Quand tout semblait mener Pastef vers les abîmes et que le régime de Macky Sall utilisait sa toute-puissance pour les réduire au silence, El Malick Ndiaye a maintenu la voix du parti de Ousmane Sonko audible afin que la voie tracée par celui qui est aujourd’hui le Premier ministre du Sénégal demeure celle de l’espoir pour des centaines, des milliers voir des millions de Sénégalais. Rien que son visage rappelle le parti Pastef. El Malick est le contact de la presse quand il s’agit d’avoir des informations sur la structure politique de Ousmane Sonko étant le secrétaire national à la communication. Un homme qui n’hésite pas à aller au charbon quand il le faut. Ce poste, El Malick Ndiaye l’occupe depuis la réorganisation du parti en octobre 2022. Celui qui est par ailleurs le coordinateur Pastef du département de Linguère a un « engagement politique » sans faille. Cet engagement lui a valu des accrocs.
Le 16 juillet 2023, le natif de Dahra Djolof, une commune du département de Linguère, est arrêté dans le restaurant d’un hôtel de la place puis placé en garde à vue à la Section de recherches de Colobane. A l’origine de son arrestation, un enregistrement audio dans lequel, l’individu appelle les jeunes à se mobiliser massivement en direction du marché Sandaga alors que les députés étaient convoqués en session extraordinaire. Malgré le rejet des accusations à son encontre, celui qui a passé les sept premières années de sa vie en Libye auprès de son père, est déféré au parquet le lundi suivant. Alors qu’il avait 41 ans, El Malick Ndiaye est poursuivi pour appel à l’insurrection et diffusion de fausses nouvelles. Cette arrestation n’était une première, en mars 2023, il est arrêté pour diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions après les manifestations du 16 mars. Une semaine après, Malick Ndiaye est libéré mais placé sous bracelet électronique avec assignation de demeurer dans la région de Dakar. Ce qui l’empêchera de poser les pieds dans son Djolof natal jusqu’au 06 mars 2024.
Du Pr Ibrahima Fall à Ousmane Sonko
Découvert par le grand public avec le parti Pastef, El Malick Ndiaye n’en est pourtant pas à sa première expérience en politique. Dans un entretien avec nos confrères de Senepeople, il révélait avoir « battu campagne en 2000 pour Moustapha Niass » même s’il n’était pas encore en âge de voter. Disant ainsi être plus proche de l’idéologie gauche, il a aussi été avec Abdoulaye Bathily en 2007. « Une fois à Dakar aussi, autour de moi, j’ai battu campagne pour une certaine Marie Angélique Savané de And Jef PADS, ensuite Cheikh Bamba Dièye » narre-t-il. Toutefois, c’est en 2011 que celui qui obtenu son bac au lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye, a acté son entrée en politique auprès d’un homme qu’il considère comme son mentor, le professeur Ibrahima Fall. « Il était le candidat de Taxaw tem. Il a renforcé mes principes et valeurs en politique. C’était un modèle pour moi. Je l’ai connu comme j’ai connu le président Ousmane Sonko. Je suis habitué à suivre les émissions politiques étant jeune. Un jour, je l’ai découvert sur la TFM dans un entretien avec Alassane Samba Diop ensuite je l’ai écouté sur Walfadjri. Et je me suis dit que c’est lui que je cherchais. Ensuite on m’a mis en rapport avec son responsable des jeunes qui m’a indiqué sa maison. Après discussion avec lui, j’ai décidé de m’engager parce que je voyais en lui le salut du Sénégal. J’ai cheminé avec lui avec l’ensemble des péripéties. Nous avions signé le protocole qui stipulait qu’on ne devait pas battre campagne et qu’on devait se battre contre la candidature de Wade. Macky Sall, Moustapha Niass, Tanor Dieng, tous étaient partis battre campagne par la suite. Il ne restait que lui, Cheikh Bamba Dièye, Ibrahima Fall, Mansour Sy Djamil et Idrissa Seck. Quand on lui demande de partir, il dit qu’il préfère perdre tout ce qu’il avait investi que de renoncer à sa signature. C’est pourquoi, il n’est pas parti en campagne. Ainsi tous les jours je l'accompagnait à la place de l’indépendance et j’étais tout le temps à ses cotes », raconte El Malick Ndiaye.
