Le groupe Excaf est dans le collimateur des grands diffuseurs mondiaux de programmes de télévision. La semaine dernière, c’est CNN, à travers Times Warner, qui demandait l’arrêt immédiat de la diffusion de sa chaîne favorite. Jeudi, c’est la RTI qui a lui a demandé de cesser de diffuser ses chaînes, principalement RTI2. De même, le groupe Euronews ne veut plus que sa chaîne soit distribuée sur la TNT et le bouquet Euronews.
Auparavant, Being Sports avait envoyé la même requête au groupe audiovisuel sénégalais. En réalité, depuis le début de l’aventure TNT, que Sidy Diagne, l’homme qui a succédé à son père Ben Bass Diagne, c’est le branle-bas de combat. Canal et les Chinois de Startimes qui ont présenté des offres plus sérieuses ont décidé d’être vent debout contre le diffuseur sénégalais. «Excaf était sur le marché de la MMDS qui n’intéressait plus grand monde, mais à présent qu’elle est montée sur la TNT, le groupe est surveillé, mais également les propriétaires de ces chaînes ont tenté amicalement de faire entendre raison à Sidy Diagne, sans succès ». Canal a même surpris le bouquet sénégalais en train de pirater une de ses chaînes avec un numéro d’abonné capturé à l’écran. «Excaf dit avoir des accords, mais est incapable de les produire. Ils font simple : il s’abonne à Canal et pirate les chaînes qui l’intéressent ».
Canal a donc déclenché une riposte sans précédant. Le puissant lobby de ce groupe a demandé aux propriétaires de tenter des actions judiciaires. Plusieurs avocats ont été commis à Dakar et plusieurs mises en demeure ont été envoyées au siège du groupe. Ce que les diffuseurs ne peuvent pas accepter, c’est qu’un groupe, qui a gagné de manière exclusive une concession du service public de la TNT, puisse se mettre à pirater des chaînes qui investissent des centaines de millions d’euros pour fabriquer des contenus.
Ces mises en demeure arrivent d’ailleurs au plus mauvais moment pour le groupe. La société doit déjà près de six mois de salaires à ses agents. Aussi, elle est en procès avec plusieurs de ses partenaires qui ont estimé qu’ils ont été grugés dans le marché des décodeurs. Sur ce segment, elle peine à approvisionner le marché car n’ayant plus les capacités financières nécessaires pour se faire des décodeurs en grande quantité en Chine.
Le problème est que le business plan de la TNT a été mal élaboré. Le groupe s’est engagé dans ce projet sans avoir un modèle économique précis en oubliant qu’elle n’avait pas un contenu capable de générer des centaines de milliers d’abonnés pour rembourser ses investissements. Ecobank qui avait promis de mettre 40 milliards dans le projet de la TNT s’est rétractée.
En conflit avec son ancien partenaire ATPS qui lui réclame un montant de 800 millions qu’il avait investi pour l’achat de décodeurs, endetté au plan social et dans ses investissements, le groupe Excaf bat dangereusement de l’aile. Au point qu’on se demande si il peut continuer l’aventure de la TNT.
Les autorités sénégalaises sont devenues conscientes du problème. Le Contan, le comité piloté par Babacar Touré et Amadou Top, a volé en éclats. Dans les coulisses du pouvoir, la responsabilité est attribuée à ce comité qui a voulu une préférence nationale au détriment de la qualité. «Même si l’idée de départ était bonne, à mon avis, le cahier de charges n’a pas été sérieusement élaboré avant de confier un contrat aussi important à ce groupe de presse qui a beaucoup de problèmes financiers. »
Finalement le Contan a été logé au sein de la Primature et le dossier est entre les mains du premier ministre qui cherche la meilleure formule pour la poursuite de la TNT. L’Etat a songé pendant une période à rompre le contrat le liant à Excaf, mais se heurte à des problèmes juridiques.
En attendant de trouver une solution, Canal est toujours en embuscade et compte revenir dans le jeu. Tout comme les Chinois de Startimes. «Le problème avec les Chinois, c’est qu’ils veulent que les Sénégalais paient même pour regarder la partie des chaînes sénégalaises, ce qui ne sera jamais accepté. Car une chaîne locale ne peut pas être cryptée ».
