​FORUM DE COOPÉRATION CHINE-AFRIQUE 2015

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 3 Décembre 2015 à 23:04 modifié le Jeudi 3 Décembre 2015 23:07



04- 05 décembre 2015
SOMMAIRE

FORUM DE COOPERATION AFRIQUE- CHINE, UN AGENDA ESSENTIELLEMENT POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE p. 3 
LA CHINE, UN PARTENAIRE CAPITALp. 5
CHINE- SENEGAL, LES CHANTIERS D’UNE COOPÉRATION SUD- SUDp. 7
ANNEXES

FORUM DE COOPERATION AFRIQUE- CHINE, UN AGENDA ESSENTIELLEMENT POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE

Le Président de la République, S.E.M Macky Sall participe au Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC) qui se tient à Johannesburg (Afrique du Sud) les 4 et 5 décembre 2015.
Il s'y rend également en sa qualité de Président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest. Modèle de coopération Sud-Sud, le FOCAC édition 2015 sera ponctué par plusieurs allocutions des Chefs d’État et de Délégation dont celle du Président de la République, S.E.M Macky Sall.
La première journée du Forum sera marquée, entre autres, par la clôture de la 5ème Conférence des Entrepreneurs chinois et africains.
Le Président Sall prononcera, à l'occasion, une allocution en sa qualité de Président en exercice de la CEDEAO en même temps que ses homologues des quatre autres régions d'Afrique. Il prendra également la parole au petit déjeuner prévu avec le Président chinois Xi Jinping.
Le Forum abordera prioritairement six domaines proposés par les hauts fonctionnaires à l'occasion de la dixième réunion qu'ils ont tenue du 9 au 10 décembre 2014 à Pretoria, en Afrique du Sud:
- l'agriculture et la sécurité alimentaire;
- la santé;
- l'éducation et la mise en valeur des ressources humaines;
- les infrastructures;
- les échanges humains et la paix et la sécurité.
L'agenda de la présente édition du FOCAC sera ainsi essentiellement politique et économique. Une Déclaration portant sur ces questions sanctionnera cette rencontre de haut niveau des dirigeants chinois et africains.
Il faut rappeler que le Forum Chine-Afrique a été institué en 2000. Il illustre le niveau et la qualité de la relation entre la République populaire de Chine et le continent, relation basée sur ce qui est appelé le "4-6-1":
- 4 principes consacrent le traitement d'égal à égal, la solidarité et la confiance mutuelles, le développement inclusif et l'innovation dans la coopération;
- 6 domaines prioritaires, en l'occurrence la coopération industrielle, en particulier l'industrie manufacturière et les infrastructures, la coopération financière, la coopération en matière de lutte contre la pauvreté, la coopération en matière de protection de l'environnement, la coopération dans le domaine des échanges culturels et humains, la coopération en matière de paix et de sécurité;
- 1 cadre unique qu'est le Forum Chine-Afrique (FOCAC).
Le Forum est animé par deux instances: la Conférence ministérielle qui réunit les ministres des Affaires étrangères et le Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement
LA CHINE, UN PARTENAIRE CAPITAL

