Les responsabilités dans le drame survenu à Demba Diop sont partagées entre les supporters ouakamois, les dirigeants de la Ligue pro et les forces de l’ordre
Voilà ce que le stade demba diop a connu samedi, lors de la finale de la Coupe de la ligue de football professionnel (lsfP), entre l’us ouakam et le stade de mbour. une finale qui a viré au drame avec un bilan d’au moins 10 morts – tous des supporters mbourois – mais aussi pas moins de 88 blessés dont une dizaine dans un état très grave, selon le bilan officiel donné par le Préfet de dakar.
Mais dans tout ça, et en attendant que l’enquête qui est en cours et qui a été confiée à une cellule mixte police-gendarmerie permette de déterminer le niveau de culpabilité des uns et des autres et que justice se fasse, il y a au moins un fait qu’on peut affirmer avec certitude. Ce, en tant que témoins oculaire des faits et victimes de ces débordements sans précédant au sénégal. C’est que les responsabilités se situent à trois niveaux. d’abord au niveau des supporters de ouakam qui étaient venus pour faire gicler le sang, au cas où leur équipe ne rentrerait pas avec la coupe. ensuite, au niveau de la ligue pro qui a fait preuve d’un laxisme sidérant pour un match à très haut risque comme celuilà. enfin, au niveau de la police nationale qui a failli dans sa mission de sécurisation et réagi brutalement, au moment où il fallait faire preuve de tact.
Les supporters ouakamois à jamais marqués du seau de la violence ils n’ont pas tué de leurs propres mains. mais s’il y a eu, sur le coup, 8 morts dont une fille, tous venus de mbour pour supporter leur équipe, c’est par leur faute et il faut bien le dire. les supporters ouakamois qui ont chargé le camp adverse à coups de pierres, provoquant la bouscule mortelle dans la tribune occupés par les stadistes suite à l’effondrement d’un pan du mur, doivent avoir ces morts sur leur conscience. s’ils n’avaient pas mis en avant leur haine et leur esprit de vengeance, parce qu’ils voulaient prendre leur revanche sur les mbourois qui les avaient mal accueillis lorsqu’ils se sont rendus au stade Caroline faye, tout ça ne serait pas advenu. mais parce que les supporters de ouakam sont réputés violents, comme du reste ceux de mbour, de niarry tally, de l’as Pikine – ces quatre clubs ont toujours été cités ces dernières années dans les actes de violence dans le football sénégalais sans que jamais des sanctions exemplaires ne soient prises à leur encontre – voilà qu’aujourd’hui ils ont fini de porter un sacré coup à l’image de tout un village. désormais, ouakam et son football sont associés et à jamais à cette tragédie la plus horrible du football sénégalais.
Car, le fait est que tous ceux qui étaient au stade demba diop, même les dirigeants ouakamois, ont été témoins que ce sont eux qui ont jeté les premières pierres et que ce sont aussi eux qui ont chargé les mbourois. la ligue pro et sa spé- cial «fuite en avant» aussi glaçant que cela puisse paraître, ce qui est arrivé à demba diop n’a pas vraiment surpris les habitués de ce stade. et ceci, pour la bonne est simple raison que la ligue pro, depuis 2009 qu’elle existe, n’a jamais pris ses responsabilités en matière de lutte contre la violence. ses dirigeants ont toujours tenu de beaux discours sur la question, mais à chaque fois qu’il s’est agi de passer à l’acte, ils se sont débinés. la preuve, par le match Gorée-niarry tally, la saison dernière, interrompu par les supporters de nGB qui ont cassé tout sur leur passage, ravagé le stade demba diop, caillassé des véhicules, se dé- foulant comme jamais. après ce déchaînement de violence, pas la moindre sanction de la ligue Pro. en tout cas, ce qui a été fait est loin d’une sanction. Car infliger une amende de 500 000 francs Cfa pour des faits aussi graves, équivaut à dire aux vandales qui ont fait autant de casses : recommencez quand vous voulez ! mais ce qu’il y a de plus ahurissant pour cette finale, cette l’inorganisation qui a été notée au stade. en effet, à 17 heures, au moment du coup d’envoi du match, lorsque la police a fait fermer les portes, parce que le stade était plein, il y avait autant de monde dehors qu’à l’intérieur de demba diop.
