Les résultats, montrant une avance de plus de 11 points pour Javier Milei, ont été communiqués par le secrétariat général de la présidence, avec plus de 86% des votes décomptés. Quelques minutes auparavant, Sergio Massa avait concédé sa défaite, annonçant à ses partisans que Javier Milei « est le président que la majorité des Argentins a élu pour les quatre prochaines années ». Sa candidature a été plombée par la crise économique sans précédent depuis 20 ans dans le pays.
Il a ajouté avoir appelé Javier Milei « pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance ».
En même temps, l'euphorie a envahi l'extérieur du QG de campagne de Javier Milei, où quelques milliers de partisans ont chanté et scandé deux des slogans fétiches du candidat: « La caste tiene miedo » (« La caste a peur ! ») « Viva la libertad, carajo ! » (« Vive la liberté, bordel ! »). « Qu'ils s'en aillent tous, qu'il n'en reste pas un seul ! », ont entonné aussi les pro-Milei, agitant des drapeaux jaunes à l'effigie du lion -une image cultivée par Milei lui-même, évoquant sa chevelure-crinière.
Le président brésilien Lula a souhaité « bonne chance et succès » au nouveau gouvernement argentin, dans un message sur le réseau social X dans lequel il n'a pas mentionné Javier Milei. « L'Argentine est un grand pays qui mérite tout notre respect. Le Brésil sera toujours disponible pour travailler avec nos frères argentins », a écrit Lula.
L'ampleur de l'écart surprend : des sondeurs avaient ces dernières semaines donné un léger avantage à Milei, mais nombre d'analystes prédisaient un résultat se jouant « au vote près », dans une élection crispée et indécise comme rarement en 40 ans depuis le retour de la démocratie.
Au final, « l'outsider » qui promettait de dégager la « caste politique parasite », les gouvernements péronistes et libéraux se succédant depuis 20 ans, a renversé la politique argentine par un petit raz-de-marée, à hauteur du ras-le-bol d'Argentins éreintés par une économie à genoux.
Une inflation chronique, désormais à trois chiffres (143 % sur un an), quatre Argentins sur dix sous le seuil de pauvreté, un endettement pathologique et une monnaie qui dévisse dressent le paysage de ce second tour.
Un redressement économique graduel contre un dégagisme tronçonneur
Soins longue durée ou thérapie de choc ? Pour la troisième économie d'Amérique latine, 36 millions d'Argentins étaient appelés à se prononcer entre projets d'avenir on ne peut plus antagoniques.
D'un côté, Massa, politicien accompli, ministre de l'Économie depuis 16 mois d'un exécutif péroniste (centre-gauche) dont il s'était distancié. Et qui promettait un « gouvernement d'unité nationale », et un redressement économique graduel, préservant l'État-providence, crucial dans la culture argentine.
Face à lui, l’économiste Javier Milei, polémiste de plateaux TV surgi en politique il y a deux ans. Dégagiste contre la « caste parasite », résolu à « tronçonner » l'« État-ennemi » et à dollariser l'économie, laissant mourir le peso argentin de sa belle mort.
Au milieu, des Argentins passés « de crise en crise, et au bord de la crise de nerfs », a résumé Ana Iparraguirre, politologue au cabinet GBAO Strategies. Les Argentins sont éreintés par des prix qui grimpent de mois en mois, voire de semaine en semaine, quand les salaires décrochent, dont le salaire minimum à 146 000 pesos (400 dollars).
« Il faut voter pour le moins pire », s'est résignée Maria Paz Ventura, docteure de 26 ans. « Beaucoup de gens ont peur de (Milei), mais vu comment on va, un changement ne nous ferait pas de mal. Il faut parier ! ».
Rfi
Il a ajouté avoir appelé Javier Milei « pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance ».
En même temps, l'euphorie a envahi l'extérieur du QG de campagne de Javier Milei, où quelques milliers de partisans ont chanté et scandé deux des slogans fétiches du candidat: « La caste tiene miedo » (« La caste a peur ! ») « Viva la libertad, carajo ! » (« Vive la liberté, bordel ! »). « Qu'ils s'en aillent tous, qu'il n'en reste pas un seul ! », ont entonné aussi les pro-Milei, agitant des drapeaux jaunes à l'effigie du lion -une image cultivée par Milei lui-même, évoquant sa chevelure-crinière.
Le président brésilien Lula a souhaité « bonne chance et succès » au nouveau gouvernement argentin, dans un message sur le réseau social X dans lequel il n'a pas mentionné Javier Milei. « L'Argentine est un grand pays qui mérite tout notre respect. Le Brésil sera toujours disponible pour travailler avec nos frères argentins », a écrit Lula.
L'ampleur de l'écart surprend : des sondeurs avaient ces dernières semaines donné un léger avantage à Milei, mais nombre d'analystes prédisaient un résultat se jouant « au vote près », dans une élection crispée et indécise comme rarement en 40 ans depuis le retour de la démocratie.
Au final, « l'outsider » qui promettait de dégager la « caste politique parasite », les gouvernements péronistes et libéraux se succédant depuis 20 ans, a renversé la politique argentine par un petit raz-de-marée, à hauteur du ras-le-bol d'Argentins éreintés par une économie à genoux.
Une inflation chronique, désormais à trois chiffres (143 % sur un an), quatre Argentins sur dix sous le seuil de pauvreté, un endettement pathologique et une monnaie qui dévisse dressent le paysage de ce second tour.
Un redressement économique graduel contre un dégagisme tronçonneur
Soins longue durée ou thérapie de choc ? Pour la troisième économie d'Amérique latine, 36 millions d'Argentins étaient appelés à se prononcer entre projets d'avenir on ne peut plus antagoniques.
D'un côté, Massa, politicien accompli, ministre de l'Économie depuis 16 mois d'un exécutif péroniste (centre-gauche) dont il s'était distancié. Et qui promettait un « gouvernement d'unité nationale », et un redressement économique graduel, préservant l'État-providence, crucial dans la culture argentine.
Face à lui, l’économiste Javier Milei, polémiste de plateaux TV surgi en politique il y a deux ans. Dégagiste contre la « caste parasite », résolu à « tronçonner » l'« État-ennemi » et à dollariser l'économie, laissant mourir le peso argentin de sa belle mort.
Au milieu, des Argentins passés « de crise en crise, et au bord de la crise de nerfs », a résumé Ana Iparraguirre, politologue au cabinet GBAO Strategies. Les Argentins sont éreintés par des prix qui grimpent de mois en mois, voire de semaine en semaine, quand les salaires décrochent, dont le salaire minimum à 146 000 pesos (400 dollars).
« Il faut voter pour le moins pire », s'est résignée Maria Paz Ventura, docteure de 26 ans. « Beaucoup de gens ont peur de (Milei), mais vu comment on va, un changement ne nous ferait pas de mal. Il faut parier ! ».
Rfi