Le «modou modou» a raconté tellement de bobards dans des termes aussi orduriers que violents, qu’il a quasi annihilé les élans de sympathie que sa croisade vraie ou supposée aurait pu créer. Le mérite fondé sur l’injure ne devrait susciter la sympathie.
Ce que tout enfant en mesure de balbutier des syllabes peut dire ne devrait pouvoir focaliser les attentions de tout un pays. Seulement, aux insultes d’Assane DIOUF, les autorités sénégalaises, plus revanchardes que justicières, ont opposé un mensonge d’Etat que la grande Amérique, qui se veut terre de la démocratie, a avalisé, tel un enfant qui croit que c’est le père Noël qui lui a déposé un cadeau au pied du sapin. En multipliant les assauts contre celui qui se voulait lion, ils sont en phase d’en faire un agneau que l’opinion aura à cœur de ne pas voir être sacrifié.
On a beau condamner les insultes du «modou modou» hystérique, on ne peut absolument pas lui reprocher d’avoir fait «l’apologie du terrorisme ». Selon une certaine presse, il est reproché à Assane DIOUF d’avoir posté un message de soutien à l’imam NDAO sur sa page Facebook. Si tous ceux qui ont apporté leur soutien à l’imam NDAO sont accusés de faire la promotion du terrorisme et arrêtés, alors les mosquées sénégalaises auraient de réels problèmes à trouver un imam pour diriger les prières. A part quelques imams, qui soit dit en passant n’hésitent pas à l’occasion à appeler les fidèles à voter pour tel ou tel, ils ont presque tous décrié l’arrestation de l’imam Aliou NDAO. Tout comme les Sénégalais, en connaissance ou en ignorance de cause, ont majoritairement demandé sa libération. De nombreuses manifestations se sont tenues à Dakar, comme à Kaolack pour réclamer l’élargissement de l’imam NDAO. Et, jusqu’à ce qu’un juge reconnaisse le bien fondé des actes qui sont reprochés à ce dernier et prononce une condamnation, lui apporter son soutien, ne peut être considéré comme faire l’apologie du terrorisme. En le faisant tout de même, l’Etat du Sénégal a pris la responsabilité d’endosser un mensonge d’Etat.
Mais comment un mensonge d’Etat aussi flagrant a pu émerveiller les Américains au point de les faire bouger ? D’habitude, ce sont eux qui désignent les terroristes en action ou en herbe. Un Sénégalais, vivant sur le sol américain depuis près de deux décennies (16ans), ne peut avoir des accointances avec le terrorisme sans que les compatriotes de Donald Trump ne le sachent. Et si on leur dit que ce sont les Sénégalais qui les en ont informés, il y a de fortes chances que des manifestations s’improvisent. Non, on n’embarque pas aussi facilement les Américains. D’autant qu’il est question d’opinions. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard qu’après avoir mis la main sur Assane DIOUF, les policiers sont allés chercher quelque chose de réellement consistant pouvant justifier son arrestation et sa déportation. Si le «modou modou » était en règle, la tâche allait être plus ardue pour ceux qui lui en veulent. En incitant les autres à la droiture avec des insultes, tout en étant dans l’illégalité, Assane DIOUF a prêté le flanc. Ainsi, la requête étiquetée « apologie du terrorisme » est acceptée sous le label «d’immigration illégale ». En se pliant en deux pour des raisons non évoquées, la grande Amérique porte un sacré coup à sa réputation. Certes Assane DIOUF l’a trop ouverte, mais il n’en pas plus fait qu’un certain Souleymane Jules DIOP qui ne s’était pas contenté du Net pour injurier Abdoulaye WADE. Un vendredi en juillet 2008, à Chicago, aux USA, Me WADE, au sommet de son art, parcourait le monde savourant sa réélection. Alors qu’il était en plein discours, Souleymane Jules DIOP, débarquant dont ne sait où, l’interrompit en balançant des insanités. La Police empêcha le lynchage du bonhomme. Tout comme elle n’intentant rien à l’encontre du journaliste qui s’en était tiré à bon compte, malgré la gravité de son geste. Ce que l’Amérique de Georges Bush a compris, celle de Donald Trump refuse d’y penser. Sinon pourquoi la liberté d’expression acceptée à Jules DIOP n’est pas reconnue à Assane DIOUF dont les cris ne sont pas plus incendiaires que les murmures d’antan de l’actuel secrétaire d’Etat ?
En attendant de savoir ce que Macky SALL a mis sur la table des Américains pour les inciter à remballer Assane DIOUF, il est à signaler qu’entre-temps, tous les «petits insulteurs du web » et autres perturbateurs bruyants ont été vidés des prisons sénégalaises. Il n’y a plus personne en prison pouvant être comparé à Assane DIOUF qui, à lui tout seul, aura tout le buzz. Reste maintenant à savoir si les autorités, plus préoccupées à donner un exemple, iront jusqu’à en faire un héros.