La République populaire de Chine est un partenaire important de l'Afrique. En effet, ce pays de plus d'un milliard six cent millions d’habitants est membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Deuxième puissance économique mondiale, premier pays exportateur mondial, premier pays détenteur de dons de trésor américain, la Chine compte doubler son Produit intérieur brut (Pib) et son revenu par habitant en 2020 avec 2010 comme année de référence.
La Chine est ainsi un partenaire incontournable pour relever les grands défis globaux dans un cadre multilatéral.
Entre la Chine et l'Afrique, la coopération gagne en intensité. En effet, en juillet 2012, à Beijing, à l'occasion de la 5ème Conférence ministérielle du FOCAC, la Chine avait prévu d'importantes mesures dans cinq domaines prioritaires dans le cadre d'un Plan d'action 2013-2015:
1. Élargissement de la coopération dans les domaines de l'investissement et du financement;
2. Accroissement de l'aide à l'Afrique;
3. Soutien à l'intégration africaine et au renforcement de la capacité de développement collectif;
4. Resserrement des liens d'amitié entre les peuples chinois et africains
5. Promotion de la paix et de la stabilité en Afrique à travers le lancement de l'Initiative du partenariat de coopération Chine-Afrique pour la paix et la sécurité.
D'importants engagements financiers avaient également été pris. Il s'agit, notamment, de la mise à disposition des pays africains d'une ligne de crédit de 20 milliards de dollars pour le développement de l'Afrique et l'allocation de 3 milliards de dollars au Fonds sino-africain (CADFUND).
En mai 2014, le Premier ministre chinois avait annoncé 10 milliards de dollars supplémentaires à la ligne de crédit qui monte ainsi à 30 milliards de dollars, et 2 milliards de dollars au Fonds sino-africain qui atteint 5 milliards de dollars.
En outre, la Chine a marqué sa disponibilité pour construire avec l'Afrique le réseau ferroviaire à grande vitesse, le réseau routier et le réseau aérien régional du continent dans le but de favoriser l'intégration et la communication.
Le Sommet de Johannesburg va permettre d'avoir une idée sur la mise en œuvre de cet important projet pour le développement de l'Afrique.
Concernant le Plan d'action 2013-2015, quelques résultats sont notables:
- dépassement de la ligne de crédit dans le cadre de l'investissement et du financement;
- accroissement du volume des échanges commerciaux passant de 200 milliards de dollars en 2012 à 210 milliards en 2013, consacrant ainsi la Chine comme le premier partenaire commercial de l'Afrique;
- installation de centres de démonstration agricoles dont un est effectif sur les six prévus;
- accord du statut de destination touristique à certains pays;
- appui de la Chine dans le domaine de la santé;
- signature de plusieurs contrats pour des projets comme la construction des chemins de fer devant relier des pays d'Afrique de l'Est;
- installation de centres culturels Conficius dans plusieurs pays ainsi que le lancement du programme Talents d'Afrique;
- implication de la Chine dans les opérations de maintien de la paix en Afrique.
CHINE – SENEGAL, LES CHANTIERS D’UNE COOPÉRATION SUD- SUD

Il est prévu, en marge du Sommet, une rencontre bilatérale entre les Présidents
Macky Sall et son homologue chinois Xi Jinping.
Les deux Chefs d'Etat passeront certainement en revue la coopération dynamique entre les deux pays avant d'ouvrir des perspectives de renforcement de nos relations d'amitié et de solidarité qui gagnent de plus en plus en intensité et en qualité.
En effet, dans le cadre du FOCAC, le Sénégal a intensifié ses échanges politiques avec la Chine, notamment avec la visite que le Président Macky Sall a effectuée dans ce pays en février 2014 et la Commission mixte organisée en septembre 2014.
Le Sénégal a bénéficié également en 2013, au titre de la coopération financière, d'un financement, à travers Exim Bank, de la deuxième phase du projet électrique de 90 Kv pour un montant de 102 000 000 de yuans et de la centrale hydroélectrique de Gouina dans le cadre de l'Omvs pour la somme de 138 300 000 de dollars.
La Chine a aussi accordé au Sénégal le financement de l'autoroute à péage Thiès-Touba pour un montant de 416 milliards de FCFA.
Au titre de prêts sans intérêt et de prêt sans contrepartie, la Chine a appuyé notre pays pour la construction de l'arène nationale.
Le Sénégal bénéficie également de la coopération chinoise dans le domaine de la valorisation de ressources humaines, avec la mise à disposition de bourse d'étude et de stage dont le volume s'accroît d'année en année.
Dans le domaine du tourisme, un accord a été signé avec la Chine tandis qu'au plan commercial ce pays est le troisième fournisseur du Sénégal.
En matière de coopération agricole, l'Administration générale de la supervision de la qualité, de l'inspection et de la quarantaine de la Chine (ASIQ) et le Ministère de l'Agriculture et de l'Equipement Rural du Sénégal ont signé, le 04 septembre 2014, le Protocole d'Accord relatif aux exigences phytosanitaires de l'arachide du Sénégal exporté vers la Chine.
Il convient de rappeler que la Chine et le Sénégal entretiennent des relations diplomatiques depuis 1971.
Elles ont repris en 2005 après une interruption de dix ans et ne cessent de monter en puissance depuis l'avènement du Président Macky Sall au pouvoir.
Ainsi, outre les réalisations comme le Grand théâtre national et le Musée des civilisation noires (en cours), on peut citer des projets importants comme le projet de plateforme de large bande, le projet de renouvellement du parc des camions poids lourds, la construction du Pont de Foundiougne, la construction de la centrale hydroélectrique de Sambagalou (Omvg), la construction du Parc industriel de Diamniadio, les projets de délocalisation d'entreprises chinoises au Sénégal et les
Le Président Macky SALL, un dirigeant africain incontournable (article Mail & Guardian Africa, hebdomadaire sud- africain)
20 novembre 2015 Lee Mwiti
Le président sénégalais, Macky Sall, a ce qu’il faut pour être considéré comme un sérieux prétendant au leadership sur le continent.

