​La preuve que l'ancien Président est derrière la coalition de Décroix, Idrissa Seck ... "J’ai dit à tous les libéraux : Pour les législatives essayons de faire une liste commune (...)"

Il a 87 ans, mais il continue le combat. Ce mercredi 23 avril, après 22 mois d’absence, l’ancien président Abdoulaye Wade est de retour au Sénégal. Est-ce le père qui rentre pour essayer de sortir son fils de prison ? Est-ce le vieux militant qui repart en campagne électorale deux mois avant les municipales ? Juste avant de quitter Paris, l’ancien chef de l’Etat sénégalais se confie à Christophe Boisbouvier. Comme annoncé par dakarposte.com,  vous  allez lire, ses préoccupations pour une coalition devant croiser le fer avec Macky Sall. 



Est-ce que vous ne rentrez pas aussi pour préparer les élections locales du 29 Juin ?
Disons que c’est un peu un hasard. Mais je vais aider mon parti à gagner ces élections
Il est éclaté en mille morceaux pour l’instant ?
Mon parti est disloqué en mille morceaux, c’est normal. Vous savez, les partis en Afrique ne survivent pas à leur fondateur. Le PDS est le seul parti dont le leader a quitté le pouvoir et qui tienne encore debout. Et reste le parti le plus important du Sénégal. Et maintenant, il y a certains de mes anciens collaborateurs qui ont créés des mouvements, des formations politiques, voir des partis politique. Parce que je n’étais pas là pour fédérer tout le monde. Mais j’ai lancé un appel pour fédérer tous les libéraux contre la gauche Marxiste. Tous les libéraux sans exclure personne. Ni Idrissa Seck, ni Macky Sall, bien que les militants ne soient pas d’accords. Certains ne veulent pas entendre parler de Macky Sall, d’autres de Idrissa Seck. Mais moi j’appelle tout le monde, en disant nous allons remettre le libéralisme au pouvoir pendant cinquante ans. 


Cet appel concerne les dissidents ?

Oui ! Pape Diop qui a été Président de l’Assemblée nationale, Président du Sénat, Maire de Dakar. Il a créé son parti. Mais il a lancé un appel à ses militants pour qu’ils viennent m’accueillir. Maintenant, je ne ferais pas la campagne comme je faisais avant. Je vais parler, encourager les gens à voter pour mon parti ou la coalition que mon parti pourra établir avec d’autres. Alors le plan que j’ai proposé est très simple, j’ai dit à tous les libéraux : Pour les législatives essayons de faire une liste commune. Si ce n’est pas possible, que chacun y aille. Mais regroupons-nous à l’Assemblée nationale pour avoir une liste libérale. Pour les présidentielles, essayons de nous entendre pour avoir un candidat, parce que, ce qui est sûr, c’est que si nous sommes ensemble nous allons gagner les présidentielles. Après on verra le partage du pouvoir. Qui va être président de l’Assemblée nationale, qui va être Président du Sénat… Alors que si nous nous dispersons, nous donnons des chances à nos adversaires.


Vous avez vu Idrissa Seck ? 
On ne s’est pas vu à Dubaï. Les gens ont raconté qu’on s’est vu. Nous y étions durant la même période. Mais on ne s’est pas vu. Je les entendu, Idrissa Seck a été très critique contre Macky hein ! Il l’a bien matraqué.