Son souhait le plus ardent était de devenir le quatrième président de la République du Sénégal. Avec une deuxième place acquise lors du scrutin présidentiel de 2007, avec un score de 14 %, Idrissa Seck avait l’espoir de triompher en 2012. Un scrutin à l’issue duquel il n’a obtenu que 7 %.
Depuis, confronté à une vague de départs de sa formation politique, il garde, tout de même, l’espoir de devenir le chef suprême des Armées. Cette conquête passe par la reconquête de Thiès qu’il a perdue lors des élections législatives de 2017. Ainsi, le patron de Rewmi prépare d’ores et déjà les joutes électorales de 2019. Il a entamé un travail de longue haleine dans sa région et dans certaines contrées du pays.
Dans cette optique, Idrissa Seck a changé de démarche, de méthode et de discours. Par exemple, à Thiès, le président du Conseil départemental n’accordait pas ou peu d’importance aux différentes cérémonies de remise de dons ou matériels et aux inaugurations organisées par l’institution qu’il dirige. Ces tâches étaient dévolues au vice-président Yankhoba Diattara qui s’occupait de ces ‘’petites cérémonies’’ devenues, aujourd’hui, des événements incontournables pour l’ancien Premier ministre. Le patron de Rewmi en profite pour s’afficher et échanger avec l’électorat thiessois. Cela a été le cas, le 31 octobre 2017, lors de l’inauguration du poste de santé et de la maternité de Same Ndiaye (commune de Fandène, fief du ministre des Forces armées Augustin Tine) ainsi que de la cité Lamy (Thiès-Est).
Le discours de la reconquête
Ces rendez-vous ont été des moments de communion avec les populations et une occasion de dire ‘’merci à toutes les populations’’, y compris le maire de Fandène. ‘’Avant d’entamer mon propos, permettez-moi, d’abord, de dire merci à tous les habitants de Same Ndiaye, en particulier pour l’accueil chaleureux qui nous été réservé, et aux populations de Thiès, en général. Monsieur l’Adjoint au Maire, merci de transmettre également mes sincères salutations au maire de la commune de Fandène, mon frère le docteur Augustin Tine, pour qui j’ai un grand respect…’’, a avancé Idrissa Seck lors de la cérémonie d’inauguration des deux postes de santé et maternités entièrement rénovés par le Conseil départemental de Thiès, avec l’appui des partenaires de la région de Toscane (Italie).
Après l’étape de Same Ndiaye, cap sur l’hôpital El Hadji Ahmadou Sakhir Ndiéguène de Thiès, pour prendre des nouvelles du personnel et visiter la maternité rénovée par le conseil départemental et toujours la ville de Toscane.
Et ce qui est également frappant est que le patron de Rewmi allie la démarche au discours. Un discours centré sur les populations de Thiès et leurs préoccupations. Malgré la forte canicule, Idrissa Seck a fait l’étape de la cité Lamy pour terminer une journée éreintante. Sur place encore, et devant les militants et sympathisants, le ‘’patron des chantiers de Thiès’’, sourire aux lèvres, a axé son propos sur les instants de bonheur qu’il a passés dans l’un des quartiers qui l’a vu grandir. ‘’J’ai grandi dans ces rues. J’ai joué au football dans ces rues. J’ai emprunté ces rues pour aller à l’école. Quand je reviens dans ces rues, je me souviens encore de ces bons moments que j’ai passés ici. Et que dire des grandes personnalités de ce quartier qui sont déjà décédées… J’en profite pour leur rendre un vibrant hommage. A tous ceux qui sont là, je vous dis merci’’.
Un Idrissa Seck nouveau, donc, qui a décidé de mettre en veilleuse les grandes envolées sarcastiques et les diatribes contre le régime et son chef. Car, même s’il continue de se rendre régulièrement et discrètement dans certaines régions du pays, le président du Conseil départemental de Thiès sait aussi que la conquête du pouvoir passera par Thiès, sa ville. C’est dans ce sens qu’il faut, d’ailleurs, décrypter les propos tenus lors de son point de presse, avant même la proclamation des résultats provisoires des législatives par la commission départementale de recensement des votes, alors qu’il était donné perdant dans la région. Ledit point de presse avait porté sur une seule question : remercier les populations thiessoises.
‘’J’ai tenu à ce que mes premiers mots, à l’issue du scrutin que nous venons de finir, soient des mots de très grande gratitude, de grande reconnaissance à l’endroit des populations thiessoises qui, encore une fois, m’ont manifesté leur affection, leur attachement et leur très grande confiance. C’est avec une grande émotion que je m’adresse à chaque Thiessois et à chaque Thiessoise pour leur dire ma fierté. Je trouve le mot merci bien pauvre pour traduire ce que je ressens à votre endroit’’, avait laissé entendre un Idrissa Seck serein. Et qui multiplie les visites aux chefs religieux. Un travail de maillage du territoire.
Ayant perdu cette échéance électorale au niveau départemental, par le score de 80 336 voix pour la coalition Bby contre 51 955 voix pour Mankoo Taxawu Senegaal, Idrissa Seck est resté le ‘’seigneur’’ de la ville de Thiès, dans la mesure où il y a remporté toutes les communes (Thiès Est, Ouest et Nord), à l’issue du scrutin législatif. Ce qui n’est pas suffisant.
Conscient de l’immense tâche qui l’attend, en perspective de 2019 et de l’effritement de son hégémonie tant au niveau local que national, Idrissa Seck n’a pas attendu l’ouverture officielle de la campagne électorale pour aller à la quête de suffrages des Sénégalais. Il a du travail.
