L’initiative des conseils de ministres décentralisés avait soulevé beaucoup de controverses, mais la noblesse supposée de l’intention qui les sous tendait avait rapidement fini par prendre le dessus sur les appréhensions légitimes exprimées par les adversaires du « Macky ». Le caractère pantagruélique des promesses faites ici et là ont cependant très vite dérouté plus d’un. En effet, comme une meute de chevaux détraqués, le Président Macky Sall et sa « ministraille » se sont partout livré à des confidences économico-financières jubilatoires, soulevant à coups de promesses mirobolantes les populations autochtones jusqu’à des hauteurs incroyables de l’Espoir. Evidemment, si autant de promesses qui ont été faites à autant de populations assoiffées de rêves étaient tenues ou tout au moins en voie de l’être, il n’y aurait aucune raison de s’inquiéter. Hélas, à l’heure qu’il est, l’Evidence est accablante. Le jour ne s’est presque jamais levé sur l’immense territoire semé de rêves que le Prophète de l’Emergence et son convoi ont déversés sur leur passage.
C’est bien malheureux de l’affirmer ainsi, mais jusqu’à preuve du contraire, l’équipe gouvernementale porteuse des conseils de ministres décentralisés présente l’image d’un régime démagogique. Elle n’est pas seulement coupable de contre-vérités ; elle est aussi et surtout coupable de se jouer d’une fausse naïveté populaire qui produira nécessairement un effet de boomerang.
La moitié de la population du Sénégal est encore assise sur un banc public sur ordre du « Macky » attendant la mise en forme de merveilles trop étincelantes sorties d’une boîte à illusions. Demain, il compte reprendre le chapelet d’utopies, par le même bout, avec la même affligeante désinvolture, et il répétera les mêmes litanies, tout en ayant conscience que tant de miroitements iront encore s’ensevelir dans un triste cimetière déjà peuplé de projections inabouties.
Il est temps à vrai dire que ceux-là même qui ont eu l’outrecuidance d’entraîner le chef de l’Etat dans ce tourbillon démagogique se ressaisissent et soient assez honnêtes pour reconnaître que l’idée qu’ils ont donnée au chef est un cimetière où il court le risque d’avoir un enterrement de première classe. Le peuple sénégalais vit aujourd’hui avec le sentiment qu’on cherche à le pétrifier dans un mensonge politiquement inavouable. Pourtant, il faut être totalement inepte pour penser qu’il manque d’intelligence ou qu’il est inapte aux sursauts d’orgueil. Il sait en vérité avancer dans la douleur, réfléchissant dans un grand silence de lion blessé sur le châtiment à réserver à ses tortionnaires gratuits.
Le Président Macky Sall s’es trop laissé entraîner dans une espèce de diversion machiavélique au milieu d’un troupeau assoiffée, affamée et qui a cru en toute sincérité voir en lui un Pasteur dégoulinant de panacées. Il est grand temps qu’il prenne son courage à deux mains pour reconnaître les limites objectives de son principe de conseils de ministres décentralisés auréolés de mirages. Un vieil adage nous apprend que « qui trop étreint mal embrasse ». C’est une habitude que tout bon manager devrait éviter de contracter au risque de s’affaler sous le poids de ses propres prétentions.
Les promesses du « Macky » sentent aujourd’hui de loin l’odeur de compromissions. Et le réveil risque d’être très lourd puisque le contrat de confiance a été volontairement rompu du côté du sommet à coups d’esquives qui ne disent pas leur nom.
Napoléon disait qu’ « on ne dirige un peuple qu’en lui montrant un avenir » Et, d’ajouter: « un chef, c’est un marchand d’espérances ». C’est tellement beau, ce trait d’esprit de l’inénarrable roi français. Mais il ne doit point s’agir seulement d’indiquer un avenir à un peuple. Il faut aussi que le chef soit soucieux de donner un sens aux formes confuses de la direction.
Que vaudra la parole de Macky si jamais il en arrivait à ne guère respecter les nombreuses promesses qu’il a faites à longueur de mandat ? Dans le domaine politique, une telle évidence n’est ni plus ni moins qu’une infamie.
