« Vous (Antoine Félix Diome) êtes devant la représentation nationale, devant les Sénégalaises et Sénégalais qui vous regardent et vous écoutent. Est-ce réellement, Karim n'est pas votre œil de Caïn ? Durant la période d'accusations de Karim Wade jusqu'à sa condamnation et son exil au Qatar, vous avez été au cœur de l'affaire. Monsieur le ministre, je dis et précise que toujours dans la salle (audience du tribunal de la Cour de répression de l’enrichissement illicite), Karim Wade n'a jamais été épinglé pour ses fonctions ministérielles concernant des biens supposés mal acquis. Pour vous, il y a des Sénégalais plus importants que Karim Wade, tels les membres de la famille Ndour, des voleurs pris en flagrant délit de vol d'électricité et de fréquences Tv d'autrui. Un député interpellé pour mise en circulation de faux billets de banque dont l'immunité parlementaire a été retirée. Comme lui, on laisse traîner des délinquants proches du pouvoir pour arrêter Karim Wade. C’est quoi ces deux poids deux mesures ? Je vous connais bien. Vous avez été procureur du département de Guédiawaye. Vous y avez fait un travail remarquable. Mais depuis que vous avez quitté la magistrature pour atterrir dans la cour des malfaiteurs, magouilleurs et comploteurs très sincèrement, je ne vous reconnais plus, mon fils. Votre constance, votre sérieux, votre responsabilité sont couronnés de méchanceté aveuglée. Est-ce qu'on peut organiser des élections sans Karim ni Khalifa Sall? Monsieur le ministre, il faut vous ressaisir et regarder dans le rétroviseur. Où restait un Aly Ngouille Ndiaye. Il a tout fait notamment avec les cartes d'électeurs pour faire passer Macky Sall à la présidentielle de 2019. Il est actuellement dans les champs de manioc de Linguère, Amadou Ba, Madior Fall qui, après avoir été tout-puissant ministre de la Justice, tombe si bas en déclarant sa candidature pour la mairie de Rufisque et Oumar Youm. Tout finit sur terre. Pourquoi Abdoulaye Wade à son âge, si fragile et à 96 ans, avec un seul fils, après avoir tout donné à ce pays, on continue à le rendre plus fragile en faisant exiler son enfant ? Sachez-le, le pouvoir de Macky Sall va finir un jour. Je vous exhorte à penser à votre fin. Car un jour, vous serez devant vos responsabilités devant Dieu et les hommes », a lancé Woré Sarr au ministre de l’Intérieur à l'Assemblée nationale hier . Le Chef de l’Etat n’a pas été épargné.
« Le Président Abdoulaye Wade l'a dit. « Malgré nos divergences, le président Abdou Diouf n'a jamais essayé de me détruire ». Est-ce que Macky Sall a décrypté le message fort d’Alassane Ouatara qui a autorisé le retour de Gbagbo en Côte d'ivoire ? Est-ce qu’il a suivi les images de Gbagbo et Bédié ? C’est pour dire que seul le pouvoir de Dieu est éternel », a asséné la députée du groupe Liberté et démocratie affiliée au Parti démocratique sénégalais (Pds).