Un avion effectuant un vol intérieur au Brésil avec 61 personnes à bord s'est écrasé vendredi dans l'intérieur de l'État de São Paulo, ont annoncé les pompiers et la compagnie aérienne Voepass. L'avion qui reliait Cascavel, dans l'État du Parana (sud), à l'aéroport international de Guarulhos, à São Paulo (sud-est), s'est écrasé sur la ville de Vinhedo, à côté d'une piscine dans une copropriété privée dans le quartier de Capela. Il s'est écrasé à 13H25 (18H25 heure française). Le maire de Cascavel, Leonardo Paranhos, a confirmé sur les réseaux sociaux les 61 décès, «une tragédie pour nous tous». «Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour venir en aide et fournir les informations aux proches» des victimes, a-t-il dit.
Le président Luiz Inacio Lula da Silva a décrété trois jours de deuil national après le «tragique accident». Une enquête a été ouverte par le Centre d'investigation et de prévention des accidents aéronautiques du Brésil (Cenipa) pour déterminer les causes du drame. Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux où l'on voit au moins deux corps. La police fédérale enquête également. Des agents étaient sur place vendredi soir et des spécialistes des accidents aériens, de l'identification des victimes de catastrophes, entre autres, seront également envoyés pour aider aux investigations. La boîte noire a été retrouvée et sera analysée.
Une alerte au givrage sévère
Selon FlightRadar24, une alerte au givrage sévère est en cours dans la zone où l'avion s'est écrasé, entre 3657 mètres et 6400 mètres d’altitude. L'avion volait à 5181 mètres d’altitude juste avant le crash. D’après l'Armée de l'air brésilienne (FAB), le vol «s'est déroulé de façon normale jusqu'à 13h20 (16h20 GMT).» Mais une minute après «l'appareil n'a pas répondu aux appels» de la tour de contrôle, et «il n'a pas non plus déclaré se trouver dans une situation d'urgence ni affronter des conditions météorologiques adverses.» «La perte de contact avec le radar a eu lieu à 13h22», a ajouté la FAB.
L'avion est de modèle ATR 72-500. Le constructeur franco-italien ATR, filiale d'Airbus et de l'italien Leonardo, a exprimé dans un communiqué ses «pensées» pour les «personnes touchées par cet événement». «Les spécialistes ATR sont pleinement engagés pour soutenir l'enquête en cours et notre client», a ajouté l'entreprise. Selon l'Agence nationale de l'aviation civile, l'appareil respectait toutes les normes en vigueur. Il avait fait l'objet d'opérations de «maintenance de routine la nuit précédente» et quitté Ribeirao Preto (ville de l'Etat de Sao Paulo où se situe le siège de Voepass) «sans aucun problème technique», a assuré en conférence de presse le directeur des opérations de la compagnie, Marcel Moura. Le premier vol de cet avion fabriqué en France remonte à avril 2010, selon le site spécialisé planespotters.net. Voepass a précisé qu'«il n'y a pas encore d'informations confirmées concernant les circonstances de l'accident».
Des images diffusées par les médias locaux ont montré l'appareil au moment de sa chute, tournoyant dans les airs, et d'autres une longue colonne de fumée s'élevant au-dessus de ce qui ressemblait à un quartier d'habitation.
Nathalie Cicari, qui réside près du lieu où l'avion s'est écrasé, a témoigné sur la chaîne CNN Brasil que le choc avait été «terrifiant». «J'étais en train de déjeuner, j'ai entendu un bruit très fort et très proche de moi, j'ai pensé que c'était un drone», mais en «beaucoup plus fort», a-t-elle raconté. «Je suis sortie sur le balcon et j'ai vu l'avion qui tournoyait. Je me suis rendu compte que ce n'était pas un mouvement normal pour un avion», a-t-elle ajouté, disant avoir pensé «comme dans les films, à prier». Nathalie Cicari n'a pas subi de blessures mais a dû abandonner sa maison envahie par la «fumée noire» de l'accident.
