Kédougou, une poudrière en gestation...Ce qui s'est passé...

C'est dans la journée d'hier que des éléments avancés de la brigade de Kedougou ont fait une descente au niveau du douria de Khossanto. Sur place, ils ont interpellé des orpailleurs dont la victime le jeune Sagna qui détenaient par devers eux une certaine quantité d'or.
Mais, c'est au moment où les gabelous ont voulu confisquer le détecteur d'or de ces derniers que cela a dégénéré car les orpailleurs ont résisté à cet énième forfait d'où la riposte des douaniers qui ont atteint mortellement le défunt.

Il s'en est suivi des échauffourées, des scènes de violence indescriptible à telle enseigne qu'il a fallu une intervention musclée des gendarmes de la zone aux fins d'éviter l'irréparable.
Malgré cela, les jeunes ont incendié la brigade de douane de Saraya avant de se regrouper pour sonner l'alerte et la convergence vers Kedougou la capitale.

Pour l'un des principaux leaders des orpailleurs: "nous ne pouvons pas admettre que nos détecteurs achetés à 25 millions ou plus soient illégalement confisqués par les forces de sécurité, qui sans gêne les revendent à d'autres orpailleurs opérant dans d'autres douria".

Notre interlocuteur de confier encore, " la moitié de l'or que nous gagnons au péril de notre vie atterrit entre les mains des douaniers ou des gendarmes alors que le, orpaillage n'est pas interdit sous nos cieux. Et comme pour nous convaincre de leur sort, un autre orpailleur nous interpelle sur près de 20 kg d'or que la douane a indûment saisis le mois en libérant au passage ceux qui détenaient cet or. Et à ce jour, nous courons derrière nos biens sans résultats", conclut-il.

Un ancien militaire installé à Kedougou depuis plus de 30 ans s'indigne de la manière dont la situation des orpailleurs est gérée par l'Etat. Pour ce dernier, faire fi des plus de 500 milles orpailleurs exerçant entre les dourias de Khossanta, Kharakhegné, etc... est une cécité administrative .

Notre retraité de conclure en ces termes: " il ne faut pas oublier que l'orpaillage est présent à Kedougou depuis 1932 et bien avant que les grandes multinationales comme Sabadola Gold n'interviennent dans le secteur. Ajouté à cette situation, les centaines de milliers d'hectares expropriés et mis à disposition de MAKO qui vient de finir son village de production ,fait que l'amertume des autochtones ne fait que grandir surtout les fils de cette région ne profitent pas de cette manne. "