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​Ça chauffe entre le Dg du Soleil et le Sg du Synpics - Yakham Mbaye cravache grave Bamba Kassé

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 4 Septembre 2020 à 06:54 modifié le Samedi 5 Septembre 2020 - 22:28

Le Secrétaire général du syndicat national des journalistes sénégalais, le Synpics, a commis un impair : tirer Yakham Codou Ndendé du mutisme dans lequel il s'était réfugié depuis sa terrible confrontation avec le député Moustapha Cissé Lo, il y a quelques semaines. Hier, Bamba Kassé s'est fendu d'un communiqué dans lequel il use de propos dégradants à l'endroit du Directeur général du quotidien national qu'il accuse de harceler une des journalistes du Soleil. Ce qui a eu le don de sortir Yakham Mbaye de ses gonds et de répliquer au moyen d'un texte sanglant dans lequel il a démolit Bamba Kassé, pointant des mensonges contenus dans le communiqué en question. Nous vous livrons les propos du Directeur général du Soleil.


"C’est consterné et indigné que j’ai pris connaissance, hier, du communiqué rendu public par le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics) et attribué à son Bureau exécutif national (Ben), dans lequel j’ai été outrageusement diffamé.

Alors, se sont imposés à moi le devoir et l'obligation de prendre ma plume pour démasquer ceux qui ont tenté, en usant du mensonge, de me dépeindre comme un monstre, un dictateur, un prédateur. Hélas, pour ce faire, je ferai entorse à mon engagement de me soustraire pour de bon aux polémiques politico-médiatiques qui m'ont énormément porté tort depuis des mois.

Seulement, avec une insoutenable légèreté ponctuée par une ignorance crasse, le rédacteur du communiqué du Ben du Synpics qui n’est personne d’autre que Bamba Kassé, le Secrétaire général dudit syndicat, énumère à mon encontre un chapelet de griefs totalement faux dans le seul de me caricaturer sous les traits d'un misogyne aimant harceler les femmes travailleuses de la SSPP Le Soleil, en particulier Dié Maty, journaliste au Service Politique-International, et Fatou Ly Sall Croquette que j'aurais licenciée pour "délit d'éternuement".

Des accusations infamantes et totalement fausses. Et Bamba Kassé le sait. En ce qui concerne Madame Croquette, je jure sur l'honneur, que Bamba Kassé m'a dit, à mon domicile au Soleil, les yeux dans les yeux, après avoir pris connaissance des éléments du dossier de la concernée, que "la dame a tort et que le Synpics se fout de cette affaire qui concerne une syndiquée de la Cnts." Et voilà qu'aujourd'hui, le même Bamba Kassé qui, depuis quatre mois, n'a pas pipé mot sur cette affaire de licenciement dit "abusif" veut en faire un cheval de bataille. Je passe sur l'affaire Mbaye Sarr Diakhaté licencié pour abandon de poste. Ici encore, Bamba Kassé ne s'est jamais prononcé, si ce n'est qu'il m'a redit, hier, au téléphone, qu'il "(s')en fout parce que Mbaye Sarr Diakhaté a tort et se croit plus intelligent que tout le monde." Et je le défie publiquement de me contredire et alors les Sénégalais seront édifiés sur ses fourberies.

Pour le Secrétaire général d'un syndicat qui se targue de représenter la majorité des journalistes sénégalais, il est une honte et une infamie d'être un roublard et d’avoir royalement ignoré le plus sacré des exercices de la profession de journaliste : recouper ce qui est sensé être une information grosse d'actes de harcèlements subis par une femme. Si ce n'est la volonté de nuire à ma personne gratuitement et avec une méchanceté digne d'un primate, Bamba Kassé sait que ces actes sont contraires à ma culture et à mon éducation.

