La fille aînée de l'ex-président angolais José Eduardo dos Santos, présentée comme la « femme la plus riche d'Afrique », a été limogée de la présidence du conseil d'administration de la Sonangol, la compagnie pétrolière nationale, a annoncé mercredi le nouveau chef de l'État, Joao Lourenço.
Le nouveau président angolais, Joao Lourenço, a décidé de « relever de leurs fonctions les membres du conseil d’administration » de la Sonangol, a indiqué la présidence dans une déclaration, ce mercredi 15 novembre. Isabel dos Santos sera remplacée à la tête de la Sonangol par l’ancien secrétaire d’État au Pétrole, Carlos Saturnino, selon le décret présidentiel.
La nomination à la tête de la compagnie pétrolière de Isabel dos Santos, accusée de népotisme et de corruption, avait été décidée en juin 2016 par son père. Elle avait dans la foulée été contestée en justice par un groupe de juristes devant la Cour suprême. Ces derniers avaient argumenté que les agents publics, y compris le chef de l’État, n’ont pas le droit de nommer des membre de leurs famille.
Successeur désigné de José Eduardo dos Santos qui a régné pendant trente-huit ans sur l’Angola, Joao Lourenço a pris les rênes du pays en septembre après la victoire du parti au pouvoir lors des élections générales d’août 2017. Pendant sa campagne électorale, il avait promis de relancer l’économie du pays mais aussi de lutter contre la corruption, symbolisée selon les détracteurs du pouvoir par la présence de Isabel dos Santos, 44 ans, à la tête de la Sonangol.