La Turquie a mis en garde dimanche 1er octobre les "terroristes" et mené des frappes aériennes contre le PKK au Kurdistan irakien, quelques heures après un attentat suicide de l'organisation, qui a fait deux blessés au cœur de la capitale, Ankara.
Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) considéré comme "organisation terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux dont l'UE, a revendiqué l'attaque auprès de l'agence de presse ANF qui lui est proche. L'attaque suicide a visé le siège de la police. Le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, a précisé devant la presse que l'un des deux assaillants d'Ankara s'est fait exploser et que l'autre a été abattu "d'une balle dans la tête". C'est la première attaque dont le PKK revendique la responsabilité depuis septembre 2022 où il avait tué un policier.
Les frappes turques ont visé dimanche soir plusieurs secteurs du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak, a indiqué à l'AFP un responsable local, Ankara confirmant avoir visé "20 cibles" utilisées par des combattants kurdes turcs du PKK.
"Scélérats"
"Les avions de l'armée turque ont bombardé des secteurs ... de la région de Bradost aux environs de 21 h 20 (18 h 20 GMT), tout comme ils ont bombardé le village de Badran", a indiqué à l'AFP Ihsan Chelabi, maire de la localité de Sidakan, située non loin des frontières avec la Turquie et l'Iran. Dans un communiqué, le ministère turc de la Défense a reconnu une "opération aérienne" dans le nord de l'Irak pour "neutraliser le PKK".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait prévenu un peu plus tôt que "les scélérats qui menacent la paix et la sécurité des citoyens n'ont pas atteint leurs objectifs et ne les atteindront jamais".
Le chef de l'État, qui s'adressait aux députés pour leur séance inaugurale, s'en est par ailleurs pris à l'Europe. "La Turquie n'attend plus rien de l'Union européenne qui nous fait patienter à sa porte depuis 40 ans", a-t-il affirmé devant la séance inaugurale du Parlement. "Nous avons tenu toutes les promesses que nous avons faites à l'UE mais eux, ils n'ont tenu presque aucune des leurs" a-t-il dénoncé en ajoutant qu'il ne "tolèrera pas de nouvelles exigences ou conditions au processus d'adhésion" de la Turquie. "S'ils ont l'intention de mettre fin au processus d'adhésion qui n'existe que sur le papier, c'est leur décision".
La colère du président découle d'un récent arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme qui a épinglé cette semaine la Turquie pour avoir condamné un homme pour terrorisme, sur la seule base de son utilisation de l'application de messagerie cryptée ByLock.
Explosion de forte puissance
Le siège de la police visé, situé dans la même enceinte du ministère de l'Intérieur, se trouve à proximité du parlement. L'explosion de forte puissance a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde : une vidéo enregistrée par une caméra de surveillance montre un véhicule gris qui se gare lentement devant le siège de la police. Le passager avant en sort et s'avance arme à la main, tire et se fait exploser devant la guérite du policier en faction.
Un deuxième homme s'élance à son tour mais disparaît de l'image avant d'être tué par la police. Ali Yerlikaya a appelé la presse à cesser les diffusions d'images de l'attentat sur les réseaux sociaux.
Le PKK est au cœur de la controverse entre la Turquie et la Suède, à propos de l'entrée de cette dernière dans l'Otan que le Parlement turc, qui reprenait dimanche ses travaux, est supposé valider après dix-sept mois d'attente.
Position ambiguë
Depuis mai 2022, la Turquie traîne des pieds pour confirmer l'entrée de ce pays scandinave en arguant de sa clémence envers les "terroristes" et les mouvements kurdes. Recep Tayyip Erdogan maintient une position ambiguë en faisant valoir que le Parlement est souverain et que lui seul peut décider, ou non, de lever ce véto.
Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a rapidement assuré que son pays "confirme une fois de plus son engagement en faveur d'une coopération à long terme avec la Turquie dans la lutte contre le terrorisme".
