MIGRANTS - Suite à la mort de sept femmes migrantes au large de l'enclave de Melilla, l'antenne espagnole de Médecins du Monde (MdM) réclame une enquête. Dans un communiqué publié par l'association, la structure déclare avoir demandé au gouvernement espagnol "une enquête approfondie et indépendante afin de clarifier les responsabilités dans le 'blocage' d'un bateau avec plus de 40 personnes à bord à l'aube du 1er septembre", et "les circonstances du décès" de ces femmes.
Selon Helena Maleno, membre de l'association Walking Borders, un petit bateau sur lequel se trouvaient 45 migrants aurait tenté de rejoindre la côte de Melilla, mais la Guardia Civil aurait bloqué le passage de l'embarcation. Certains migrants auraient alors sauté du bateau pour essayer de nager jusqu'au rivage pour éviter leur refoulement "à chaud" par les autorités espagnoles. Les sept femmes seraient décédées après une tentative de rescousse par les gardes côtes marocains qui ont tenté de remorquer la barque avec une corde avant qu'elle ne chavire, emportant les sept femmes.
Du côté des autorités espagnoles, ces dernières nient avoir refoulé les migrants, déclarant que les opérations de SAR (search and rescue) dans la zone au large de Melilla dépendent des autorités marocaines "et ce sont eux qui doivent décider dans quel port et comment opérer le transfert de personnes qui ont été secourues", explique l'association professionnelle de la Guardia Civil. Ces derniers rappellent que les gardes côtes espagnols ont secouru 13 personnes.
Une version qui est loin de convaincre la militante associative: "Il y a un bateau de sauvetage espagnol à Melilla. Pourquoi n'a-t-il pas été activé à ce moment-là? Et si la Guardia Civil estime que le Maroc est responsable de ces eaux, que faisait alors un de ses bateaux dans les eaux marocaines?"
La politique du "retour à chaud contesté"
L'association Walking Borders accuse notamment la police d'avoir "refoulé" ce bateau de migrants: "C'est dangereux et cela va à l'encontre de la loi internationale de protection des personnes"
Médecins du monde, de son côté, critique également dans son communiqué la politique du "retour à chaud", citant le Conseil général du Barreau espagnol qui dénonce "ce genre de retours forcés, car il est obligatoire de faire une procédure individualisée avant tout processus de retour".
L'association réclame la création d'une commission parlementaire "pour examiner les politiques et les pratiques appelées "Retours à chaud". Selon MdM ces retours sont autorisés par la loi espagnole depuis 2015 avec l'adoption d'un texte qui permet de "rejeter des migrants tentant de franchir illégalement la frontière".
Selon Helena Maleno, membre de l'association Walking Borders, un petit bateau sur lequel se trouvaient 45 migrants aurait tenté de rejoindre la côte de Melilla, mais la Guardia Civil aurait bloqué le passage de l'embarcation. Certains migrants auraient alors sauté du bateau pour essayer de nager jusqu'au rivage pour éviter leur refoulement "à chaud" par les autorités espagnoles. Les sept femmes seraient décédées après une tentative de rescousse par les gardes côtes marocains qui ont tenté de remorquer la barque avec une corde avant qu'elle ne chavire, emportant les sept femmes.
Du côté des autorités espagnoles, ces dernières nient avoir refoulé les migrants, déclarant que les opérations de SAR (search and rescue) dans la zone au large de Melilla dépendent des autorités marocaines "et ce sont eux qui doivent décider dans quel port et comment opérer le transfert de personnes qui ont été secourues", explique l'association professionnelle de la Guardia Civil. Ces derniers rappellent que les gardes côtes espagnols ont secouru 13 personnes.
Une version qui est loin de convaincre la militante associative: "Il y a un bateau de sauvetage espagnol à Melilla. Pourquoi n'a-t-il pas été activé à ce moment-là? Et si la Guardia Civil estime que le Maroc est responsable de ces eaux, que faisait alors un de ses bateaux dans les eaux marocaines?"
La politique du "retour à chaud contesté"
L'association Walking Borders accuse notamment la police d'avoir "refoulé" ce bateau de migrants: "C'est dangereux et cela va à l'encontre de la loi internationale de protection des personnes"
Médecins du monde, de son côté, critique également dans son communiqué la politique du "retour à chaud", citant le Conseil général du Barreau espagnol qui dénonce "ce genre de retours forcés, car il est obligatoire de faire une procédure individualisée avant tout processus de retour".
L'association réclame la création d'une commission parlementaire "pour examiner les politiques et les pratiques appelées "Retours à chaud". Selon MdM ces retours sont autorisés par la loi espagnole depuis 2015 avec l'adoption d'un texte qui permet de "rejeter des migrants tentant de franchir illégalement la frontière".