Chez Excaf, si les procédures judiciaires se poursuivent, le groupe n’aura plus pratiquement aucune chaîne à diffuser.
Auparavant, Being Sports avait envoyé la même requête au groupe audiovisuel sénégalais. En réalité, depuis le début de l’aventure TNT, que Sidy Diagne, l’homme qui a succédé à son père Ben Bass Diagne, c’est le branle-bas de combat. Canal et les Chinois de Startimes qui ont présenté des offres plus sérieuses ont décidé d’être vent debout contre le diffuseur sénégalais. «Excaf était sur le marché de la MMDS qui n’intéressait plus grand monde, mais à présent qu’elle est montée sur la TNT, le groupe est surveillé, mais également les propriétaires de ces chaînes ont tenté amicalement de faire entendre raison à Sidy Diagne, sans succès ». Canal a même surpris le bouquet sénégalais en train de pirater une de ses chaînes avec un numéro d’abonné capturé à l’écran. «Excaf dit avoir des accords, mais est incapable de les produire. Ils font simple : il s’abonne à Canal et pirate les chaînes qui l’intéressent ».
Canal a donc déclenché une riposte sans précédant. Le puissant lobby de ce groupe a demandé aux propriétaires de tenter des actions judiciaires. Plusieurs avocats ont été commis à Dakar et plusieurs mises en demeure ont été envoyées au siège du groupe. Ce que les diffuseurs ne peuvent pas accepter, c’est qu’un groupe, qui a gagné de manière exclusive une concession du service public de la TNT, puisse se mettre à pirater des chaînes qui investissent des centaines de millions d’euros pour fabriquer des contenus.
Ces mises en demeure arrivent d’ailleurs au plus mauvais moment pour le groupe. La société doit déjà près de six mois de salaires à ses agents. Aussi, elle est en procès avec plusieurs de ses partenaires qui ont estimé qu’ils ont été grugés dans le marché des décodeurs. Sur ce segment, elle peine à approvisionner le marché car n’ayant plus les capacités financières nécessaires pour se faire des décodeurs en grande quantité en Chine.
Le problème est que le business plan de la TNT a été mal élaboré. Le groupe s’est engagé dans ce projet sans avoir un modèle économique précis en oubliant qu’elle n’avait pas un contenu capable de générer des centaines de milliers d’abonnés pour rembourser ses investissements. Ecobank qui avait promis de mettre 40 milliards dans le projet de la TNT s’est rétractée.
En conflit avec son ancien partenaire ATPS qui lui réclame un montant de 800 millions qu’il avait investi pour l’achat de décodeurs, endetté au plan social et dans ses investissements, le groupe Excaf bat dangereusement de l’aile. Au point qu’on se demande si il peut continuer l’aventure de la TNT.
Les autorités sénégalaises sont devenues conscientes du problème. Le Contan, le comité piloté par Babacar Touré et Amadou Top, a volé en éclats. Dans les coulisses du pouvoir, la responsabilité est attribuée à ce comité qui a voulu une préférence nationale au détriment de la qualité. «Même si l’idée de départ était bonne, à mon avis, le cahier de charges n’a pas été sérieusement élaboré avant de confier un contrat aussi important à ce groupe de presse qui a beaucoup de problèmes financiers. »
Finalement le Contan a été logé au sein de la Primature et le dossier est entre les mains du premier ministre qui cherche la meilleure formule pour la poursuite de la TNT. L’Etat a songé pendant une période à rompre le contrat le liant à Excaf, mais se heurte à des problèmes juridiques.
En attendant de trouver une solution, Canal est toujours en embuscade et compte revenir dans le jeu. Tout comme les Chinois de Startimes. «Le problème avec les Chinois, c’est qu’ils veulent que les Sénégalais paient même pour regarder la partie des chaînes sénégalaises, ce qui ne sera jamais accepté. Car une chaîne locale ne peut pas être cryptée ».
Chez Excaf, si les procédures judiciaires se poursuivent, le groupe n’aura plus pratiquement aucune chaîne à diffuser.