Mais, il n’en a cure à cause de raisons politiciennes : à travers ma personne, il veut régler des comptes avec son employeur, par ailleurs mon ami de près de trente ans, le Directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (Aps). Le Secrétaire général du Synpics, qui confond la noblesse de sa charge aux agissements d’un Zoro ou d’un Zembla se croyant dans la jungle, motivé par des considérations crypto-personnelles manifestement inconnues de nombres de membres du Ben du Synpics et sur lesquelles je ne m’épancherai pas ici - les occasions ne feront pas défaut -, s’est permis de venir au Soleil, avant-hier, nuitamment, pour se livrer à une enquête à charge contre moi. Informé, je n'ai pas agi, me contentant de relever que certains actes ne relèvent pas d'un homme d'honneur.

Sciemment, Bamba Kassé n’a recueilli ni ma version alors que j'étais présent au Soleil, ni celles du Directeur des Rédactions qu’il a croisé et du Chef du Service Politique-International où officie Dié Maty Fall.

Pis, il a royalement ignoré les éclairages du Secrétaire général de la section Synpics-Soleil, par ailleurs Secrétaire général adjoint national du syndicat éponyme et Chef du Service Collectivités territoriales du Soleil, qui a démonté devant lui et la plaignante les contre-vérités de cette dernière que Bamba Kassé a utilisées pour tenter de ternir mon image et mon honneur.

Au passage, je loue la démarche sincère empreinte d'éthique de la Raddho qui après avoir saisie par la plaignante s'est rapprochée du Soleil pour recueillir sa version.

De ma nomination au Soleil, le 06 décembre 2017, à ce jour, pas une seule fois Dié Maty Fall n’a reçu une demande d’explications du Directeur général. Au contraire, très souvent je suis intervenu pour la ménager lors de conflits récurrents qu’elle a eus avec sa hiérarchie. À tous les niveaux de responsabilité, exceptée l'imprimerie qui ne compte pas de femmes dans son personnel, j'ai promis ces dernières comme ne l'ont jamais fait aucun de mes sept prédécesseurs.

Maintenant, quid des faits intentionnellement galvaudés qui me valent ces attaques infâmes ?

Le 25 août 2020, en présence de membres du Directoire de la Rédaction du Soleil (le Directeur des Rédactions et son Adjoint, le Rédacteur en Chef), j’ai attiré l’attention de Dié Maty Fall sur l’incidence négative de ses articles (des commentaires) sur des sujets de politique internationale, avant de lui demander de cesser cela.

Le lendemain, 26 août 2020, elle a récidivé avec un commentaire pour, dit-il, «expliquer les raisons des tensions en méditerranée entre le Turquie et la Grèce». Des écrits qui engagent le Sénégal via son quotidien gouvernemental dans les affaires contentieuses de deux pays amis. Auparavant, dans ses écrits qui ont heureusement été gelés, elle s'était attaquée aux politiques des Présidents des États-Unis d'Amérique et de pays de la sous-région.

Le même jour, son Chef de Service lui a demandé de s’expliquer sur ses actes assimilables à de l’insubordination : refus de cesser ses écrits sur l’actualité internationale qui peuvent impacter négativement la politique étrangère du Sénégal définie par le Président de la République et conduite par le gouvernement ; refus de répondre à une convocation du Directeur des Rédactions.

Bamba Kassé a-t-il eu l’honnêteté d’exposer au Ben du Synpics la teneur de la réponse de Dié Maty Fall à la demande d’explications précitée datée du 29 août 2020 ? Je ne le crois pas ! La concernée, je la cite, y reconnaît avoir eu tort, exprime «(son) regret» avant de «réitérer (son) attachement au Soleil ainsi que toute (sa) disponibilité à continuer à honorer (sa) part de la relation contractuelle, dans le plus grand respect de la hiérarchie ainsi que du strict respect du lien de subordination juridique et de toutes autres dispositions légales et réglementaires régissant le contrat de travail» ?

A la suite de sa réponse, lorsque le Directeur des Rédactions m’a demandé la conduite à tenir, je lui ai dit de passer l’éponge dès lors qu’elle s’est excusée tout en affirmant qu'elle va cesser les incessantes atteintes à l’autorité de sa hiérarchie.