Mame Birame WATHIE
Walf
Ce que tout enfant en mesure de balbutier des syllabes peut dire ne devrait pouvoir focaliser les attentions de tout un pays. Seulement, aux insultes d’Assane DIOUF, les autorités sénégalaises, plus revanchardes que justicières, ont opposé un mensonge d’Etat que la grande Amérique, qui se veut terre de la démocratie, a avalisé, tel un enfant qui croit que c’est le père Noël qui lui a déposé un cadeau au pied du sapin. En multipliant les assauts contre celui qui se voulait lion, ils sont en phase d’en faire un agneau que l’opinion aura à cœur de ne pas voir être sacrifié.
On a beau condamner les insultes du «modou modou» hystérique, on ne peut absolument pas lui reprocher d’avoir fait «l’apologie du terrorisme ». Selon une certaine presse, il est reproché à Assane DIOUF d’avoir posté un message de soutien à l’imam NDAO sur sa page Facebook. Si tous ceux qui ont apporté leur soutien à l’imam NDAO sont accusés de faire la promotion du terrorisme et arrêtés, alors les mosquées sénégalaises auraient de réels problèmes à trouver un imam pour diriger les prières. A part quelques imams, qui soit dit en passant n’hésitent pas à l’occasion à appeler les fidèles à voter pour tel ou tel, ils ont presque tous décrié l’arrestation de l’imam Aliou NDAO. Tout comme les Sénégalais, en connaissance ou en ignorance de cause, ont majoritairement demandé sa libération. De nombreuses manifestations se sont tenues à Dakar, comme à Kaolack pour réclamer l’élargissement de l’imam NDAO. Et, jusqu’à ce qu’un juge reconnaisse le bien fondé des actes qui sont reprochés à ce dernier et prononce une condamnation, lui apporter son soutien, ne peut être considéré comme faire l’apologie du terrorisme. En le faisant tout de même, l’Etat du Sénégal a pris la responsabilité d’endosser un mensonge d’Etat.
Mais comment un mensonge d’Etat aussi flagrant a pu émerveiller les Américains au point de les faire bouger ? D’habitude, ce sont eux qui désignent les terroristes en action ou en herbe. Un Sénégalais, vivant sur le sol américain depuis près de deux décennies (16ans), ne peut avoir des accointances avec le terrorisme sans que les compatriotes de Donald Trump ne le sachent. Et si on leur dit que ce sont les Sénégalais qui les en ont informés, il y a de fortes chances que des manifestations s’improvisent. Non, on n’embarque pas aussi facilement les Américains. D’autant qu’il est question d’opinions. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard qu’après avoir mis la main sur Assane DIOUF, les policiers sont allés chercher quelque chose de réellement consistant pouvant justifier son arrestation et sa déportation. Si le «modou modou » était en règle, la tâche allait être plus ardue pour ceux qui lui en veulent. En incitant les autres à la droiture avec des insultes, tout en étant dans l’illégalité, Assane DIOUF a prêté le flanc. Ainsi, la requête étiquetée « apologie du terrorisme » est acceptée sous le label «d’immigration illégale ». En se pliant en deux pour des raisons non évoquées, la grande Amérique porte un sacré coup à sa réputation. Certes Assane DIOUF l’a trop ouverte, mais il n’en pas plus fait qu’un certain Souleymane Jules DIOP qui ne s’était pas contenté du Net pour injurier Abdoulaye WADE. Un vendredi en juillet 2008, à Chicago, aux USA, Me WADE, au sommet de son art, parcourait le monde savourant sa réélection. Alors qu’il était en plein discours, Souleymane Jules DIOP, débarquant dont ne sait où, l’interrompit en balançant des insanités. La Police empêcha le lynchage du bonhomme. Tout comme elle n’intentant rien à l’encontre du journaliste qui s’en était tiré à bon compte, malgré la gravité de son geste. Ce que l’Amérique de Georges Bush a compris, celle de Donald Trump refuse d’y penser. Sinon pourquoi la liberté d’expression acceptée à Jules DIOP n’est pas reconnue à Assane DIOUF dont les cris ne sont pas plus incendiaires que les murmures d’antan de l’actuel secrétaire d’Etat ?
En attendant de savoir ce que Macky SALL a mis sur la table des Américains pour les inciter à remballer Assane DIOUF, il est à signaler qu’entre-temps, tous les «petits insulteurs du web » et autres perturbateurs bruyants ont été vidés des prisons sénégalaises. Il n’y a plus personne en prison pouvant être comparé à Assane DIOUF qui, à lui tout seul, aura tout le buzz. Reste maintenant à savoir si les autorités, plus préoccupées à donner un exemple, iront jusqu’à en faire un héros.
Mame Birame WATHIE
Walf