.

Parmi elles, figure la réintégration des candidats pro-Compaoré exclus de la compétition électorale, l’une des revendications des putschistes. La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui fait office de médiateur, ne s'est pas prononcée sur ce point mais cette perspective divise profondément la population.

"POUR BEAUCOUP, IL NE PEUT PAS ÊTRE QUESTION D’AMNISTIE POUR LES PUTSCHISTES"

Le putsch a mis un coup d'arrêt à l'organisation d'élections générales prévues le 11 octobre et censées clore la période de transition ouverte par la chute de l'ex-président, chassé par un soulèvement populaire en octobre 2014. Mercredi, le Premier ministre Isaac Zida a évoqué "un report de plusieurs semaines" pour la tenue de ces élections.

Que faire des putschistes ?

Par ailleurs, le sort réservé aux putschistes du RSP, cette armée dans l'armée chargée de la sécurité présidentielle, reste pour l’heure inconnu. Ces soldats d’élite ont demandé à bénéficier d’une amnistie, requête qui a été jugée inacceptable par la société civile. "Pour beaucoup, il ne peut pas être question d’amnistie alors que les morts n’ont pas encore été enterrés", a expliqué Anna Sylvestre-Treiner, envoyée spéciale de France 24 à Ouagadougou.

Le Premier ministre Isaac Zida – lui-même ancien numéro deux du RSP – a quant à lui estimé "inimaginable de conserver [ce groupe] en l'état". Deux des principaux candidats à l'élection présidentielle, Roch Marc Christian Kaboré et Bénéwendé Sankara, ont de leur côté demandé leur dissolution immédiate.

Bien qu’ils se soient retirés des rues, les membres du RSP maintenaient toujours leurs positions au siège de la télévision nationale, mercredi. Une présence qui semblait en contradiction avec l'accord entre putschistes et forces loyales aux autorités de transition.

Avec AFP et Reuters

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