Monsieur le Président, vous êtes au fond du trou que vous avez-vous-même creusé sur la base certes d’une si bonne intention, et avec certainement la complicité de vos fieffés collaborateurs. Mais l’abîme n’est pas encore trop grand pour que vous soyez irrécupérable. Cessez donc de promettre, monsieur le Président, et pressez-vous de vous repentir d’avoir déjà trop promis sans donner quelque lueur pouvant laisser penser que vous tiendrez vos promesses.
Que Dieu vous préserve et vous garde. Monsieur le président.
C’est bien malheureux de l’affirmer ainsi, mais jusqu’à preuve du contraire, l’équipe gouvernementale porteuse des conseils de ministres décentralisés présente l’image d’un régime démagogique. Elle n’est pas seulement coupable de contre-vérités ; elle est aussi et surtout coupable de se jouer d’une fausse naïveté populaire qui produira nécessairement un effet de boomerang.
La moitié de la population du Sénégal est encore assise sur un banc public sur ordre du « Macky » attendant la mise en forme de merveilles trop étincelantes sorties d’une boîte à illusions. Demain, il compte reprendre le chapelet d’utopies, par le même bout, avec la même affligeante désinvolture, et il répétera les mêmes litanies, tout en ayant conscience que tant de miroitements iront encore s’ensevelir dans un triste cimetière déjà peuplé de projections inabouties.
Il est temps à vrai dire que ceux-là même qui ont eu l’outrecuidance d’entraîner le chef de l’Etat dans ce tourbillon démagogique se ressaisissent et soient assez honnêtes pour reconnaître que l’idée qu’ils ont donnée au chef est un cimetière où il court le risque d’avoir un enterrement de première classe. Le peuple sénégalais vit aujourd’hui avec le sentiment qu’on cherche à le pétrifier dans un mensonge politiquement inavouable. Pourtant, il faut être totalement inepte pour penser qu’il manque d’intelligence ou qu’il est inapte aux sursauts d’orgueil. Il sait en vérité avancer dans la douleur, réfléchissant dans un grand silence de lion blessé sur le châtiment à réserver à ses tortionnaires gratuits.
Le Président Macky Sall s’es trop laissé entraîner dans une espèce de diversion machiavélique au milieu d’un troupeau assoiffée, affamée et qui a cru en toute sincérité voir en lui un Pasteur dégoulinant de panacées. Il est grand temps qu’il prenne son courage à deux mains pour reconnaître les limites objectives de son principe de conseils de ministres décentralisés auréolés de mirages. Un vieil adage nous apprend que « qui trop étreint mal embrasse ». C’est une habitude que tout bon manager devrait éviter de contracter au risque de s’affaler sous le poids de ses propres prétentions.
Les promesses du « Macky » sentent aujourd’hui de loin l’odeur de compromissions. Et le réveil risque d’être très lourd puisque le contrat de confiance a été volontairement rompu du côté du sommet à coups d’esquives qui ne disent pas leur nom.
Napoléon disait qu’ « on ne dirige un peuple qu’en lui montrant un avenir » Et, d’ajouter: « un chef, c’est un marchand d’espérances ». C’est tellement beau, ce trait d’esprit de l’inénarrable roi français. Mais il ne doit point s’agir seulement d’indiquer un avenir à un peuple. Il faut aussi que le chef soit soucieux de donner un sens aux formes confuses de la direction.
Que vaudra la parole de Macky si jamais il en arrivait à ne guère respecter les nombreuses promesses qu’il a faites à longueur de mandat ? Dans le domaine politique, une telle évidence n’est ni plus ni moins qu’une infamie.
Monsieur le Président, vous êtes au fond du trou que vous avez-vous-même creusé sur la base certes d’une si bonne intention, et avec certainement la complicité de vos fieffés collaborateurs. Mais l’abîme n’est pas encore trop grand pour que vous soyez irrécupérable. Cessez donc de promettre, monsieur le Président, et pressez-vous de vous repentir d’avoir déjà trop promis sans donner quelque lueur pouvant laisser penser que vous tiendrez vos promesses.
Que Dieu vous préserve et vous garde. Monsieur le président.