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Bamba Fall, victime des atermoiements de Khalifa Sall ?

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 27 Octobre 2016 à 10:57 modifié le Jeudi 27 Octobre 2016 - 15:39

Le maire de la Médina, Bamba Fall a été entendu par les éléments de la DIC pendant six tours d’horloge. Dès qu’il a fini de répondre aux questions des enquêteurs, il s’est  aussitôt rendu dans les locaux de la mairie pour y faire une  déclaration.
Comme il l’avait toujours clamé, il a répété que cette convocation à la DIC ayant trait au saccage de la maison du Parti socialiste n’était qu’une manœuvre du Secrétaire général du parti, Ousmane Tanor Dieng. Contre ce dernier, Bamba Fall nourrit beaucoup de griefs, notamment l’accaparement de la direction du parti et des prises de décisions impopulaires au sein du parti. Bref, il est reproché à Tanor de tuer la démocratie interne dans le Ps après avoir échoué à toutes les élections auxquelles il s’est présenté et, surtout, d’avoir fait un «wax waxeet» en règle en restant toujours à la tête du parti après avoir promis de passer la main s’il perdait l’élection présidentielle de 2012. Depuis lors, des responsables comme Malick Noël Seck, Bamba Fall, Barthélémy Dias, Aïssata Tall Sall ou encore Khalifa Fall sont quasiment entrés en rébellion contre la direction du parti et réclament ouvertement la tête d’ousmane Tanor Dieng. Malick Noël Seck a été exclu et les trois autres ont été écartés des centres de décisions. Certes, ils restent membres du Bureau politique mais ils sont quasiment exclus des réunions de cette instance qui se préparent dans le salon du Secrétaire général… où ils ne sont pas les bienvenus.
C’est ainsi que c’est au cours d’une réunion du Comité central, élargie à quelques fidèles et fort opportunément «transformée en Comité central», que le Parti socialiste a pris la décision de rester dans la coalition Bennoo Bokk Yaakaar et de participer à toutes les élections en compagnie de ces alliés de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle de 2012.
Or, les «rebelles» ne voient plus la nécessité pour le Ps de poursuivre le compagnonnage avec une coalition au sein de laquelle leur voix ne compte pas plus que triplette. Une coalition dont le principal élément, l’Apr, fait la guerre à des maires socialistes parce qu’ils contrôlent leurs bases fortement convoitées par le parti présidentiel. Qui plus est, parce qu’ils proposent une alternative à la tête de leur parti ils sont combattus par des fidèles d’entre les fidèles d’Ousmane Tanor Dieng, ceux qui bénéficient des maigres strapontins que le président Macky Sall offre avec quelque dédain à ses alliés les plus dociles.
A y regarder de près, l’attitude des «rebelles» du Ps n’est qu’une réaction face à l’absence d’initiative du parti et à la soumission totale de son dirigeant au chef d’une coalition qu’il n’a rejoint qu’au second tour de la présidentielle de 2012. Pour Khalifa Sall et compagnie, le Parti socialiste, au vu de son histoire et après ses quarante ans d’exercice du pouvoir, ne peut continuer à jouer les seconds rôles aux côtés de formations politiques qui viennent de naître. Leur combat est légitime à l’intérieur de leur parti mais, sont-ils dans le politiquement correct en s’opposant ouvertement à leur chef dans un parti où règne encore en maître le Centralisme Démocratique et donc la prépondérance des décisions du chef ?
Face à l’équation des textes, les rebelles du Parti socialiste qui, manifestement, souhaitent présenter la candidature de l’un d’entre eux, Khalifa Sall en l’occurrence à la prochaine élection présidentielle, joueront-ils jusqu’au bout la carte de la démocratie interne au lieu de démissionner et de décliner clairement leurs ambitions ? Car la question que se pose l’opinion est très claire : Khalifa Sall sera-t-il le candidat du Parti socialiste à la prochaine présidentielle ? Si oui il lui faudra nécessairement l’aval de son chef, Ousmane Tanor Dieng. Si non, il devra anticiper et prendre ses responsabilités en démissionnant du Parti socialiste pour se présenter sous une autre bannière. Laquelle ? C’est à lui d’en décider, mais il devra accélérer la cadence pour ne pas prendre du retard sur les candidats déjà dans les starting-blocks. Car, pour l’heure le Ps c’est Tanor, et son candidat c’est Macky Sall. Ses amis, Bamba Fall et Barthélémy Dias sont en train de faire les frais de ses hésitations, et il est donc temps qu’il se détermine pour de bon.

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