Dans ces circonstances, il n’est pas étonnant que certains aient eu à dire que les organisateurs ont vendu plus de billets que de places disponibles dans les gradins. d’ailleurs, interpellés sur la question, à la mi-temps du match, des responsables de l’organisation ont juste dit qu’apparemment des gens avaient mis en place un réseau parallèle de vente de billets en photocopiant les tickets. une explication qui ne peut, en aucun cas, dédouaner la ligue qui a failli à tous les niveaux dans l’organisation de cette finale. Parce qu’il était connu d’avance que, compte tenu de la foule que drainent ces deux équipes à chaque finale, il était impossible de contenir tout ce monde à demba diop sans qu’il n’y ait de casse. mais ça, la ligue n’y a pas été attentive bien que certains de ses membres aient eu à attirer l’attention sur ce fait. d’ou la responsabilité pleine et entière de l’équipe du président saër seck dans cette tragédie. Quand la police résume le maintien à l’ordre aux jets de lacrymo la troisième responsabilité à situer dans ce qui est survenu samedi au stade demba diop, c’est celle de la police.
Elle a très mal géré la situation. déjà, la police a été débordée sur le premier but de ouakam, avec ses supporters qui sont descendus sur terrain pour jubiler. Cela aurait du d’ailleurs attirer l’attention des policiers et des organisateurs pour revoir leurs plans. mais ensuite, lorsque les supporters de ouakam ont chargé ceux de mbour, les 8 policiers qui étaient dans la tribune découverte ont été dé- passés en un clin d’œil. Parce que la police n’avait pas pris les bonnes mesures à ce niveau. si elle avait 30 ou 40 éléments dans la tribune, comme lors des combats de lutte, peut-être que tout ça aurait été évité. ensuite, lorsque la police dit que demba diop a reçu le jour du match, «comme d’habitude dans de pareilles circonstances, un dispositif sécuritaire correct», il est permis d’en douter. saër seck, président de la ligue Pro, a déclaré que l’organisation a commandé 150 policiers du Gmi pour cette finale. son collaborateur de la commission d’organisation de la ligue, djibril Wade, dit qu’il y avait 75 policiers au stade.
Où est la maldonne ?
toujours est-il que tous ceux qui étaient à demba diop ont bien constaté qu’il n’y avait pas autant de policiers dans le stade. Ça, c’est un fait. d’ailleurs, les renforts de la police sont arrivés plus de 45 minutes après la survenue du drame. et ça aussi, c’est un autre fait. enfin, dire que dans des «situations pareilles la présence de la police n’est pas de charger, mais plutôt de contenir la foule pour éviter plus de dégâts», cela va de soi. le problème, c’est que c’est bien la police qui a arrosé la tribune couverte, la loge officielle et la tribune de presse de grenades lacrymogènes. simplement parce que quelques personnes ont lancé deux chaises sur le terrain. la police aurait pu – et elle aurait même du – agir autrement dans cette partie du stade qui ne présentait aucun risque. surtout que de l’autre côté, c’était déjà la catastrophe. mais cela ne surprend pas non plus. Parce que la première réaction pour les éléments de Gmi en cas de troubles dans les stades, même dans une salle fermée comme le stadium marius ndiaye – et cela est dénoncé depuis des années en vain – c’est d’abord de tirer des grenades lacrymogènes et, seulement après, de constater les dégâts.
Pour dire que, l’un dans l’autre, la police qui était bel et bien en sous effectif et qui a mal jugé la situation, a failli dans sa mission, samedi à demba diop. mais comme le mal est déjà fait, il ne reste plus aux différents acteurs que de tirer chacun la couverture à soi pour rejeter la faute sur les autres, se dédouaner et se donner bonne conscience. sauf que ça ne marche pas à tous les coups. surtout que là, cette haine et ces défaillances en chaîne ont coûté la vie à 8 sénégalais qui n’ont pas demandé à mourir aussi atrocement.