Ce compagnonnage a continué jusqu’en 2014. El Malick Ndiaye découvre Ousmane Sonko et voit en lui un « Ibrahima Fall en plus jeune ». Une volonté de créer une troisième voie les amène à travailler avec le Pastef qui venait à peine de naître. « Nous avons travaillé à créer une alliance. Cheikh Mbacké, Falilou Ndao et moi étions les plénipotentiaires de Taxaw Tem de Ibrahima Fall tandis que Bassirou Diomaye Faye, Birame Souleye Diop et Maimouna Dieye représentaient le Pastef. Les réunions se faisaient au siège de Pastef et on s’était rendu compte que nos idées convergent. C’est ainsi qu’on a décidé d’une fusion. Malheureusement, cela n’a pas marché et j’ai voyagé », explique-t-il. Après un mois hors du pays, El Malick Ndiaye revient avec une volonté de « réorienter » sa carrière d’homme politique. Après avoir reçu les bénédictions de son mentor, il décide de marquer une pause qui ne durera que le temps d’une rose. Entre fin 2015 et début 2016, il est directement coopté dans le bureau de Pastef pour gérer la communication du parti, un département dont il avait la charge auprès de Ibrahima Fall.
Et pour beaucoup, El Malick Ndiaye succéderait naturellement à Moussa Bocar Thiam, le dernier ministre en charge de la Communication sous l’ère Macky Sall. C’est dans un tout autre domaine qu’on le retrouvera. Un secteur qui ne lui est pas étranger, celui des transports. En réalité, El Malick Ndiaye est diplômé en transport logistique. Son parcours professionnel lui permettra d’approfondir ses connaissances dans ce domaine. Même s’il travaillait jusqu’à sa nomination dans une multinationale dans le secteur minier, celui qui est décrit par certains de ses collègues comme une personne professionnelle, ouverte, courtoise et discrète, s’occupe toujours des opérations portuaires, logistiques. A la tête du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et Aériens, se retrouve un pur logisticien.
`seneweb
Le 16 juillet 2023, le natif de Dahra Djolof, une commune du département de Linguère, est arrêté dans le restaurant d’un hôtel de la place puis placé en garde à vue à la Section de recherches de Colobane. A l’origine de son arrestation, un enregistrement audio dans lequel, l’individu appelle les jeunes à se mobiliser massivement en direction du marché Sandaga alors que les députés étaient convoqués en session extraordinaire. Malgré le rejet des accusations à son encontre, celui qui a passé les sept premières années de sa vie en Libye auprès de son père, est déféré au parquet le lundi suivant. Alors qu’il avait 41 ans, El Malick Ndiaye est poursuivi pour appel à l’insurrection et diffusion de fausses nouvelles. Cette arrestation n’était une première, en mars 2023, il est arrêté pour diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions après les manifestations du 16 mars. Une semaine après, Malick Ndiaye est libéré mais placé sous bracelet électronique avec assignation de demeurer dans la région de Dakar. Ce qui l’empêchera de poser les pieds dans son Djolof natal jusqu’au 06 mars 2024.
