​Rebondissement sur ces caïds du Camp pénal de Liberté 6 qui auraient tenté une mutinerie: Trois détenus "rebelles" déférés chez le Procureur de la République

Rédigé par Dakarposte le Samedi 25 Avril 2015 à 12:14 modifié le Samedi 25 Avril 2015 16:27



Cette affaire de présumée tentative de mutinerie, qui se serait signalée au Camp Pénal sis à Liberté 6 connait un rebondissement et non des moindres. 
Dakaraposte.com tient de sources concordantes que pas moins de trois détenus ont été déférés au parquet de Dakar pour trois chefs d'inculpation, à savoir: "incitation à la violence, rebellion et outrage à agent. Ainsi, ce trio se voit greffer ces autres griefs sur les motifs ayant conduit à leur condamnation antérieure.

Pour l'heure, nous ne saurons vous dire l'identité de ces trois détenus, mais nous vous promettons d'y revenir!

Pour ceux qui n'ont pas suivi le train de l'actualité, le mardi 14 avril dernier, des prisonniers du Camp pénal de Liberté 6 ont tenté une mutinerie en s'attaquant à des gardes pénitentiaires après avoir voulu, en vain, pousser les autres détenus à observer une grève de la faim. Des éléments pénitentiaire d'intervention (Epi) ont dû intervenir pour rétablir l'ordre. 

Selon “Le Témoin”, les assaillants sont des caïds qui espéraient, par leurs actes, être frappés par une mesure disciplinaire avec une mutation dans une prison de l'intérieur du pays. Des prisons plus poreuses que la Maison d'arrêt de Rebeuss et le Camp pénal, réputées sécurisées. 

Le Camp pénal regroupe, en effet, la quasi-totalité des personnes condamnées à des peines allant de 2 ans à la perpétuité. De grands délinquants comme Pape Ndiaye, Alassane Sy alias “Alex”, Moussa Dioum... (membres de la bande à Ino), Pape Laye Fall (l'homme aux trois perpétuité) et d'autres caïds y sont incarcérés. 

Les détenus savent qu'à chaque fois qu'il y avait une mutinerie, certains qui y ont pris part ont été frappés de mesures disciplinaires avec une mutation dans les prisons de Tamba, Ziguinchor ou Kaolack. Des prisons où ils ont plus de possibilités d'évasion. D'ailleurs, la mutinerie de la Maison d'arrêt de Ziguinchor, qui a vu une dizaine de détenus disparaitre, a été menée par d'anciens pensionnaires du Camp Pénal de liberté 6 qui étaient frappés par une mesure disciplinaire. 

Les autorités de l'administration pénitentiaire, qui ont compris les motivations des mutins, ne sont donc pas tombées dans le piège de ces caïds. Le Directeur de l'administration pénitentiaire, Cheikh Tidiane Diallo, accompagné du Directeur du Camp Pénal, Djadji Ndiaye, s'est rendu sur les lieux pour rappeler les détenus à l'ordre et à la discipline.   
Soit, mais de sources concordantes, il nous revient qu'il est quasi impossible de se tailler au Camp Pénal de Liberté 6. "Car, en sus de la brigade de matons constamment sur les miradors et ceux, prépositionnés au poste de police de la prison, il y'a à côté de ladite citadelle le camp Sékou Mballo, une caserne dont les éléments peuvent intervenir en temps réel", c'est à dire au cas où il y'aurait tentative d'évasion. "Et puis, les détenus du Camp Pénal, qui sont tous condamnés à des peines de réclusion ont d'autres préoccupations que de prendre la poudre d'escampette. Ils rouspètent souvent pour l'alimentation, l'excès de zèle de certains gardes entre autres conditions relatives à leur détention" nous soufflent nos sources. 

Affaire à suivre...
Cheikh Amidou Kane
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