Un article publié récemment sur le site «Jotay.net» a fait l’effet d’une bombe au Trésor public, dans le secteur financier et du courtage du pays. Intitulé «Afreximbank-l’emprunt obligataire et la commission : Scandale au ministère des Finances, Locafrique se fait des milliards, les inspecteurs du Trésor indignés, Amadou Bâ indexé», le texte a fait trembler bien des personnes qui se croyaient jusque-là intouchables. Mais, l’affaire est en fait un iceberg. La face cachée est beaucoup plus scandaleuse que ce qu’en avait rapporté «Jotay.net».
L’affaire commence quand, dans le cadre du financement du Plan Sénégal émergent, le chef de l’Etat demande à son ministre de l’Economie, des Finances et du Plan de se rapprocher des responsables de la Banque africaine d’import-Export (Afreximbank). Comme il a l’habitude de le faire, le Président Sall avait déjà déblayé le terrain. A charge pour Amadou Bâ d’activer ses services pour les modalités pratiques. L’affaire est d’autant plus juteuse qu’Afreximbank doit décaisser la rondelette somme de 300 millions de dollars. Ce qui donne nécessairement des appétits…
KHADIM BA DE LOCAFRIQUE, RECRUTÉ COMME CONSEILLER, SE FAIT 5 MILLIARDS
Le Sénégal étant membre de la Banque n’avait pas besoin d’un quelconque intermédiaire pour faire le travail. N’empêche, Amadou Bâ et ses services passent outre et portent leur choix sur une personne sortie de nulle part pour en faire un intermédiaire. «Un conseiller» pour faire joli. Il s’agit de Khadim Bâ, Directeur général de La Compagnie ouest-africaine de Crédit-bail (Locafrique). Cette société est plus connue dans le crédit-bail agricole et a même eu à travailler avec Afreximbank dans ce secteur.
Ce qui a mis les inspecteurs du Trésor en rogne. Ils ne comprennent pas en effet l’empressement à «donner le fromage» à Khadim Bâ.
D’autant que son travail est des plus insignifiants : aider à la structuration financière, mobiliser des ressources et appuyer à la négociation.
Pour cela, et simplement cela, Khadim Bâ et sa société Locafrique doivent recevoir une rémunération qui défie le sens. Pour la première phase, il reçoit une commission forfaitaire de 1,5% du montant levé à la signature de la convention de financement. Et pour la phase 2, il reçoit une «commission de succès» de 2,7% payable au décaissement de la première tranche du financement.
Et ces modalités de règlement sont «définitives et irrévocables». Ce qui veut dire que personne ne peut les remettre en cause.
Pire, les décaissements sont faits hors Tva.
Afreximbank ayant décaissé en octobre dernier 150 millions de dollars, Khadim Bâ pouvait dormir tranquillement et recevoir cette énorme manne.
Autre scandale dans cette affaire : tous les frais du conseiller Khadim Bâ dans le cadre de la réalisation de cette mission, (déplacements nationaux et internationaux, transports, restauration…) sont pris en charge totalement et entièrement par Amadou Bâ, qui représente l’Etat du Sénégal dans cette affaire.
Ce qui veut dire que Khadim Bâ peut voyager dans le cadre de cette affaire avec n’importe quel vol, dans n’importe quelle classe, prendre l’hôtel de son choix, se déplacer avec la voiture de son choix, manger le plat de son choix, et c’est le pauvre «goorgoorlu» qui paie.
LE TRESOR PUBLIC EN EBULLITION
Au Trésor public, les inspecteurs du Trésor «orthodoxes» sont hors d’eux. Ils soupçonnent des pratiques peu recommandables, au moment où le Président Macky Sall prône et vit la gestion sobre et vertueuse. Aussi, ils attirent son attention et lui demandent de revoir de plus près cette «nébuleuse» affaire qui fait perdre à l’Etat et au contribuable une importante manne financière.
LES PROCHES DE KHADIM BA S’EN PRENNENT A AMADOU BA
Depuis la révélation de cette affaire, l’entourage de Khadim Bâ a activé ses réseaux. Pour ces proches du Directeur Général de Locafrique, c’est Amadou Bâ qui est au cœur de cette machination. Selon eux, c’est le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan qui a fuité l’information pour nuire à Khadim Bâ et se laver les mains de ce scandale. Aussi, disent-ils à qui veut les entendre qu’ils ne vont pas «tomber» seuls si l’affaire connaît une autre tournure.
