Pour Dakar Dem Dikk (DDD) plusieurs contrats ont été signés par le Directeur Technique, le Directeur Administratif et Financier ou le Directeur des Ressources Humaines alors que ces responsables n’ont pas reçu d’habilitation formelle du Directeur Général de DDD les nommant Personnes Responsables des Marchés pour des catégories et des montants déterminés de marchés conformément à l’article 27 du CMP. Il s’agit d’une situation à corriger pour se mettre en conformité avec la réglementation. Selon toujours les vérificateurs, les attestations d’existence des crédits sont délivrées par le Directeur Administratif et Financier qui n’a pas non plus reçu d’habilitation formelle à cet effet ; L’examen des procédures de Demandes de Renseignements et de Prix (Drp) à Compétition Restreinte a permis d’identifier sur les cinq procédures constitutives de l’échantillon-test de DRP-CR des indices de collusion pour un montant total estimé à 129 291 714 F CFA en violation du principe de transparence . L’examen des offres des soumissionnaires a permis de noter qu’elles comportent toutes au niveau de l’article N°16 qui porte sur 10 ventilateurs dans la DRP, la même mention : « ventilateurs dont (15) de type mural » avec toujours la quantité de 10 demandée dans le cadre de devis quantitatif estimatif annexé au DAC. Il s’y ajoute qu’en lieu et place de l’appareil numérique Canon EOS 5D requis dans la DRP, tous les soumissionnaires ont fait la même erreur sur la dénomination de l’article en mettant BOS en lieu et place de EOS. La similitude de la présentation des factures préforma laisse entrevoir qu’elles proviennent de la même source ou de sources liées laissant subsister une incertitude sur la transparence de la procédure. L’examen de la procédure de DRP portant sélection d’un prestataire pour la fourniture de divers imprimés attribuée à GUEDJ SERVICES PLUS pour un montant de 29 762 550 F CFA TTC a permis de noter les non-conformités ci-après : La lettre de saisine des candidats short-listés porte les traces d’une modification de sa date d’émission qui passe du 17 mars 2015 au 10 mars 2015. A l’exception d’une copie déchargée à la date du 10 mars 2015 par SERVICES PLUS, tous les autres candidats ont juste apposé leur cachet sans mentionner la date effective de réception de la lettre. Ces modifications et omissions sont généralement les signes d’une opération de régularisation d’autant plus que les cinq lettres de saisine portent le même numéro. Il s’y ajoute que l’examen des offres des soumissionnaires YERIM ANTA SECK, MAFOPRES, IPROT et SERVICES PLUS a permis de noter la commission des mêmes erreurs aux mêmes endroits laissant entrevoir une collusion entre ces fournisseurs en violation du principe de transparence édicté par l’article 24 du COA.
Libération
Libération