De nombreux responsables étrangers ont également apporté leur soutien à la Turquie, exprimant leur "solidarité" et condamnant l'attaque, à commencer par l'union Européenne : Charles Michel le président du Conseil européen, s'est dit "choqué".
Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) considéré comme "organisation terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux dont l'UE, a revendiqué l'attaque auprès de l'agence de presse ANF qui lui est proche. L'attaque suicide a visé le siège de la police. Le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, a précisé devant la presse que l'un des deux assaillants d'Ankara s'est fait exploser et que l'autre a été abattu "d'une balle dans la tête". C'est la première attaque dont le PKK revendique la responsabilité depuis septembre 2022 où il avait tué un policier.
Les frappes turques ont visé dimanche soir plusieurs secteurs du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak, a indiqué à l'AFP un responsable local, Ankara confirmant avoir visé "20 cibles" utilisées par des combattants kurdes turcs du PKK.
"Scélérats"
"Les avions de l'armée turque ont bombardé des secteurs ... de la région de Bradost aux environs de 21 h 20 (18 h 20 GMT), tout comme ils ont bombardé le village de Badran", a indiqué à l'AFP Ihsan Chelabi, maire de la localité de Sidakan, située non loin des frontières avec la Turquie et l'Iran. Dans un communiqué, le ministère turc de la Défense a reconnu une "opération aérienne" dans le nord de l'Irak pour "neutraliser le PKK".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait prévenu un peu plus tôt que "les scélérats qui menacent la paix et la sécurité des citoyens n'ont pas atteint leurs objectifs et ne les atteindront jamais".
Le chef de l'État, qui s'adressait aux députés pour leur séance inaugurale, s'en est par ailleurs pris à l'Europe. "La Turquie n'attend plus rien de l'Union européenne qui nous fait patienter à sa porte depuis 40 ans", a-t-il affirmé devant la séance inaugurale du Parlement. "Nous avons tenu toutes les promesses que nous avons faites à l'UE mais eux, ils n'ont tenu presque aucune des leurs" a-t-il dénoncé en ajoutant qu'il ne "tolèrera pas de nouvelles exigences ou conditions au processus d'adhésion" de la Turquie. "S'ils ont l'intention de mettre fin au processus d'adhésion qui n'existe que sur le papier, c'est leur décision".
La colère du président découle d'un récent arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme qui a épinglé cette semaine la Turquie pour avoir condamné un homme pour terrorisme, sur la seule base de son utilisation de l'application de messagerie cryptée ByLock.
Explosion de forte puissance
Le siège de la police visé, situé dans la même enceinte du ministère de l'Intérieur, se trouve à proximité du parlement. L'explosion de forte puissance a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde : une vidéo enregistrée par une caméra de surveillance montre un véhicule gris qui se gare lentement devant le siège de la police. Le passager avant en sort et s'avance arme à la main, tire et se fait exploser devant la guérite du policier en faction.
Un deuxième homme s'élance à son tour mais disparaît de l'image avant d'être tué par la police. Ali Yerlikaya a appelé la presse à cesser les diffusions d'images de l'attentat sur les réseaux sociaux.
Le PKK est au cœur de la controverse entre la Turquie et la Suède, à propos de l'entrée de cette dernière dans l'Otan que le Parlement turc, qui reprenait dimanche ses travaux, est supposé valider après dix-sept mois d'attente.
Position ambiguë
Depuis mai 2022, la Turquie traîne des pieds pour confirmer l'entrée de ce pays scandinave en arguant de sa clémence envers les "terroristes" et les mouvements kurdes. Recep Tayyip Erdogan maintient une position ambiguë en faisant valoir que le Parlement est souverain et que lui seul peut décider, ou non, de lever ce véto.
Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a rapidement assuré que son pays "confirme une fois de plus son engagement en faveur d'une coopération à long terme avec la Turquie dans la lutte contre le terrorisme".
De nombreux responsables étrangers ont également apporté leur soutien à la Turquie, exprimant leur "solidarité" et condamnant l'attaque, à commencer par l'union Européenne : Charles Michel le président du Conseil européen, s'est dit "choqué".