Le routier Martins Barbosa, 49 ans, travaillait quand il a appris l'accident d'avion, survenu à 150 mètres de chez lui. «J'ai pensé qu'il avait pu tomber sur ma maison, avec mon fils à l'intérieur», a-t-il dit à l'AFP, confiant son «désespoir» sur le coup, avant d'être rassuré. «Ca a été horrible, on a vu l'avion faire plusieurs tours sur lui-même et tomber. C'est Dieu qui nous a sauvés, parce qu'il s'en est fallu de peu que (l'avion) ne tombe sur ma maison. Je suis en état de choc, je n'arrête pas de trembler», a raconté Edna Barbosa, une habitante de Vinhedo, sur la télévision brésilienne SBT. Un autre résident, Ricardo Rodrigues, a relaté sur la chaîne locale Band News avoir «vu beaucoup de corps par terre, beaucoup» sur les lieux de l'accident.
110 morts dans des accidents d’avion au Brésil depuis le début de l’année
«Les corps sont en train d'être transférés à la morgue», a indiqué à l'AFP la mairie de Vinhedo. La police militaire présente sur les lieux a fait savoir que l'accident n'avait pas fait de victimes parmi les habitants de la zone du crash et que l'incendie provoqué par la chute de l'avion était désormais sous contrôle. Tarcisio de Freitas, le gouverneur de l'État de Sao Paulo, qui était en déplacement dans l'État de Espirito Santo (sud-est), est reparti pour Vinhedo pour assister le travail des équipes de secours.
D'après des données de la Cenipa, sans compter celui de vendredi, depuis le début de l'année le Brésil a enregistré 108 accidents d'avions qui ont fait 49 morts. Ces dix dernières années, 746 personnes ont péri dans 1.665 accidents dans ce pays aux dimensions gigantesques. En 2007, un Airbus A320 de la compagnie brésilienne TAM avait raté son atterrissage sur l'aéroport de Congonhas de Sao Paulo et s'était écrasé contre un bâtiment de fret, tuant les 187 personnes à bord et 12 personnes au sol. Deux ans plus tard, un Airbus A330-230 d'Air France, assurant la liaison entre Rio de Janeiro et Paris, a disparu au-dessus de l'Atlantique dans une zone de turbulences avec 228 personnes à bord.
Le président Luiz Inacio Lula da Silva a décrété trois jours de deuil national après le «tragique accident». Une enquête a été ouverte par le Centre d'investigation et de prévention des accidents aéronautiques du Brésil (Cenipa) pour déterminer les causes du drame. Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux où l'on voit au moins deux corps. La police fédérale enquête également. Des agents étaient sur place vendredi soir et des spécialistes des accidents aériens, de l'identification des victimes de catastrophes, entre autres, seront également envoyés pour aider aux investigations. La boîte noire a été retrouvée et sera analysée.
Une alerte au givrage sévère
Selon FlightRadar24, une alerte au givrage sévère est en cours dans la zone où l'avion s'est écrasé, entre 3657 mètres et 6400 mètres d’altitude. L'avion volait à 5181 mètres d’altitude juste avant le crash. D’après l'Armée de l'air brésilienne (FAB), le vol «s'est déroulé de façon normale jusqu'à 13h20 (16h20 GMT).» Mais une minute après «l'appareil n'a pas répondu aux appels» de la tour de contrôle, et «il n'a pas non plus déclaré se trouver dans une situation d'urgence ni affronter des conditions météorologiques adverses.» «La perte de contact avec le radar a eu lieu à 13h22», a ajouté la FAB.
