Après le recours déposé par Jean Ping, Ali Bongo prépare sa riposte. Techniquement, il ne s’agit pas d’un recours du camp d’Ali Bongo puisque le délai pour en déposer un est expiré. Il s’agit plutôt d’une réponse juridique au recours que l’opposition a présenté, jeudi, au greffier de la Cour constitutionnelle.
Selon plusieurs sources concordantes, le côté présidentiel va présenter une demande reconventionnelle dès mardi car lundi, c’est l’Aïd. Il s’agit d’une sorte de plainte qui arrive derrière le dossier déposé par l’opposition, comme une réponse.
Dans ce dossier, le pouvoir demandera d’abord l’annulation du recours de Jean Ping pour vice de forme, mais il présentera aussi des éléments à charge contre lui.
« Nous avons reçu le dossier de l’opposition. Nous allons formuler notre argumentaire. Il y a des anomalies relevées », explique Angélique Ngoma, secrétaire générale du PDG chargée des élections.
Comme anomalies, le pouvoir pointe du doigt les scores très élevés de Jean Ping dans plusieurs localités comme Bitam ou Omboué, sa localité natale. Selon le camp présidentiel, il y aurait obtenu plus de 100% de voix. Les autorités accusent également Jean Ping d’avoir tenté de falsifier les résultats. Des hackeurs ivoiriens présumés ont été arrêtés.
La Cour constitutionnelle va examiner tout cela et la bataille juridique est maintenant un peu entre ses mains.
Polémique sur le nombre de victimes
En dehors du terrain juridique, la polémique sur le nombre de victimes de ces violences post-électorales se poursuit. Le bilan officiel jusqu’à aujourd’hui, s’élève à 3 morts et 105 blessés dont 67 membres des forces de l’ordre ainsi que 38 civils. L’opposition donne des chiffres différents et parle d’au moins 50 morts dont 17 lors de l’attaque du quartier général (QG) de Jean Ping.
Dans une conférence de presse, le ministre de l’Intérieur avait demandé aux journalistes d’aller vérifier par eux-mêmes et de se rendre dans les morgues. Il y en a trois à Libreville. RFI s’est rendue samedi 10 septembre dans la matinée à la Gabosep et, en regardant ses registres officiels, entre le 1er et le 7 septembre, l’établissement a récupéré cinq personnes tuées par balle. Deux cadavres ont été ramassés au QG de Jean Ping ; un au quartier Nzeng-Ayong ; un au PK 12 et un derrière la prison.
Les employés disent que c’est la première fois qu’ils voient autant de morts par balle en si peu de temps et que c’était très dur à supporter pour eux, malgré leur expérience. Ceci étant, il est possible que certains soient morts dans des rixes ou des règlements de compte, sans lien avec les forces de l’ordre. C’est ce qu’avait dit, d’ailleurs, le ministre de l’Intérieur en conférence de presse.
En début d’après-midi de ce samedi, RFI s’est rendue, cette fois à la morgue Casepga qui, elle, a refusé l’accès aux journalistes disant qu’aujourd’hui c’était samedi, que l’administration était fermée, avant de demander de revenir lundi. Un responsable a dit que de toute façon, il ne donnerait aucun accès au registre de la morgue.
Selon plusieurs sources concordantes, le côté présidentiel va présenter une demande reconventionnelle dès mardi car lundi, c’est l’Aïd. Il s’agit d’une sorte de plainte qui arrive derrière le dossier déposé par l’opposition, comme une réponse.
Dans ce dossier, le pouvoir demandera d’abord l’annulation du recours de Jean Ping pour vice de forme, mais il présentera aussi des éléments à charge contre lui.
« Nous avons reçu le dossier de l’opposition. Nous allons formuler notre argumentaire. Il y a des anomalies relevées », explique Angélique Ngoma, secrétaire générale du PDG chargée des élections.
Comme anomalies, le pouvoir pointe du doigt les scores très élevés de Jean Ping dans plusieurs localités comme Bitam ou Omboué, sa localité natale. Selon le camp présidentiel, il y aurait obtenu plus de 100% de voix. Les autorités accusent également Jean Ping d’avoir tenté de falsifier les résultats. Des hackeurs ivoiriens présumés ont été arrêtés.
La Cour constitutionnelle va examiner tout cela et la bataille juridique est maintenant un peu entre ses mains.
Polémique sur le nombre de victimes
En dehors du terrain juridique, la polémique sur le nombre de victimes de ces violences post-électorales se poursuit. Le bilan officiel jusqu’à aujourd’hui, s’élève à 3 morts et 105 blessés dont 67 membres des forces de l’ordre ainsi que 38 civils. L’opposition donne des chiffres différents et parle d’au moins 50 morts dont 17 lors de l’attaque du quartier général (QG) de Jean Ping.
Dans une conférence de presse, le ministre de l’Intérieur avait demandé aux journalistes d’aller vérifier par eux-mêmes et de se rendre dans les morgues. Il y en a trois à Libreville. RFI s’est rendue samedi 10 septembre dans la matinée à la Gabosep et, en regardant ses registres officiels, entre le 1er et le 7 septembre, l’établissement a récupéré cinq personnes tuées par balle. Deux cadavres ont été ramassés au QG de Jean Ping ; un au quartier Nzeng-Ayong ; un au PK 12 et un derrière la prison.
Les employés disent que c’est la première fois qu’ils voient autant de morts par balle en si peu de temps et que c’était très dur à supporter pour eux, malgré leur expérience. Ceci étant, il est possible que certains soient morts dans des rixes ou des règlements de compte, sans lien avec les forces de l’ordre. C’est ce qu’avait dit, d’ailleurs, le ministre de l’Intérieur en conférence de presse.
En début d’après-midi de ce samedi, RFI s’est rendue, cette fois à la morgue Casepga qui, elle, a refusé l’accès aux journalistes disant qu’aujourd’hui c’était samedi, que l’administration était fermée, avant de demander de revenir lundi. Un responsable a dit que de toute façon, il ne donnerait aucun accès au registre de la morgue.