C'est la question que d'aucuns se posent au prétoire de Dakar. Car, faut il le rappeler, le journaliste Ibrahima Ngom Damel a à son actif d'autres cas, autrement dit d'autres plaignants notamment un ministre de la République entre autres dont une dame.
Nous tenons de sources judiciaires, qu'il est fort probable qu'il soit élargi dans les prochaines heures en dépit du fait qu'il est DPAC (Détenu pour Autre Cause) pour reprendre le jargon judiciaire.
Pour ceux qui n'ont pas suivi cette affaire, le tribunal des flagrants délits de Dakar vient de le condamner à 6 mois assortis du sursis, synonyme de sa libération.
Lors de son jugement lundi, il avait avoué les faits qui lui sont reprochés et demandé la clémence du tribunal. Mais le substitut du procureur avait requis à son encontre 2 mois de prison. Le tribunal s'est montré sensible à son cas, en lui accordant le sursis.
Le journaliste avait été arrêté par la Section de recherches de la gendarmerie, déféré au parquet, inculpé pour “extorsion de privilège, chantages et injures” avant d'être placé sous mandat de dépôt à la chambre 7 de la Maison d'arrêt de Rebeuss.
Il avait envoyé 53 Sms “orduriers” en 18 mois au ministre-conseiller, Mor Ngom, pour espérer lui soutirer de l'argent, sans que ce dernier ne réagisse. Il s'était ensuite procuré le numéro de la fille de Mor Ngom et lui a envoyé des Sms pour lui dire qu'elle ne connait pas le vrai visage de son père. Ce qui avait poussé Mor Ngom à déposer une plainte contre le journaliste.
Une délégation de la presse en ligne, conduite par Ibrahima Lissa Faye, s'était alors rendue au domicile de Mor Ngom, pour intercéder en faveur du journaliste. Mor Ngom avait alors retiré sa plainte.