Voilà ce que le stade demba diop a connu samedi, lors de la finale de la Coupe de la ligue de football professionnel (lsfP), entre l’us ouakam et le stade de mbour. une finale qui a viré au drame avec un bilan d’au moins 10 morts – tous des supporters mbourois – mais aussi pas moins de 88 blessés dont une dizaine dans un état très grave, selon le bilan officiel donné par le Préfet de dakar.
Mais dans tout ça, et en attendant que l’enquête qui est en cours et qui a été confiée à une cellule mixte police-gendarmerie permette de déterminer le niveau de culpabilité des uns et des autres et que justice se fasse, il y a au moins un fait qu’on peut affirmer avec certitude. Ce, en tant que témoins oculaire des faits et victimes de ces débordements sans précédant au sénégal. C’est que les responsabilités se situent à trois niveaux. d’abord au niveau des supporters de ouakam qui étaient venus pour faire gicler le sang, au cas où leur équipe ne rentrerait pas avec la coupe. ensuite, au niveau de la ligue pro qui a fait preuve d’un laxisme sidérant pour un match à très haut risque comme celuilà. enfin, au niveau de la police nationale qui a failli dans sa mission de sécurisation et réagi brutalement, au moment où il fallait faire preuve de tact.
Les supporters ouakamois à jamais marqués du seau de la violence ils n’ont pas tué de leurs propres mains. mais s’il y a eu, sur le coup, 8 morts dont une fille, tous venus de mbour pour supporter leur équipe, c’est par leur faute et il faut bien le dire. les supporters ouakamois qui ont chargé le camp adverse à coups de pierres, provoquant la bouscule mortelle dans la tribune occupés par les stadistes suite à l’effondrement d’un pan du mur, doivent avoir ces morts sur leur conscience. s’ils n’avaient pas mis en avant leur haine et leur esprit de vengeance, parce qu’ils voulaient prendre leur revanche sur les mbourois qui les avaient mal accueillis lorsqu’ils se sont rendus au stade Caroline faye, tout ça ne serait pas advenu. mais parce que les supporters de ouakam sont réputés violents, comme du reste ceux de mbour, de niarry tally, de l’as Pikine – ces quatre clubs ont toujours été cités ces dernières années dans les actes de violence dans le football sénégalais sans que jamais des sanctions exemplaires ne soient prises à leur encontre – voilà qu’aujourd’hui ils ont fini de porter un sacré coup à l’image de tout un village. désormais, ouakam et son football sont associés et à jamais à cette tragédie la plus horrible du football sénégalais.
Car, le fait est que tous ceux qui étaient au stade demba diop, même les dirigeants ouakamois, ont été témoins que ce sont eux qui ont jeté les premières pierres et que ce sont aussi eux qui ont chargé les mbourois. la ligue pro et sa spé- cial «fuite en avant» aussi glaçant que cela puisse paraître, ce qui est arrivé à demba diop n’a pas vraiment surpris les habitués de ce stade. et ceci, pour la bonne est simple raison que la ligue pro, depuis 2009 qu’elle existe, n’a jamais pris ses responsabilités en matière de lutte contre la violence. ses dirigeants ont toujours tenu de beaux discours sur la question, mais à chaque fois qu’il s’est agi de passer à l’acte, ils se sont débinés. la preuve, par le match Gorée-niarry tally, la saison dernière, interrompu par les supporters de nGB qui ont cassé tout sur leur passage, ravagé le stade demba diop, caillassé des véhicules, se dé- foulant comme jamais. après ce déchaînement de violence, pas la moindre sanction de la ligue Pro. en tout cas, ce qui a été fait est loin d’une sanction. Car infliger une amende de 500 000 francs Cfa pour des faits aussi graves, équivaut à dire aux vandales qui ont fait autant de casses : recommencez quand vous voulez ! mais ce qu’il y a de plus ahurissant pour cette finale, cette l’inorganisation qui a été notée au stade. en effet, à 17 heures, au moment du coup d’envoi du match, lorsque la police a fait fermer les portes, parce que le stade était plein, il y avait autant de monde dehors qu’à l’intérieur de demba diop.