Donc, faire preuve de magnanimité à l'endroit d'une femme qui reconnaît ses torts et présente des excuses à sa hiérarchie, c’est la harceler !?

Pour finir, en dépit du respect et de la considération que j’accorde au Synpics, je ne peux manquer d'exprimer ma désolation après avoir relever dans ledit communiqué que le rédacteur ignore jusqu’à la signification d’un des fondamentaux de la profession : la clause de conscience.

On ne peut se prévaloir de son appartenance à un parti politique dont on est la Porte-parole adjointe pour imposer à son employeur le contenu de ses écrits.

Depuis 85 ans et son invention par la France, la clause de conscience du journaliste est définie ainsi qu’il suit : elle «est une disposition qui permet depuis une loi du 29 mars 1935 à un journaliste de quitter de sa propre initiative une entreprise de presse, tout en bénéficiant de ses indemnités de licenciement. (…) Ce texte dispose que lorsque la rupture du contrat de travail intervient à l'initiative d'un journaliste professionnel en raison du changement notable dans le caractère ou l'orientation du journal ou périodique si ce changement crée, pour le salarié, une situation de nature à porter atteinte à son honneur, à sa réputation ou, d'une manière générale, à ses intérêts moraux, alors cette rupture produit les mêmes effets qu'un licenciement. L'employeur est donc tenu, dans ce cas, de verser au journaliste une indemnité d'un montant identique à celui prévu en cas licenciement et ce salarié peut prétendre – sous réserve d'une durée de cotisation suffisante – à l'indemnisation versée par pôle emploi.»

A ce jour, Dié Maty Fall n’a pas une seule fois fait jouer la clause de conscience. Et à quoi bon, vu qu'il n'y a eu aucun contentieux sérieux entre elle et son employeur !? Pas une seule, elle n’a exprimé au Directeur général et Directeur de publication du Soleil sa gêne de traiter des informations relevant de la politique locale. Pas une seule fois, elle n’a fait l’objet de sanctions verbales ou écrites.

Ce que le Secrétaire général du Synpics veut monter en épingle comme «une affaire» a une vérité autre et très banale : la plaignante est un reporter qui refusait de… faire des reportages, car apparemment elle jugeait que cela était incompatible avec sa "dignité" de doyenne, de senior ou je ne sais quel autre attribut, avant de finalement se plier aux injonctions de sa hiérarchie. Et de fort belle manière depuis quelques jours ! Pour preuve, dans l’édition du Soleil de ce vendredi 03 septembre 2020, elle a à son actif un reportage sur la réunion de la direction du parti politique auquel elle appartient.

Maintenant, si Bamba Kassé veut user et abuser du Synpics et de sa position aux fins de régler des comptes avec Thierno Birahim Fall et par ricochet Yakham Mbaye, après m'avoir sollicité pour une médiation qui n'a pas abouti, cela relève de la malhonnêteté. Il est venu au Soleil, et devant témoin, m'a demandé d'intercéder auprès du Directeur général de l'Aps pour la levée de la mesure disciplinaire à son encontre et de l'annulation des licenciements de deux employées. Ce que j'avais presque obtenu de Thierno Birahim Fall avant que Bamba Kassé ne se remette à s'en prendre à son employeur m'obligeant à renoncer à la médiation.

Au Soleil, il n’y a jamais eu d’affaire Dié Maty Fall qui s’est conformée aux injonctions de sa hiérarchie et s’acquitte depuis lors et jusqu'hier de ses tâches.

Ce jeudi 03 septembre 2020, après la publication du communiqué du Ben du Synpics, à son retour de reportage, je l'ai conviée dans mon bureau, en présence du Directeur des Rédactions, du Rédacteur en Chef, du Chef du Service Politique-International, du Secrétaire général de la section Synpics-Soleil et de son Adjoint, pour lui poser une seule et unique question : "Est-ce-qu'il se pose un problème qui compromet votre quiétude au Soleil pour que je puisse savoir comment le régler ?" Devant cette assistance, elle n'a pipé mot, sinon qu'elle doit se concerter avec sa famille avant de m'éclairer.

