L’information a fait le tour du monde depuis quelques jours. Révélé par Confidentiel Afrique, le rachat de la SIAB par le groupe Wari a été salué par plus d’un sur le continent africain et notamment au Sénégal. Seulement voilà que l’opération n’a pas vraiment abouti et le groupe Wari perd ce rachat. Comment et pourquoi ? Voici les détails.
L’opération de rachat de la Société Interafricaine de Banque (SIAB) par le groupe Wari conclue après plusieurs mois de tractations menées en douceur sur l’axe Dakar – Lomé – Dubai a été invalidée par la commission bancaire de l’UMOA.
Selon les informations relatives à cette opération, le rachat, pourtant validé par la Banque Centrale Libyenne, est rejeté par ladite commission à qui revient le dernier mot.
Dans sa livraison du jour, l’hebdomadaire togolais «La Nouvelle Tribune» évoque les raisons avancées par la Commission bancaire de l’UMOA. Selon le journal, les responsables de la commission ont dénoncé le flou qui entoure la gouvernance du groupe Wari, ainsi que la provenance des fonds qui ont servi à racheter les parts de la Libye dans le capital de la Banque.
Selon des documents liés à l’opération, le groupe Wari acceptait de prendre les parts de la Libye sur la base de 6.635.000.000 F CFA, capital initial de la SIAB, sans tenir compte de la situation actuelle, très dégradée des fonds propres.
De plus, des informations indiquent que le groupe Wari ne serait, en réalité, qu’intéressé par l’agrément bancaire. La structure de Kabirou Mbodje serait à la recherche du précieux sésame depuis plusieurs années auprès de la commission bancaire, en vain.
Dans ces conditions, le rachat de la SIAB, une des plus vieilles dans la capitale togolaise (30 ans d’existence) serait le raccourci normal pour atteindre ce but.
La Banque qui a démarré ses activités en janvier 1977 avec un capital social de cinq cents millions (500.000.000) de FCFA, entièrement libérés par la Libye et le Togo n’est pas une propriété de la seule Libye. L’Etat togolais a son mot à dire dans toute décision de vente de l’établissement.
Au cours de son évolution, les actionnaires de la SIAB ont procédé au renforcement des fonds propres par des augmentations successives du capital social qui, de 500.000.000 de FCFA au départ, est passé depuis 2010 à 6.635.000.000 FCFA avec un actionnariat réparti entre Libyan Foreign Bank, l’Etat togolais, Kamel El Khallas, et Farag Elraeid.
Depuis 2011, pour cause de mauvaise gestion par la partie libyenne, les fonds propres effectifs globaux de a Banque se sont considérablement dégradés suite aux différentes pertes successives et se chiffrent à 2.898.000.000 FCFA au 31 décembre 2015.
La SIAB est presque invisible dans le secteur bancaire au Togo. Sans surprise parce que depuis sa création, elle fonctionne avec une seule agence et trois bureaux de transfert d’argent. Du coup, elle occupe la dernière position sur ce segment du secteur bancaire togolais.
L’Etat togolais, le vrai détenteur de l’agrément de la SIAB
Une source proche du dossier SIAB estime qu’il revient donc au gouvernement togolais de prendre ses responsabilités en vue d’une restructuration profonde de la SIAB pour en faire une banque rentable et sauver l’emploi de ces concitoyens qui y travaillent. Les agents de cette banque sont presque tous Togolais, à l’exception de 2 Libyens.
La source avance également que l’Etat togolais est le vrai détenteur de l’agrément de la SIAB.
Les informations évoquent une éventualité de reprise des parts de la Libye. Le schéma qui se dessine est que les conditions soient discutées, en tenant compte de la valeur réelle que représente la SIAB aujourd’hui, notamment le montant des fonds propres effectifs actualisés.
Le gouvernement togolais pourra ainsi donc entré en discussion avec les autorités de la Libyan Foreign Bank pour la reprise des parts de la Libye, sur la base d’une valeur qui prenne en compte les fonds propres effectifs et la situation réelle dans laquelle se trouve la banque dont la valeur de cession des parts de la Libye devrait être très faible.
Pour rappel, Créée aux termes d’un accord signé à Lomé (TOGO), le 09 avril 1975 entre le Togo et la Libye, la Société Interafricaine de Banque (SIAB), ex-Banque Arabe Libyenne Togolaise du Commerce Extérieur (BALTEX), est une société de droit togolais qui exerce une activité de banque commerciale depuis 39 ans au Togo. Elle est inscrite sur la liste des Etablissements de Crédit de l’UEMOA sous le numéro T 0027 N.