Dans ces circonstances, il n’est pas étonnant que certains aient eu à dire que les organisateurs ont vendu plus de billets que de places disponibles dans les gradins. d’ailleurs, interpellés sur la question, à la mi-temps du match, des responsables de l’organisation ont juste dit qu’apparemment des gens avaient mis en place un réseau parallèle de vente de billets en photocopiant les tickets. une explication qui ne peut, en aucun cas, dédouaner la ligue qui a failli à tous les niveaux dans l’organisation de cette finale. Parce qu’il était connu d’avance que, compte tenu de la foule que drainent ces deux équipes à chaque finale, il était impossible de contenir tout ce monde à demba diop sans qu’il n’y ait de casse. mais ça, la ligue n’y a pas été attentive bien que certains de ses membres aient eu à attirer l’attention sur ce fait. d’ou la responsabilité pleine et entière de l’équipe du président saër seck dans cette tragédie. Quand la police résume le maintien à l’ordre aux jets de lacrymo la troisième responsabilité à situer dans ce qui est survenu samedi au stade demba diop, c’est celle de la police.
Elle a très mal géré la situation. déjà, la police a été débordée sur le premier but de ouakam, avec ses supporters qui sont descendus sur terrain pour jubiler. Cela aurait du d’ailleurs attirer l’attention des policiers et des organisateurs pour revoir leurs plans. mais ensuite, lorsque les supporters de ouakam ont chargé ceux de mbour, les 8 policiers qui étaient dans la tribune découverte ont été dé- passés en un clin d’œil. Parce que la police n’avait pas pris les bonnes mesures à ce niveau. si elle avait 30 ou 40 éléments dans la tribune, comme lors des combats de lutte, peut-être que tout ça aurait été évité. ensuite, lorsque la police dit que demba diop a reçu le jour du match, «comme d’habitude dans de pareilles circonstances, un dispositif sécuritaire correct», il est permis d’en douter. saër seck, président de la ligue Pro, a déclaré que l’organisation a commandé 150 policiers du Gmi pour cette finale. son collaborateur de la commission d’organisation de la ligue, djibril Wade, dit qu’il y avait 75 policiers au stade.
Où est la maldonne ?
toujours est-il que tous ceux qui étaient à demba diop ont bien constaté qu’il n’y avait pas autant de policiers dans le stade. Ça, c’est un fait. d’ailleurs, les renforts de la police sont arrivés plus de 45 minutes après la survenue du drame. et ça aussi, c’est un autre fait. enfin, dire que dans des «situations pareilles la présence de la police n’est pas de charger, mais plutôt de contenir la foule pour éviter plus de dégâts», cela va de soi. le problème, c’est que c’est bien la police qui a arrosé la tribune couverte, la loge officielle et la tribune de presse de grenades lacrymogènes. simplement parce que quelques personnes ont lancé deux chaises sur le terrain. la police aurait pu – et elle aurait même du – agir autrement dans cette partie du stade qui ne présentait aucun risque. surtout que de l’autre côté, c’était déjà la catastrophe. mais cela ne surprend pas non plus. Parce que la première réaction pour les éléments de Gmi en cas de troubles dans les stades, même dans une salle fermée comme le stadium marius ndiaye – et cela est dénoncé depuis des années en vain – c’est d’abord de tirer des grenades lacrymogènes et, seulement après, de constater les dégâts.
Pour dire que, l’un dans l’autre, la police qui était bel et bien en sous effectif et qui a mal jugé la situation, a failli dans sa mission, samedi à demba diop. mais comme le mal est déjà fait, il ne reste plus aux différents acteurs que de tirer chacun la couverture à soi pour rejeter la faute sur les autres, se dédouaner et se donner bonne conscience. sauf que ça ne marche pas à tous les coups. surtout que là, cette haine et ces défaillances en chaîne ont coûté la vie à 8 sénégalais qui n’ont pas demandé à mourir aussi atrocement.