Du Pr Ibrahima Fall à Ousmane Sonko
Découvert par le grand public avec le parti Pastef, El Malick Ndiaye n’en est pourtant pas à sa première expérience en politique. Dans un entretien avec nos confrères de Senepeople, il révélait avoir « battu campagne en 2000 pour Moustapha Niass » même s’il n’était pas encore en âge de voter. Disant ainsi être plus proche de l’idéologie gauche, il a aussi été avec Abdoulaye Bathily en 2007. « Une fois à Dakar aussi, autour de moi, j’ai battu campagne pour une certaine Marie Angélique Savané de And Jef PADS, ensuite Cheikh Bamba Dièye » narre-t-il. Toutefois, c’est en 2011 que celui qui obtenu son bac au lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye, a acté son entrée en politique auprès d’un homme qu’il considère comme son mentor, le professeur Ibrahima Fall. « Il était le candidat de Taxaw tem. Il a renforcé mes principes et valeurs en politique. C’était un modèle pour moi. Je l’ai connu comme j’ai connu le président Ousmane Sonko. Je suis habitué à suivre les émissions politiques étant jeune. Un jour, je l’ai découvert sur la TFM dans un entretien avec Alassane Samba Diop ensuite je l’ai écouté sur Walfadjri. Et je me suis dit que c’est lui que je cherchais. Ensuite on m’a mis en rapport avec son responsable des jeunes qui m’a indiqué sa maison. Après discussion avec lui, j’ai décidé de m’engager parce que je voyais en lui le salut du Sénégal. J’ai cheminé avec lui avec l’ensemble des péripéties. Nous avions signé le protocole qui stipulait qu’on ne devait pas battre campagne et qu’on devait se battre contre la candidature de Wade. Macky Sall, Moustapha Niass, Tanor Dieng, tous étaient partis battre campagne par la suite. Il ne restait que lui, Cheikh Bamba Dièye, Ibrahima Fall, Mansour Sy Djamil et Idrissa Seck. Quand on lui demande de partir, il dit qu’il préfère perdre tout ce qu’il avait investi que de renoncer à sa signature. C’est pourquoi, il n’est pas parti en campagne. Ainsi tous les jours je l'accompagnait à la place de l’indépendance et j’étais tout le temps à ses cotes », raconte El Malick Ndiaye.
Ce compagnonnage a continué jusqu’en 2014. El Malick Ndiaye découvre Ousmane Sonko et voit en lui un « Ibrahima Fall en plus jeune ». Une volonté de créer une troisième voie les amène à travailler avec le Pastef qui venait à peine de naître. « Nous avons travaillé à créer une alliance. Cheikh Mbacké, Falilou Ndao et moi étions les plénipotentiaires de Taxaw Tem de Ibrahima Fall tandis que Bassirou Diomaye Faye, Birame Souleye Diop et Maimouna Dieye représentaient le Pastef. Les réunions se faisaient au siège de Pastef et on s’était rendu compte que nos idées convergent. C’est ainsi qu’on a décidé d’une fusion. Malheureusement, cela n’a pas marché et j’ai voyagé », explique-t-il. Après un mois hors du pays, El Malick Ndiaye revient avec une volonté de « réorienter » sa carrière d’homme politique. Après avoir reçu les bénédictions de son mentor, il décide de marquer une pause qui ne durera que le temps d’une rose. Entre fin 2015 et début 2016, il est directement coopté dans le bureau de Pastef pour gérer la communication du parti, un département dont il avait la charge auprès de Ibrahima Fall.
Et pour beaucoup, El Malick Ndiaye succéderait naturellement à Moussa Bocar Thiam, le dernier ministre en charge de la Communication sous l’ère Macky Sall. C’est dans un tout autre domaine qu’on le retrouvera. Un secteur qui ne lui est pas étranger, celui des transports. En réalité, El Malick Ndiaye est diplômé en transport logistique. Son parcours professionnel lui permettra d’approfondir ses connaissances dans ce domaine. Même s’il travaillait jusqu’à sa nomination dans une multinationale dans le secteur minier, celui qui est décrit par certains de ses collègues comme une personne professionnelle, ouverte, courtoise et discrète, s’occupe toujours des opérations portuaires, logistiques. A la tête du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et Aériens, se retrouve un pur logisticien.
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