Depuis la chute de son (ancien ?) mentor Abdoulaye Wade, maître Ousmane Ngom a choisi de se terrer dans un mutisme profond et de réduire sa participation aux agitations du Comité Directeur du PDS à sa plus simple expression, pour dire le moins. Aux interpellations de ceux qui s’étonnaient d’un retrait si mal placé, l’homme se contentait toujours de préciser, amer, que s’il en ainsi, c’est parce qu’il était dans une « prison à ciel ouvert ». Et comme pour ne point contribuer à polir son image sensiblement écornée déjà par son attitude paradoxale, la rumeur s’en était mêlée à l’époque, répandant, à tort ou à raison, l’hypothèse selon laquelle l’ancien numéro 2 du parti démocratique aurait tout discrètement accepté de transiger pour ne pas passer à la trappe de la CREI.
C’est cet homme au dessus de la tête de qui se balançait déjà une épée de Damoclès, qui a choisi de voter « OUI » et de faire voter « OUI » lors du référendum de dimanche passé ; et c’est le même qui justifie sa nouvelle et, somme toute, étrange nouvelle proximité avec le camp présidentiel par le fait que, pour lui, il est maintenant établi que le chef de l’Etat est en train de bien travailler pour mettre le pays sur la rampe d’un développement irréversible ; et que, ne serait-ce que pour cette raison, il se doit, lui maître Ngom, de faire acte de patriotisme en l’accompagnant. Mieux ou pire, c’est selon, comme pour boucler la boucle d’autant de revirements, Me Ousmane Ngom, s’est offert un incroyable morceau de projection vers son avenir politique en martelant que dans les tout prochains jours, suite à sa démission de l’Assemblée, il prendra une importante décision.
Relativement à sa démission, Me Ngom dit qu’il voudrait être logique avec lui-même : autrement dit, puisque son mandat de parlementaire en cours il l’avait obtenu sous la bannière de la coalition libérale, il serait paradoxal qu’il puisse se permettre d’en bénéficier après avoir combattu le même camp au dernier scrutin.
L’analyse d’autant d’éléments de discours pour quelqu’un qui s’est trouvé être l’homme le plus impopulaire, le plus coriace, le plus brutal vis à vis du peuple sénégalais dans les derniers mois du régime sortant, ne peut pas ne pas susciter des sueurs froides. Cet homme feint d’oublier, et à tort assurément, qu’il a un CV politique trop négativement chargé pour qu’il puisse porter en sa faveur un discours sur l’éthique, la déontologie, la bienséance et autres vocables du champ sémantique de la Morale. Vrai ou faux, on l’accuse d’être responsable jusqu’à la moelle de la mort atroce de Mamadou Diop en 2011 ; vrai ou faux, on l’accuse d’avoir détourné beaucoup de milliards dans de cadre de la fabrication des cartes d’identité biométriques ; c’est lui aussi qui, dans les années 90, avait claqué la porte du PDS pour aller fonder le PLS, après avoir taxé l’inamovible leader libéral, maître Wade, de parler en démocrate et d’agir en monarque. Avant de revenir quelques années après, à coups de courbettes éhontées, dans la maison du « père » banni. On ne peut pas oublier aussi que c’est cet homme qui, à l’orée de la survenue de la deuxième alternance en 2012, s’est montré le plus âpre et le plus radical de tous ceux qui, dans le camp du pouvoir où il était élevé au rang de premier policier de la République, s’exerçaient à réduire en morceaux les légitimes revendications démocratiques et institutionnelles de l’opposition d’alors.
Dans quel strapontin retrouvera-t-on, dans les tout prochains jours, un tel nomade politique ? Car, ce qui est presque évident est qu’après avoir voyagé dans le même avion avec son futur leader Macky Sall, après avoir affiché un intérêt à peine voilé vis-à-vis de l’appel du pied que de ce dernier, qui, à l’occasion d’une présentation de condoléances, lui disait, on s’en souvient, qu’il devait venir à ses côtés afin de mettre ses compétences, reconnues de tous ( ?), au service du pays qui vise l’émergence ; enfin, après avoir exprimé la scandaleuse assertion selon laquelle l’opposition actuelle du président Macky Sall est en train de pactiser avec des « Jihadistes » pour semer les germes d’une instabilité programmée dans la République, après donc autant de bonnes dispositions, d’actes positifs et calculés posés en direction du « Macky », il ne pourrait pas ne pas bénéficier d’un extraordinaire retour d’ascenseur de la part du capitaine Sall. Et celui qui fut ministre de l’Intérieur pour casser de l’opposant, pourrait encore revenir par une toute petite porte pour occuper encore le même poste. Pour encore casser de l’opposant en faveur d’un ancien opposant à ce régime-là même avec lequel il a été naguère rejeté dans…l’opposition.
