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Symposium sur la problématique de l'eau à Touba: Le discours de Serigne Cheikh Aliou Mbacke de Mahou Rahmati

Rédigé par Dakarposte le Samedi 16 Décembre 2017 à 20:18 modifié le Samedi 16 Décembre 2017 - 23:26

Mesdames et messieurs chers frères et sœurs en islam, une fois
n’est pas coutume, l’histoire étant un éternel recommencement,
nous voici encore une fois réunis pour parler, réfléchir et discuter,
s’il le faut à bâtons rompus, afin de trouver une solution à la
problématique de l’eau à Touba. « ndimbal nacha fékk lokhol
borom » aide-toi et le ciel t’aidera nous dit l’adage . Notre
implication dans cette affaire est essentielle et est donc plus que
jamais nécessaire pour aider, grâce à notre participation
volontaire et soutenue, à trouver une solution définitive à tous les
problèmes de la cité sainte notamment à celui de l’eau pour
appuyer volontairement les efforts de l’état.
Serigne Saliou Mbacké, qu’ALLAH l’agrée en son paradis, m’avait
donné l’ordre de constituer une équipe, en l’occurrence Maou
Rahmati dans le but de réparer les fuites qui augmentaient le
volume de gaspillage d’une eau qui, en son temps, se faisait de
plus en plus rare dans une bourgade devenue aujourd’hui une
métropole dont le taux d’accroissement démographique est l’un
des plus élevés au monde.
C’est ici et maintenant que je vous désigne du doigt pour vous
rappeler que nous ne gérons pas l’eau de Touba. Maou rahmati est
une force d’appoint très bien structurée au service de touba pour
accpmpagner l’Etat qui ambitionne de prendre à bras le corps la
problématique de l’eau. Maou Rahmati n’a jamais géré L’eau de
Touba. C’est à L’unité de maintenance de l’hydraulique de jouer le
rôle régalien de l’état en la matière. Il est bon de le savoir ; je me
fais donc le devoir de dire que je ne prétends rien d’autre que
d’être un Talibé de cheikh ahmadou bamba qui essaie de faire
appliquer autant que possible le Ndigeul que m’a fait porter
Serigne Saliou Mbacké et celui de ses prédécesseurs
présentement celui de Serigne Sidy Makhtar Mbacke.
Je n’ai aucune autre prétention de quelque nature que ce soit ni de
compte à rendre à personne d’autre que le khalif lui-même et vous
pouvez constater avec moi que depuis la création de Maou
Rahmati des rumeurs insistantes et fantaisistes font propager à
dessein de fausses nouvelles et des critiques à prix d’argent pour
le discréditer mais nous avons toujours su faire avec grâce à dieu.
Et les résultats sont là palpables .

Nous aurions pu rester dans cette prérogative de réparer les
fuites! et notre tort est certes le fait d’avoir voulu bien faire en
réalisant une partie des vœux de Khadimou Rassoul et ceux de
Serigne Saliou lui-même qui avait prédit l’importance grandissante
de Maou Rahmati exprimée et reflétée plus tard , par nos soins,
par la résolution d’un problème de santé publique , la purification
d’une grande partie de l’eau qui contient du sel, de la salmonelle
,du fluor et d’autres substances nocives qui ont fait et qui
continuent de faire des ravages, la réalisation de 4 forages , la
création d’emplois , l’achat de pièces électromécaniques , le
paiement des salaires de 15 conducteurs de forages et la prise en
charge des équipes techniques d’intervention de l’hydraulique
entre autres, alors que nous ne disposons d’aucun budget. Nos
ressources, des participations volontaires, proviennent de Touba
pour 15%, de quelques villages de l’intérieur pour 5% et de la
diaspora pour 80%. Les recettes tirées de la filtration de l’eau par
osmose inverse n’arrivent pas à couvrir les fonds nécessaires
pour la réparation des fuites puisque le prix du litre traité est
homologué à 4 francs partout à Touba pour permettre à tous d’y
avoir accès, ce qui nous a permis de régler un problème de santé
publique surtout chez les femmes. L’électricité, le transport par
camions citernes jusqu’ aux domiciles des usagers où sont
placées les cuves se font aux frais de Maou rahmati , permettant
ainsi de créer des emplois . Aussi faut-il lever cette équivoque :
Maou ne fait pas d’embouteillage comme certains le croient. Ce
qui, du reste, nous est très préjudiciable par le doute que cela a
semé dans l’esprit de certaines personnes ce qui a fait diminuer
considérablement les contributions volontaires. Sous d’autres
cieux nous mériterions félicitation et encouragement à défaut
d’une véritable distinction. Mais la vie ici est ainsi faite.
Au commencement c’était une natte, puis une table chancelante,
des voyages interminables et des veillées traumatisantes pour
bâtir un Maou Rahmati alors embryonnaire et le tout aux frais de
votre serviteur.Mais « Lou magg am borom » . Au commencement
c’était le verbe nous a-t-on appris ! mais Le verbe sous son angle
destructeur ne pactise ni avec la vérité ni avec l’honnêteté ni avec
le travail bien fait : quelques-unes des lignes directrices à partir
desquelles Serigne Touba a créé un modèle de gestion efficace
d’une politique d’autogestion des affaires de la cité. Si on regarde

dans le rétroviseur d’un passé récent, on se rend compte que les
exemples d’une organisation méthodique allant dans ce sens ne
manquent nullement. Le chemin de fer Diourbel Touba, la
construction de la grande mosquée, bref, tous ces travaux
titanesques courageusement accomplis avec peu de moyens ainsi
que les brillants résultats enregistrés dans la pratique de