Au milieu des lamentations sur le rôle que l’Afrique doit jouer pour empêcher ses citoyens d’emprunter des embarcations de fortune pour se rendre en Europe, le Président sénégalais Macky Sall a eu des mots durs à l’endroit des Européens.
« Tant que l’Afrique ne verra pas de juste rémunération pour ses ressources, les flux migratoires vont persiste », a-t-il déclaré le 12 novembre, lors du Sommet Afrique-Union européenne, tenu à La Valette, à Malte, sur la crise migratoire. « La transformation des matières premières permettrait de générer de la richesse et des emplois dans nos pays. »
Jusqu’au début de cette année, la majorité des demandeurs d’asile vers l’Europe partaient de la côte nord-africaine, mais ces chiffres ont depuis été éclipsés par le nombre de personnes fuyant l’Irak et la Syrie pour se réfugier en Grèce par bateau, en transitant par la Turquie.
« Il se pose une question philosophique fondamentale : vous ne pouvez pas insister pour que les Africains soient réadmis dans leur pays d’origine lorsque vous accueillez à bras ouverts les Syriens et les autres », a déclaré le Président SALL lors du Sommet. « Les chiffres par rapport au nombre d’Africains qui émigrent vers l’Europe ne sont pas aussi importants qu’on le prétend ».
Son appel pour un traitement équitable pour l’Afrique reflète sa position au Sommet sur le Financement du Développement tenu en juillet à Addis-Abeba, où il a déclaré que l’Afrique aurait pu se passer de l’aide si les multinationales payaient ce qui est dû aux pays africains.
« Le transfert illicite de capitaux et l’évasion fiscale coûtent à l’Afrique entre 30 et 60 milliards de dollars US par année, ce qui dépasse le montant total de l’aide au développement », a-t-il indiqué aux délégués.
Un homme à l’écoute des autres et doté d’un esprit d’équipe
Son engagement croissant en faveur d’un meilleur traitement pour l’Afrique pourrait voir le Président SALL qui, à première vue, semble austère, émerger comme un important homme d’Etat pour son pays – un incontournable sur un continent qui n’a plus connu de dirigeants, pouvant être pris au sérieux, depuis la fin des époques de Thabo MBEKI, d’Olusegun OBASANJO et la disparition de Meles ZENAWI de l’Ethiopie.
Paul KAGAME du Rwanda a vu sa cote de popularité baisser depuis qu’il cherche à tout prix un troisième mandat. Jacob ZUMA a écorné l’image de l’Afrique du Sud sur le continent et Muhammadu BUHARI du Nigeria est trop occupé à remettre de l’ordre dans son pays pour redorer le blason du Nigeria sur la scène internationale.
L’émergence du Président SALL serait d’autant plus remarquable qu’il vient de l’Afrique francophone, qui représente un peu plus d’un dixième de la population africaine (1,1 milliard).
Son approche diffère de celle des nationalistes africains, qui consiste à taper sur la table, et malgré un soupçon d’introversion, il est l’un des dirigeants les plus abordables du continent.
Les diplomates parlent d’un homme doué d’une capacité d’écoute et doté d’un esprit d’équipe – chose rare dans l’Union africaine.
L’échange entre Macky Sall et Barack Obama, en 2013, sur les droits des homosexuels, a attiré l’attention de l’Afrique conservatrice, lorsque le Président sénégalais a clairement indiqué à son hôte que, bien que ce pays d’Afrique de l’Ouest ne soit pas « homophobe », il n’était pas prêt à « dépénaliser l’homosexualité », avant de faire allusion à la peine de mort aux Etats-Unis, position acclamée par la presse nationale dans sa diversité, voire au-delà.