Cheikh Oumar Ndaw
L’affaire commence quand, dans le cadre du financement du Plan Sénégal émergent, le chef de l’Etat demande à son ministre de l’Economie, des Finances et du Plan de se rapprocher des responsables de la Banque africaine d’import-Export (Afreximbank). Comme il a l’habitude de le faire, le Président Sall avait déjà déblayé le terrain. A charge pour Amadou Bâ d’activer ses services pour les modalités pratiques. L’affaire est d’autant plus juteuse qu’Afreximbank doit décaisser la rondelette somme de 300 millions de dollars. Ce qui donne nécessairement des appétits…
KHADIM BA DE LOCAFRIQUE, RECRUTÉ COMME CONSEILLER, SE FAIT 5 MILLIARDS
Le Sénégal étant membre de la Banque n’avait pas besoin d’un quelconque intermédiaire pour faire le travail. N’empêche, Amadou Bâ et ses services passent outre et portent leur choix sur une personne sortie de nulle part pour en faire un intermédiaire. «Un conseiller» pour faire joli. Il s’agit de Khadim Bâ, Directeur général de La Compagnie ouest-africaine de Crédit-bail (Locafrique). Cette société est plus connue dans le crédit-bail agricole et a même eu à travailler avec Afreximbank dans ce secteur.
Ce qui a mis les inspecteurs du Trésor en rogne. Ils ne comprennent pas en effet l’empressement à «donner le fromage» à Khadim Bâ.
D’autant que son travail est des plus insignifiants : aider à la structuration financière, mobiliser des ressources et appuyer à la négociation.
Pour cela, et simplement cela, Khadim Bâ et sa société Locafrique doivent recevoir une rémunération qui défie le sens. Pour la première phase, il reçoit une commission forfaitaire de 1,5% du montant levé à la signature de la convention de financement. Et pour la phase 2, il reçoit une «commission de succès» de 2,7% payable au décaissement de la première tranche du financement.
Et ces modalités de règlement sont «définitives et irrévocables». Ce qui veut dire que personne ne peut les remettre en cause.
Pire, les décaissements sont faits hors Tva.
Afreximbank ayant décaissé en octobre dernier 150 millions de dollars, Khadim Bâ pouvait dormir tranquillement et recevoir cette énorme manne.
Autre scandale dans cette affaire : tous les frais du conseiller Khadim Bâ dans le cadre de la réalisation de cette mission, (déplacements nationaux et internationaux, transports, restauration…) sont pris en charge totalement et entièrement par Amadou Bâ, qui représente l’Etat du Sénégal dans cette affaire.
Ce qui veut dire que Khadim Bâ peut voyager dans le cadre de cette affaire avec n’importe quel vol, dans n’importe quelle classe, prendre l’hôtel de son choix, se déplacer avec la voiture de son choix, manger le plat de son choix, et c’est le pauvre «goorgoorlu» qui paie.
LE TRESOR PUBLIC EN EBULLITION
Au Trésor public, les inspecteurs du Trésor «orthodoxes» sont hors d’eux. Ils soupçonnent des pratiques peu recommandables, au moment où le Président Macky Sall prône et vit la gestion sobre et vertueuse. Aussi, ils attirent son attention et lui demandent de revoir de plus près cette «nébuleuse» affaire qui fait perdre à l’Etat et au contribuable une importante manne financière.
LES PROCHES DE KHADIM BA S’EN PRENNENT A AMADOU BA
Depuis la révélation de cette affaire, l’entourage de Khadim Bâ a activé ses réseaux. Pour ces proches du Directeur Général de Locafrique, c’est Amadou Bâ qui est au cœur de cette machination. Selon eux, c’est le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan qui a fuité l’information pour nuire à Khadim Bâ et se laver les mains de ce scandale. Aussi, disent-ils à qui veut les entendre qu’ils ne vont pas «tomber» seuls si l’affaire connaît une autre tournure.
Cheikh Oumar Ndaw