l’agriculture pour vivre en autarcie etc. Pourquoi ne pouvons-
nous pas faire pareil alors que nous nous réclamons de ceux-là

même qui, dans la dèche, armées simplement de leur volonté,
avaient réussi à faire reculer les limites de l’impossible.
Nous avons commencé, nous avons avancé et des embûches nous
en avons ramassé. Le chemin est certes long et difficile mais, à
l’instar de ceux qui, sur les traces de Serigne Touba, se sont rendu
à Khomag ou à Sarsara, au péril de leur vie, si chacun d’entre
nous y mettait du sien, nous arriverions à faire améliorer
l’alimentation en eau et réaliser d’autres projets de Cheikh al
khadim contenus dans la charte de Matlaboul Fawzeyni.
Il me serait particulièrement agréable que vous puissiez savoir
qu’à plusieurs reprises, je suis allé voir Serigne Sidy Mokhtar
Mbacké pour lui demander de m’orienter vers d’autres secteurs
d’activité outre que l’eau, je l’ai toujours crié haut et fort dans le
but d’éclairer la lanterne de certains détracteurs invétérés, mais il
est évident que faire passer un message ici, dans notre cité
étrangement cosmopolite, tient particulièrement du parcours du
combattant.
Serigne sidy makhtar Mbacké ne veut pas me laisser partir c’est
lui qui en sait certainement les raisons. Avec lui, le jeu en vaut bien
la chandelle, ne serait-ce que pour le fait, de sa part, d’avoir tout
donné à Serigne Touba et à la paix des esprits et des cœurs.
Serigne Bass Abdou Khadre et Serigne Moustapha, son fils ainé,
que j’ai rencontré fortuitement chez le khalif, par une nuit d’avant
Magal, en sont de véritables témoins lorsqu’ il me signifiait et me
recommandait à nouveau de ne pas écouter les fossoyeurs des
idées et projets de khdimou rassoul. Donc tous ceux que ma
présence empêche de dormir sur les deux oreilles n’ont qu’à aller
s’adresser directement à lui. Les mêmes causes produisant les
mêmes effets, ce sont ceux-là dont les ascendants offraient de
faux renseignements aux colons afin de précipiter l’exil de cheikh

Ahmadou Bamba qui ont à cœur de détruire, sur leur passage, tout
ce qui se construit de positif.
J’avais dit et je le répète que je ne veux rien qui ne soit le fruit de
mon travail. Je fais partie de ceux qui ont réalisé le programme
d’urgence de l’hydraulique portant sur plus de 400 forages sous le
Président Abdou Diouf. Certains marabouts n’ont peut-être pas
oublié que j’avais fait œuvre utile même si on laisse moisir
prématurément les bons actes dans les tiroirs de l’histoire
récente. Je n’ai besoin de rien et n’attends de personne que de la
vérité, de la paix et de la sincérité. L’essentiel pour moi c’est
d’être quitte avec ma conscience et je crois avoir accompli un
éminent ndiguel provenant d’un fils de Cheikhoul Khadim ; un
genre de ndigueul que l’histoire ne reproduira jamais. Vaste est le
champ où l’on peut travailler pour le serviteur du prophète. Ce que
je fais à Maou ne m’empêche pas de me consacrer entièrement à
l’organisation khadimoul Moustapha pour la solidarité islamique
qui m’appartient et que j’ai créé de mon propre chef pour apporter
aide et assistance aux démunis. Et comme nul n’est prophète chez
soit j’estime nécessaire de devoir apporter certaines précisions
dans les détails, au risque d’être long, dans le but de mieux faire
comprendre la démarche de maou rahmati. Notre réunion
d’aujourd’hui ne laissera personne en rade, elle s’intéressera à
tous : hommes, femmes, enfants, adultes vieillards, Serigne,
Cheikh et Talibés : elle invite à une large concertation à une plus
grande confiance et à une meilleure prise de conscience de notre
devoir par rapport à nos droits, une prise de conscience surtout
des défis qui nous interpellent précisément dans le domaine de
l’eau. Que chacun s’évertue à contribuer par ses idées, ses
suggestions et appuis de façon tout à fait volontaire afin qu’au
terme de cette réunion qu’on puisse mettre ensemble la main à la
pâte, c’est fort possible, pour la réalisation des objectifs que
Cheikhoul Khadim s’était fixés pour Touba et pour le bien-être de
ses habitants. Je remercie vivement toute l‘équipe de maou
rahmati : S Moustapha Moussa, Malick badiane, tous
ceux qui nous prêtent main forte, S modou Mbacké sy, S mourtada
sy, ainsi que tous ceux qui ,de près ou de loin, ont voulu ou veulent
contribuer à la réalisation de tous les projets de serigne touba
sous la direction de serigne Sidy Makhtar Mbacké.

Que dieu agrée l’œuvre de nos Khalifs généraux et guide les pas
de tous ce qui veulent travailler au développement de Touba,
deuxième ville du Sénégal et à l’émergence véritable de notre pays
né des cendres d’une domination coloniale épouvantable dont
cheikh ahmadou bamba a terriblement souffert des affres pour
nous léguer en fin ce riche patrimoine et cette doctrine que nous
devons sauvegarder jalousement et qui fait aujourd’hui école
partout dans le monde . Je vous remercie de votre attention.


Cheikh Mbacké aliou

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