Sur ces mêmes colonnes, nous faisions cas de ce scandale des laissés pour compte, autrement dit des pèlerins laissés en rade au seuil de l’édition 2015 du « Hajj » aux lieux saints de l’Islam.
Cette amère pilule difficilement avalée notamment par les laissés en rade, il nous revient que des pèlerins vivent actuellement (au moment où ces lignes sont écrites en ce lundi 5 octobre peu après 18 h 30) en Arabie Saoudite dans des conditions dramatiques à cause du laisser aller total dont ils sont l’objet de la part de la mission officielle. Osons le dire!
Après vérification, ils sont au bas mot 350 « oudjadj » (pèlerins) encore bloqués à Djeddah à l’heure H où ces lignes sont écrites.
Encore laissés pour compte, ils n' ont rien mis sous la dent. Certains pèlerins sont même égarés et ne sont pas encore retrouvés. Ils sont peut être au nombre des portés disparus (allusion faite à ce qui est arrivé à Mouna)
D’autres souffrent dans des conditions impossibles sur leur lieu de résidence. Une situation aggravée par le black out médiatique total entretenu par la commission qui prive les parents des pèlerins d’avoir de leurs nouvelles. Aussi, malgré les informations provenant des lieux saints faisant mention de la mort de plusieurs pèlerins Sénégalais, suite au drame de Mouna, contrairement à ce qui a été jusqu’ici annoncé.
Les parents, bref le commun des Sénégalais ne demande qu’à être édifié. La vérité, rien que la vérité, mais également une célérité dans ce que d’aucuns appellent prosaiquement le « cas des disparus de Mouna ».
La liste habituelle des pèlerins ayant passé de vie à trépas devrait être publiée dans la même cadence des vols (certes en retard); autrement dit au fur et à mesure, comme le font toutes les commissions officielles d’accompagnement.
Certains milieux parlent même de la préoccupation de la mission Sénégalaise à amasser les profits plutôt que de s’occuper à trouver des solutions aux problèmes des pèlerins. On au vu le ministre des étrangères se faire recevoir par son homologue Saoudien dans son douillet bureau avant de lui offrir un cadeau.
Bref, le supplice bat son plein pour les pèlerins sénégalais à la Mecque, avec des couacs notés encore dans l’organisation.
Chose gravissime: ces pèlerins sont restés sans information de la part du commissariat général au pèlerinage aux lieux saints de l’Islam.
Il nous revient qu’au niveau de Sénégal Airlines, on explique ces retards par la congestion de l’aéroport de Djeddah en relevant que c’est à la compagnie saoudienne Flyness qui est à l’origine de ces dysfonctionnements.
Quoi qu’il en soit ces impairs disons plutôt scandales dont l’onde de choc continuera pour longtemps encore de résonner dans les cœurs de nos compatriotes épris d’équité et de justice, c’est bien le cas de ces pèlerins que l’Etat sénégalais, que d’aucuns qualifient de « régime carent » eu égard à cette une incurie affligeante.
L’actuel « homme fort du pays » devrait sévir pendant qu’il est encore temps parce que ces errements notés dans cette édition du « Hajj » n’en demeurent pas moins inqualifiable
"Excellence", gare aux conséquences insoupçonnées à quelques encablures de joutes décisives! Parce qu'après tout, ces pèlerins dépités sont des citoyens Sénégalais au même titre que leurs parents, proches...
Comprenne qui pourra!
Mamadou Ndiaye
Edouard