L'avion est de modèle ATR 72-500. Le constructeur franco-italien ATR, filiale d'Airbus et de l'italien Leonardo, a exprimé dans un communiqué ses «pensées» pour les «personnes touchées par cet événement». «Les spécialistes ATR sont pleinement engagés pour soutenir l'enquête en cours et notre client», a ajouté l'entreprise. Selon l'Agence nationale de l'aviation civile, l'appareil respectait toutes les normes en vigueur. Il avait fait l'objet d'opérations de «maintenance de routine la nuit précédente» et quitté Ribeirao Preto (ville de l'Etat de Sao Paulo où se situe le siège de Voepass) «sans aucun problème technique», a assuré en conférence de presse le directeur des opérations de la compagnie, Marcel Moura. Le premier vol de cet avion fabriqué en France remonte à avril 2010, selon le site spécialisé planespotters.net. Voepass a précisé qu'«il n'y a pas encore d'informations confirmées concernant les circonstances de l'accident».
Des images diffusées par les médias locaux ont montré l'appareil au moment de sa chute, tournoyant dans les airs, et d'autres une longue colonne de fumée s'élevant au-dessus de ce qui ressemblait à un quartier d'habitation.
Nathalie Cicari, qui réside près du lieu où l'avion s'est écrasé, a témoigné sur la chaîne CNN Brasil que le choc avait été «terrifiant». «J'étais en train de déjeuner, j'ai entendu un bruit très fort et très proche de moi, j'ai pensé que c'était un drone», mais en «beaucoup plus fort», a-t-elle raconté. «Je suis sortie sur le balcon et j'ai vu l'avion qui tournoyait. Je me suis rendu compte que ce n'était pas un mouvement normal pour un avion», a-t-elle ajouté, disant avoir pensé «comme dans les films, à prier». Nathalie Cicari n'a pas subi de blessures mais a dû abandonner sa maison envahie par la «fumée noire» de l'accident.
Le routier Martins Barbosa, 49 ans, travaillait quand il a appris l'accident d'avion, survenu à 150 mètres de chez lui. «J'ai pensé qu'il avait pu tomber sur ma maison, avec mon fils à l'intérieur», a-t-il dit à l'AFP, confiant son «désespoir» sur le coup, avant d'être rassuré. «Ca a été horrible, on a vu l'avion faire plusieurs tours sur lui-même et tomber. C'est Dieu qui nous a sauvés, parce qu'il s'en est fallu de peu que (l'avion) ne tombe sur ma maison. Je suis en état de choc, je n'arrête pas de trembler», a raconté Edna Barbosa, une habitante de Vinhedo, sur la télévision brésilienne SBT. Un autre résident, Ricardo Rodrigues, a relaté sur la chaîne locale Band News avoir «vu beaucoup de corps par terre, beaucoup» sur les lieux de l'accident.
110 morts dans des accidents d’avion au Brésil depuis le début de l’année
«Les corps sont en train d'être transférés à la morgue», a indiqué à l'AFP la mairie de Vinhedo. La police militaire présente sur les lieux a fait savoir que l'accident n'avait pas fait de victimes parmi les habitants de la zone du crash et que l'incendie provoqué par la chute de l'avion était désormais sous contrôle. Tarcisio de Freitas, le gouverneur de l'État de Sao Paulo, qui était en déplacement dans l'État de Espirito Santo (sud-est), est reparti pour Vinhedo pour assister le travail des équipes de secours.
D'après des données de la Cenipa, sans compter celui de vendredi, depuis le début de l'année le Brésil a enregistré 108 accidents d'avions qui ont fait 49 morts. Ces dix dernières années, 746 personnes ont péri dans 1.665 accidents dans ce pays aux dimensions gigantesques. En 2007, un Airbus A320 de la compagnie brésilienne TAM avait raté son atterrissage sur l'aéroport de Congonhas de Sao Paulo et s'était écrasé contre un bâtiment de fret, tuant les 187 personnes à bord et 12 personnes au sol. Deux ans plus tard, un Airbus A330-230 d'Air France, assurant la liaison entre Rio de Janeiro et Paris, a disparu au-dessus de l'Atlantique dans une zone de turbulences avec 228 personnes à bord.