S’ils ne discutent pas de la prérogative présidentielle de transfert des services, les acteurs n’en ont pas moins des observations. Après avoir listé les incohérences, ils donnent des conseils.
Le détachement de l’Agence de la couverture maladie universelle (Acmu) du ministère la Santé, d’Abdoulaye Diouf Sarr au profit de celui du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale qu’occupe Mansour Faye ne laisse pas indifférents les acteurs de la santé. Président du Syndicat de la santé And Gueusseum, Mballo Dia Thiam estime, pour sa part, qu’au niveau de l’Acmu, il y a deux volets : la dimension offre de soins de santé et la dimension achat. Et dans cet exercice, le ministère de la Santé assurait tous les deux. Et il trouve cela incohérent. Parce qu’il y avait un conflit d’intérêts. Etant donné que, d’un côté, ce sont les structures du ministère de la Santé qui offraient les services avec les prestations.
De l’autre, c’est le même ministère qui achetait. «Nous l’avons toujours dit : cette double fonction pose problème. Donc si le président de la République a estimé, aujourd’hui, séparer les deux fonctions d’acheteur et de vendeur et faire en sorte que ces dettes soient soldées, c’est bien. Mais, s’il s’agit d’autres ambitions inavouées, on va toujours retomber dans les mêmes difficultés», analyse-t-il.
Même s’il dit ne pas donner beaucoup d’importance à une tutelle particulière de l’Acmu, Dr Amadou Yéry Camara, chef du district sanitaire de Sédhiou a tenu, lui, à avertir le nouveau ministre.
Le détachement de l’Agence de la couverture maladie universelle (Acmu) du ministère la Santé, d’Abdoulaye Diouf Sarr au profit de celui du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale qu’occupe Mansour Faye ne laisse pas indifférents les acteurs de la santé. Président du Syndicat de la santé And Gueusseum, Mballo Dia Thiam estime, pour sa part, qu’au niveau de l’Acmu, il y a deux volets : la dimension offre de soins de santé et la dimension achat. Et dans cet exercice, le ministère de la Santé assurait tous les deux. Et il trouve cela incohérent. Parce qu’il y avait un conflit d’intérêts. Etant donné que, d’un côté, ce sont les structures du ministère de la Santé qui offraient les services avec les prestations.
De l’autre, c’est le même ministère qui achetait. «Nous l’avons toujours dit : cette double fonction pose problème. Donc si le président de la République a estimé, aujourd’hui, séparer les deux fonctions d’acheteur et de vendeur et faire en sorte que ces dettes soient soldées, c’est bien. Mais, s’il s’agit d’autres ambitions inavouées, on va toujours retomber dans les mêmes difficultés», analyse-t-il.
Même s’il dit ne pas donner beaucoup d’importance à une tutelle particulière de l’Acmu, Dr Amadou Yéry Camara, chef du district sanitaire de Sédhiou a tenu, lui, à avertir le nouveau ministre.
«Le conseil que nous pouvons lui donner, c’est de se concerter avec les acteurs de la santé afin qu’il puisse avoir un large éventail d’avis et qu’il sache que les choses ne doivent pas passer par pertes et profits. Parce qu’il y a des dettes qui sont là et c’est l’agence qui les avaient contractées. Il faut que le ministre de l’Equité mette à plat ces dettes», lance Dr Camara. Ce dernier invite le ministre du Développement communautaire et de l’Equité de faire au préalable un état des lieux. Car, les structures sanitaires attendent leurs remboursements dans le cadre des gratuités. Et selon lui, cela n’est pas négociable.
Pour le nouveau secrétaire général du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens, chirurgiens et dentistes (Sames), le chef de l’Etat connait, seul, les raisons l’ayant poussé à affecter l’Acmu au ministère de l’Equité. En tout état de cause, souligne-t-il, qu’elle dépende du département de la Santé ou d’un autre, s’il n’y a pas assez d’allocations, il y aura toujours des difficultés.
Toutefois Dr Camara soutient que l’opportunité qu’on peut tirer de ce changement, en dehors de l’Acmu, c’est qu’il y a aussi d’autres structures comme le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma), le Programme d’urgence communautaire (Pudc) qui dépendent aussi du ministère du même ministère.
Donc pour lui, cela peut permettre à l’Etat d’étendre l’offre sanitaire au niveau des zones enclavées. «Nous allons juger le ministre de l’Equité à l’épreuve. Mais nous lui conseillons de ne pas se limiter aux explications de facilité qu’on ne manquera pas de lui fournir. L’Acmu a contracté des dettes et il faut qu’elle se mette à jour et les paie», martèle-t-il.
Samba BARRY
Pour le nouveau secrétaire général du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens, chirurgiens et dentistes (Sames), le chef de l’Etat connait, seul, les raisons l’ayant poussé à affecter l’Acmu au ministère de l’Equité. En tout état de cause, souligne-t-il, qu’elle dépende du département de la Santé ou d’un autre, s’il n’y a pas assez d’allocations, il y aura toujours des difficultés.
Toutefois Dr Camara soutient que l’opportunité qu’on peut tirer de ce changement, en dehors de l’Acmu, c’est qu’il y a aussi d’autres structures comme le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma), le Programme d’urgence communautaire (Pudc) qui dépendent aussi du ministère du même ministère.
Donc pour lui, cela peut permettre à l’Etat d’étendre l’offre sanitaire au niveau des zones enclavées. «Nous allons juger le ministre de l’Equité à l’épreuve. Mais nous lui conseillons de ne pas se limiter aux explications de facilité qu’on ne manquera pas de lui fournir. L’Acmu a contracté des dettes et il faut qu’elle se mette à jour et les paie», martèle-t-il.
Samba BARRY