GAUSTIN DIATTA (THIES)
enqueteplus.com
Depuis, confronté à une vague de départs de sa formation politique, il garde, tout de même, l’espoir de devenir le chef suprême des Armées. Cette conquête passe par la reconquête de Thiès qu’il a perdue lors des élections législatives de 2017. Ainsi, le patron de Rewmi prépare d’ores et déjà les joutes électorales de 2019. Il a entamé un travail de longue haleine dans sa région et dans certaines contrées du pays.
Dans cette optique, Idrissa Seck a changé de démarche, de méthode et de discours. Par exemple, à Thiès, le président du Conseil départemental n’accordait pas ou peu d’importance aux différentes cérémonies de remise de dons ou matériels et aux inaugurations organisées par l’institution qu’il dirige. Ces tâches étaient dévolues au vice-président Yankhoba Diattara qui s’occupait de ces ‘’petites cérémonies’’ devenues, aujourd’hui, des événements incontournables pour l’ancien Premier ministre. Le patron de Rewmi en profite pour s’afficher et échanger avec l’électorat thiessois. Cela a été le cas, le 31 octobre 2017, lors de l’inauguration du poste de santé et de la maternité de Same Ndiaye (commune de Fandène, fief du ministre des Forces armées Augustin Tine) ainsi que de la cité Lamy (Thiès-Est).
Le discours de la reconquête
Ces rendez-vous ont été des moments de communion avec les populations et une occasion de dire ‘’merci à toutes les populations’’, y compris le maire de Fandène. ‘’Avant d’entamer mon propos, permettez-moi, d’abord, de dire merci à tous les habitants de Same Ndiaye, en particulier pour l’accueil chaleureux qui nous été réservé, et aux populations de Thiès, en général. Monsieur l’Adjoint au Maire, merci de transmettre également mes sincères salutations au maire de la commune de Fandène, mon frère le docteur Augustin Tine, pour qui j’ai un grand respect…’’, a avancé Idrissa Seck lors de la cérémonie d’inauguration des deux postes de santé et maternités entièrement rénovés par le Conseil départemental de Thiès, avec l’appui des partenaires de la région de Toscane (Italie).
Après l’étape de Same Ndiaye, cap sur l’hôpital El Hadji Ahmadou Sakhir Ndiéguène de Thiès, pour prendre des nouvelles du personnel et visiter la maternité rénovée par le conseil départemental et toujours la ville de Toscane.
Et ce qui est également frappant est que le patron de Rewmi allie la démarche au discours. Un discours centré sur les populations de Thiès et leurs préoccupations. Malgré la forte canicule, Idrissa Seck a fait l’étape de la cité Lamy pour terminer une journée éreintante. Sur place encore, et devant les militants et sympathisants, le ‘’patron des chantiers de Thiès’’, sourire aux lèvres, a axé son propos sur les instants de bonheur qu’il a passés dans l’un des quartiers qui l’a vu grandir. ‘’J’ai grandi dans ces rues. J’ai joué au football dans ces rues. J’ai emprunté ces rues pour aller à l’école. Quand je reviens dans ces rues, je me souviens encore de ces bons moments que j’ai passés ici. Et que dire des grandes personnalités de ce quartier qui sont déjà décédées… J’en profite pour leur rendre un vibrant hommage. A tous ceux qui sont là, je vous dis merci’’.
Un Idrissa Seck nouveau, donc, qui a décidé de mettre en veilleuse les grandes envolées sarcastiques et les diatribes contre le régime et son chef. Car, même s’il continue de se rendre régulièrement et discrètement dans certaines régions du pays, le président du Conseil départemental de Thiès sait aussi que la conquête du pouvoir passera par Thiès, sa ville. C’est dans ce sens qu’il faut, d’ailleurs, décrypter les propos tenus lors de son point de presse, avant même la proclamation des résultats provisoires des législatives par la commission départementale de recensement des votes, alors qu’il était donné perdant dans la région. Ledit point de presse avait porté sur une seule question : remercier les populations thiessoises.
‘’J’ai tenu à ce que mes premiers mots, à l’issue du scrutin que nous venons de finir, soient des mots de très grande gratitude, de grande reconnaissance à l’endroit des populations thiessoises qui, encore une fois, m’ont manifesté leur affection, leur attachement et leur très grande confiance. C’est avec une grande émotion que je m’adresse à chaque Thiessois et à chaque Thiessoise pour leur dire ma fierté. Je trouve le mot merci bien pauvre pour traduire ce que je ressens à votre endroit’’, avait laissé entendre un Idrissa Seck serein. Et qui multiplie les visites aux chefs religieux. Un travail de maillage du territoire.
Ayant perdu cette échéance électorale au niveau départemental, par le score de 80 336 voix pour la coalition Bby contre 51 955 voix pour Mankoo Taxawu Senegaal, Idrissa Seck est resté le ‘’seigneur’’ de la ville de Thiès, dans la mesure où il y a remporté toutes les communes (Thiès Est, Ouest et Nord), à l’issue du scrutin législatif. Ce qui n’est pas suffisant.
Conscient de l’immense tâche qui l’attend, en perspective de 2019 et de l’effritement de son hégémonie tant au niveau local que national, Idrissa Seck n’a pas attendu l’ouverture officielle de la campagne électorale pour aller à la quête de suffrages des Sénégalais. Il a du travail.
GAUSTIN DIATTA (THIES)
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