Etrange monde politique !
C’est cet homme au dessus de la tête de qui se balançait déjà une épée de Damoclès, qui a choisi de voter « OUI » et de faire voter « OUI » lors du référendum de dimanche passé ; et c’est le même qui justifie sa nouvelle et, somme toute, étrange nouvelle proximité avec le camp présidentiel par le fait que, pour lui, il est maintenant établi que le chef de l’Etat est en train de bien travailler pour mettre le pays sur la rampe d’un développement irréversible ; et que, ne serait-ce que pour cette raison, il se doit, lui maître Ngom, de faire acte de patriotisme en l’accompagnant. Mieux ou pire, c’est selon, comme pour boucler la boucle d’autant de revirements, Me Ousmane Ngom, s’est offert un incroyable morceau de projection vers son avenir politique en martelant que dans les tout prochains jours, suite à sa démission de l’Assemblée, il prendra une importante décision.
Relativement à sa démission, Me Ngom dit qu’il voudrait être logique avec lui-même : autrement dit, puisque son mandat de parlementaire en cours il l’avait obtenu sous la bannière de la coalition libérale, il serait paradoxal qu’il puisse se permettre d’en bénéficier après avoir combattu le même camp au dernier scrutin.
L’analyse d’autant d’éléments de discours pour quelqu’un qui s’est trouvé être l’homme le plus impopulaire, le plus coriace, le plus brutal vis à vis du peuple sénégalais dans les derniers mois du régime sortant, ne peut pas ne pas susciter des sueurs froides. Cet homme feint d’oublier, et à tort assurément, qu’il a un CV politique trop négativement chargé pour qu’il puisse porter en sa faveur un discours sur l’éthique, la déontologie, la bienséance et autres vocables du champ sémantique de la Morale. Vrai ou faux, on l’accuse d’être responsable jusqu’à la moelle de la mort atroce de Mamadou Diop en 2011 ; vrai ou faux, on l’accuse d’avoir détourné beaucoup de milliards dans de cadre de la fabrication des cartes d’identité biométriques ; c’est lui aussi qui, dans les années 90, avait claqué la porte du PDS pour aller fonder le PLS, après avoir taxé l’inamovible leader libéral, maître Wade, de parler en démocrate et d’agir en monarque. Avant de revenir quelques années après, à coups de courbettes éhontées, dans la maison du « père » banni. On ne peut pas oublier aussi que c’est cet homme qui, à l’orée de la survenue de la deuxième alternance en 2012, s’est montré le plus âpre et le plus radical de tous ceux qui, dans le camp du pouvoir où il était élevé au rang de premier policier de la République, s’exerçaient à réduire en morceaux les légitimes revendications démocratiques et institutionnelles de l’opposition d’alors.
Dans quel strapontin retrouvera-t-on, dans les tout prochains jours, un tel nomade politique ? Car, ce qui est presque évident est qu’après avoir voyagé dans le même avion avec son futur leader Macky Sall, après avoir affiché un intérêt à peine voilé vis-à-vis de l’appel du pied que de ce dernier, qui, à l’occasion d’une présentation de condoléances, lui disait, on s’en souvient, qu’il devait venir à ses côtés afin de mettre ses compétences, reconnues de tous ( ?), au service du pays qui vise l’émergence ; enfin, après avoir exprimé la scandaleuse assertion selon laquelle l’opposition actuelle du président Macky Sall est en train de pactiser avec des « Jihadistes » pour semer les germes d’une instabilité programmée dans la République, après donc autant de bonnes dispositions, d’actes positifs et calculés posés en direction du « Macky », il ne pourrait pas ne pas bénéficier d’un extraordinaire retour d’ascenseur de la part du capitaine Sall. Et celui qui fut ministre de l’Intérieur pour casser de l’opposant, pourrait encore revenir par une toute petite porte pour occuper encore le même poste. Pour encore casser de l’opposant en faveur d’un ancien opposant à ce régime-là même avec lequel il a été naguère rejeté dans…l’opposition.
Etrange monde politique !