Malgré les instruments de lutte contre le blanchiment d’argent, la criminalité financière a la peau dure. Pour juguler le phénomène, le directeur du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba) demande aux Etats d’accentuer la guerre contre les délinquants financiers.
Même s’il n’est pas dans la liste rouge des pays où la prévalence du blanchiment d’argent a atteint des proportions inquiétantes, le Sénégal n’est pas pour autant sorti de l’auberge. Sur le plan des sanctions, il y a encore des choses à faire pour juguler le phénomène. Faudrait il rappeler que lors de la présentation du rapport du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba), Abdullahi Shehu directeur de ladite institution n’a pas fait dans la langue de bois. Selon lui, les institutions de lutte contre la criminalité financière ont beau être performantes, mais s’il n’y a pas de sanctions contre les délinquants financiers, le blanchiment aura certainement de beaux jours devant lui. "Nous avons promis d’appuyer le Sénégal sur sa demande, mais l’une des choses que nous demandons au gouvernement du Sénégal, c’est qu’il accentue le niveau des poursuites des délinquants", a t'il laissé entendre. Estimant que ce qui importe le plus pour le Giaba, ce n’est pas le niveau de sanctions, mais plutôt la culture de la sanction.
La question que d'aucuns se posent est de savoir si le Giaba exigera des sanctions sur ce qu'il est convenu d'appeler "le cas Thione Seck"? Wait and see...