Un leader responsable
Le Président SALL a également adopté des positions qui le sortent du lot sur le continent. Alors que d’autres dirigeants cherchent à avoir un troisième mandat, il envisage d’écourter son mandat de sept à cinq ans, en attendant un référendum l’année prochaine.
«J’ai été élu pour sept ans [mais] l’année prochaine, je vais proposer l’organisation d’un référendum pour la réduction de mon mandat », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Dakar, au mois de mars dernier. « Avez-vous jamais vu un président réduire son mandat ? Eh bien, je vais le faire ».
Le fait que le Président SALL ait réussi à faire signer un accord au Burkina Faso après le coup d’état de septembre a également été bien accueilli. Il y est intervenu en sa qualité de Président de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest avec ses 15 Etats membres. Après des débuts difficiles, il a grandement contribué à pousser les putschistes à se retirer, leur offrant ainsi une « sortie honorable ».
Il a également davantage neutralisé le mouvement sécessionniste de faible ampleur en Casamance, dans la région sud du Sénégal. Parallèlement à la recherche d’une solution politique, le Président SALL a dévoilé l’an dernier un programme de développement pour lutter contre la pauvreté endémique que les analystes considèrent comme un facteur de pérennisation de la rébellion au niveau de la région qui est coupée du reste du pays.
En août 2014, lors de l’épidémie d’Ebola, le Président SALL a fermé la frontière de son pays avec la Guinée, au grand dam de cette dernière. Mais ce fut un coup de maître : l’unique cas d’Ebola signalé au Sénégal était un homme qui s’était rendu dans la capitale, Dakar, par la route en provenance de la Guinée ; la réaction rapide du Président SALL a permis de protéger le pays des conséquences économiques potentiellement dévastatrices.
La croissance économique du pays a encore joué en sa faveur : le Fonds monétaire international qui a exprimé sa satisfaction en septembre, à l’issue d’une mission de vérification des finances du Sénégal, a révélé une croissance de 5% cette année et de 6% en 2016. En août, le Sénégal a enregistré un taux d’inflation de seulement 0,6% - contre presque 25% pour le Malawi, alors que le Soudan remporte la palme avec 40%.
La gestion des attentes stratosphériques suscitées par l’élection du géologue pourrait être déterminante pour savoir s’il réussira à obtenir un second mandat et à consolider son héritage en sa qualité de technocrate pragmatique ou s’il se fera sanctionner par les électeurs.
Beaucoup de Sénégalais estiment que leurs conditions de vie se sont à peine améliorées, même si le pays a, pour la première fois, mis en place un plan de sécurité sociale l’année dernière ; leur impatience de voir les grands projets d’infrastructure commencer à porter leurs fruits ne fera que grandir.
L’année dernière, les électeurs ont tiré sur la sonnette d’alarme, en infligeant une raclée au parti du Président lors des élections municipales.
Source Mail & Guardian Africa (Hebdomadaire sud- africain)

Revue des troupes
Les deux couples présidentielles
Signature d’accord
Cheikh Amidou Kane
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