L’opération de rachat de la Société Interafricaine de Banque (SIAB) par le groupe Wari conclue après plusieurs mois de tractations menées en douceur sur l’axe Dakar – Lomé – Dubai a été invalidée par la commission bancaire de l’UMOA.
Selon les informations relatives à cette opération, le rachat, pourtant validé par la Banque Centrale Libyenne, est rejeté par ladite commission à qui revient le dernier mot.
Dans sa livraison du jour, l’hebdomadaire togolais «La Nouvelle Tribune» évoque les raisons avancées par la Commission bancaire de l’UMOA. Selon le journal, les responsables de la commission ont dénoncé le flou qui entoure la gouvernance du groupe Wari, ainsi que la provenance des fonds qui ont servi à racheter les parts de la Libye dans le capital de la Banque.
Selon des documents liés à l’opération, le groupe Wari acceptait de prendre les parts de la Libye sur la base de 6.635.000.000 F CFA, capital initial de la SIAB, sans tenir compte de la situation actuelle, très dégradée des fonds propres.
De plus, des informations indiquent que le groupe Wari ne serait, en réalité, qu’intéressé par l’agrément bancaire. La structure de Kabirou Mbodje serait à la recherche du précieux sésame depuis plusieurs années auprès de la commission bancaire, en vain.
Dans ces conditions, le rachat de la SIAB, une des plus vieilles dans la capitale togolaise (30 ans d’existence) serait le raccourci normal pour atteindre ce but.
La Banque qui a démarré ses activités en janvier 1977 avec un capital social de cinq cents millions (500.000.000) de FCFA, entièrement libérés par la Libye et le Togo n’est pas une propriété de la seule Libye. L’Etat togolais a son mot à dire dans toute décision de vente de l’établissement.
Au cours de son évolution, les actionnaires de la SIAB ont procédé au renforcement des fonds propres par des augmentations successives du capital social qui, de 500.000.000 de FCFA au départ, est passé depuis 2010 à 6.635.000.000 FCFA avec un actionnariat réparti entre Libyan Foreign Bank, l’Etat togolais, Kamel El Khallas, et Farag Elraeid.
Depuis 2011, pour cause de mauvaise gestion par la partie libyenne, les fonds propres effectifs globaux de a Banque se sont considérablement dégradés suite aux différentes pertes successives et se chiffrent à 2.898.000.000 FCFA au 31 décembre 2015.
La SIAB est presque invisible dans le secteur bancaire au Togo. Sans surprise parce que depuis sa création, elle fonctionne avec une seule agence et trois bureaux de transfert d’argent. Du coup, elle occupe la dernière position sur ce segment du secteur bancaire togolais.
L’Etat togolais, le vrai détenteur de l’agrément de la SIAB
Une source proche du dossier SIAB estime qu’il revient donc au gouvernement togolais de prendre ses responsabilités en vue d’une restructuration profonde de la SIAB pour en faire une banque rentable et sauver l’emploi de ces concitoyens qui y travaillent. Les agents de cette banque sont presque tous Togolais, à l’exception de 2 Libyens.
La source avance également que l’Etat togolais est le vrai détenteur de l’agrément de la SIAB.
Les informations évoquent une éventualité de reprise des parts de la Libye. Le schéma qui se dessine est que les conditions soient discutées, en tenant compte de la valeur réelle que représente la SIAB aujourd’hui, notamment le montant des fonds propres effectifs actualisés.
Le gouvernement togolais pourra ainsi donc entré en discussion avec les autorités de la Libyan Foreign Bank pour la reprise des parts de la Libye, sur la base d’une valeur qui prenne en compte les fonds propres effectifs et la situation réelle dans laquelle se trouve la banque dont la valeur de cession des parts de la Libye devrait être très faible.
Pour rappel, Créée aux termes d’un accord signé à Lomé (TOGO), le 09 avril 1975 entre le Togo et la Libye, la Société Interafricaine de Banque (SIAB), ex-Banque Arabe Libyenne Togolaise du Commerce Extérieur (BALTEX), est une société de droit togolais qui exerce une activité de banque commerciale depuis 39 ans au Togo. Elle est inscrite sur la liste des Etablissements de Crédit de l’UEMOA sous le numéro T 0027 N.