Un tribunal de Moscou a ordonné ce mardi l'emprisonnement de l'opposant russe Alexeï Navalny, révoquant le sursis d'une précédente condamnation. La juge a indiqué que le détracteur du Kremlin devra purger trois ans et demi de prison de sa peine prononcée en 2014, moins les mois qu'il avait passés assigné à résidence cette année-là.
Dès les premiers échanges dans l’enceinte du tribunal, cela s’annonçait mal pour Alexey Navalny, relate notre correspondant à Moscou, Jean-Didier Revoin.
Le parquet a rejeté les pièces attestant des soins reçus par Alexeï Navalny dans la clinique berlinoise de la Charité après une tentative d’empoisonnement. Pour l’accusation, aucune d’entre elles n’indiquait où se trouvait l’opposant entre sa sortie de la clinique le 29 septembre dernier et son retour en Russie le 17 janvier.
Les services pénitentiaires russes reprochent à l’opposant de ne pas avoir contacté ses officiers de probation, dont les coordonnées figurent sur le site des services pénitentiaires, alors qu’il donnait des interviews à la presse.
Des arguments mis à mal par l’avocat de Navalny, qui a dit avoir transmis aux autorités un message de l’opposant expliquant sa situation. Et Navalny d’ironiser : « Que vous aurait-il fallu de plus ? Un enregistrement vidéo ? Même Vladimir Poutine a dit à la télévision que j’étais en Allemagne pour un traitement. » Une déclaration qui illustre le caractère kafkaïen de cette affaire.
« Le plus important dans ce procès est de faire peur à une quantité énorme de gens. On en emprisonne un pour faire peur à des millions », a également estimé l'opposant de 44 ans, dénonçant par ailleurs les milliers d'arrestations lors de manifestations de soutien ces deux derniers week-ends. « Vous ne pourrez pas emprisonner tout le pays ! », a-t-il martelé depuis la cage en verre réservée aux prévenus.
Arrestations autour du tribunal
Dehors, les partisans de l’opposant russe avaient répondu à l’appel. Et des arrestations ont eu lieu – une centaine selon l'ONG spécialisée OVD-Info –, dont certaines par la police montée dans le parc situé en face du tribunal.
Déjà, avant même le début de l’audience, les policiers avaient commencé à procéder à des interpellations. Face à ce comportement, la foule s’était progressivement dispersée, du moins elle avait quitté les rues qui longeaient le tribunal.
On était loin de l’affluence des manifestations qui ont lieu ce week-end. En semaine, les gens travaillent, mais ils étaient tout de même plusieurs centaines ce matin à être venus pour soutenir Alexeï Navalny alors que le tribunal était entouré par un cordon de forces anti-émeutes imposant qui ne laissaient passer que les ayants-droits.
RFI
Le parquet a rejeté les pièces attestant des soins reçus par Alexeï Navalny dans la clinique berlinoise de la Charité après une tentative d’empoisonnement. Pour l’accusation, aucune d’entre elles n’indiquait où se trouvait l’opposant entre sa sortie de la clinique le 29 septembre dernier et son retour en Russie le 17 janvier.
Les services pénitentiaires russes reprochent à l’opposant de ne pas avoir contacté ses officiers de probation, dont les coordonnées figurent sur le site des services pénitentiaires, alors qu’il donnait des interviews à la presse.
Des arguments mis à mal par l’avocat de Navalny, qui a dit avoir transmis aux autorités un message de l’opposant expliquant sa situation. Et Navalny d’ironiser : « Que vous aurait-il fallu de plus ? Un enregistrement vidéo ? Même Vladimir Poutine a dit à la télévision que j’étais en Allemagne pour un traitement. » Une déclaration qui illustre le caractère kafkaïen de cette affaire.
« Le plus important dans ce procès est de faire peur à une quantité énorme de gens. On en emprisonne un pour faire peur à des millions », a également estimé l'opposant de 44 ans, dénonçant par ailleurs les milliers d'arrestations lors de manifestations de soutien ces deux derniers week-ends. « Vous ne pourrez pas emprisonner tout le pays ! », a-t-il martelé depuis la cage en verre réservée aux prévenus.
Arrestations autour du tribunal
Dehors, les partisans de l’opposant russe avaient répondu à l’appel. Et des arrestations ont eu lieu – une centaine selon l'ONG spécialisée OVD-Info –, dont certaines par la police montée dans le parc situé en face du tribunal.
Déjà, avant même le début de l’audience, les policiers avaient commencé à procéder à des interpellations. Face à ce comportement, la foule s’était progressivement dispersée, du moins elle avait quitté les rues qui longeaient le tribunal.
On était loin de l’affluence des manifestations qui ont lieu ce week-end. En semaine, les gens travaillent, mais ils étaient tout de même plusieurs centaines ce matin à être venus pour soutenir Alexeï Navalny alors que le tribunal était entouré par un cordon de forces anti-émeutes imposant qui ne laissaient passer que les ayants-droits.
RFI