La libération de Karim WADE ne doit pas et ne saurait être un prétexte pour mettre fin à la traque aux biens mal acquis. C’est du moins l’avis d’Aminata TOURE. Selon l’ancienne Garde des Sceaux, la Constitution confère au chef de l’Etat Macky SALL le droit de gracier l’ancien ministre d’Etat. Mais, soutient-elle, cela ne saurait effacer tous les délits retenus contre le fils de l’ancien président Abdoulaye WADE. «Le président de la République, constitutionnellement a le droit de gracier. Il accorde chaque année à des milliers d’incarcérés. La grâce veut dire que les faits pour lesquels la justice s’est prononcée sont avérés. Il est important de le savoir. L’amnistie efface les faits, mais la grâce estime que les faits sont avérés. Le procès de Karim WADE pour ne pas l’évoquer, a été juste et équitable. Le prévenu a été condamné et a déjà purgé la moitié de sa peine. La possibilité de grâce s’ouvre pour lui », précise Mimi TOURE. Quant à la poursuite de la traque aux biens mal acquis, l’ancien ministre se veut formel. Selon elle, la machine est déjà mise en branle. Elle ne s’arrêtera pas. «C’est un acquis fondamental du régime de Macky SALL. Il n’y aucune raison que ça s’arrête. C’est une initiative qui a été grandement saluée par le peuple sénégalais et à la communauté internationale. J’ai bon espoir que le président va poursuivre cette voie», affirme-t-elle.
- WALFNET