Enfin, je ne peux manquer de relever et commenter ces extraits du communiqué de Bamba Kassé qui sont à la fois un carrousel de mensonges et une litanie d’insultes à mon endroit et celui d’une multitude de journalistes, singulièrement du Soleil où, selon ses écrits, on «traite des communiqués de presse (…) obsolètes et dépassés».

«Malgré ses protestations d’ordre éthique, la dame est aujourd’hui victime d’un harcèlement qui répond simplement à la technique du management par la terreur. Son seul tort, ne pas avoir sa langue dans sa poche et surtout refusant systématiquement d’être piétinée par un autoritarisme croissant au Soleil où le Directeur général se mêle ostensiblement de questions relevant du Rédactionnel alors qu’il n’est pas plus journaliste que le dernier sortant du Cesti. Le Ben du Synpics exige la mise à l’arrêt de la machine de l’intimidation mise en branle avec une demande d’explication aux motifs honteux, puis une mise au placard consistant à traiter des communiqués ! Pour une journaliste de sa trempe, s’obliger à traiter de communiqués de presse, qui plus est, obsolètes et dépassés, c’est le comble de l’humiliation. Le Synpics prend à témoin l’opinion qu’au delà des questions de droits du travail, il est inacceptable de laisser des pratiques dictatoriales avoir cours et pour victime des femmes dont le professionnalisme et l’honnêteté intellectuelle n’est plus à démontrer.»

Le Secrétaire général du Synpics soutient que faire traiter par un journaliste un communiqué, «c’est le comble de l’humiliation». Que «le Directeur général du Soleil» qui a commencé à diriger des entreprises de presse il y a dix-neuf ans, alors que lui Bamba Kassé était à l’école, «se mêle ostensiblement de questions relevant du Rédactionnel», oubliant au passage que je suis le Directeur de publication du quotidien national et qu’à ce titre tous les écrits qui y sont publiés engagent ma responsabilité pénale, leurs auteurs n’étant que des complices.

Enfin, Bamba Kassé dont le passe-temps favori consiste à pérorer du matin au soir dans Facebook, soi-disant pour défendre les stigmatisés, s’arroge le droit de me stigmatiser en soutenant que je ne suis «pas plus journaliste que le dernier sortant du Cesti». Comme si cette vénérable institution est le temple du journalisme et que tous ceux qui sont dans cette profession, qui est plus une question d’aptitude que d’école, sans être "cestiens" sont insignifiants.

Quelles insultes ! Quelle carence ! Quelle manque d'humilité !

Pour le reste, ainsi que je l’ai indiqué de vive voix à Bamba Kassé, car je n’agis pas par traitrise, le Directeur général du Soleil n’a que faire du terrorisme verbal et des «exigences» d’un quidam qui agit de manière déloyale, infâme et politicienne au nom du Synpics pour souiller la réputation et l'honneur de gens insensibles à ses agissements qui relèvent plus d'un forban que d'un syndicaliste. Toutes choses qui donnent un écho particulier aux propos d'Umberto Eco : "Les réseaux sociaux ont donné le droit à la parole à des légions d'imbéciles qui avant ne parlaient qu'au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd'hui ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel."

Au Soleil, tant que j'y serai, sont définitivement révolus les recrutements de quotas politiciens et "l'ère du baronnat" qui faisaient que certains puissent se prévaloir de leurs relations et/ou de leur ancienneté pour légitimer leur refus de travailler parce que la production doit, selon eux, incomber à des jeunes, prestataires, pigistes etc. dont le sort est d'être des tâcherons. Et absolument rien ne me déviera de ma politique consistant à promouvoir à des postes de responsabilités des jeunes compétents, consciencieux et productifs. Quant à ceux qui se considèrent baronnes et barons et que cette orientation indispose, je ne peux offrir aucune autre alternative. Un salaire rétribue un travail.

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