Maintenant le guide Macky (par Adama Gaye)

Le jour d'après...Quoi après les larmes, la douleur ? Une classe politique éteinte nous reparle de dialogue politique. Le Peuple souffre. Le pays avance les yeux fermés, à l'aveuglette. 
Le FMI alerte sur les fondamentaux de l'économie, en berne. La CDC, trésor public, est confié au frangin, et elle est privatisée, nous dit-on à la hussarde. Grandes gueules devant l'Eternel, les senegalais prouvent au Monde qu'ils ne sont que des trouillards, réduits à s'accrocher aux moments religieux, décès de guides de leurs confréries ou commémorations d'actes posés par de défunts Chefs religieux, pour tenter de donner un sens à la vie. 
Le péril ethnique déploie sournoisement sa tête. On se bat pour sauver ou soutenir des voleurs, au pouvoir ou dans l'opposition. 
Les activistes sont les plus visibles sur la scène publique, nationalisée autour de causes parfois bizarres: hier Macky, milliards de Taïwan, Sahara et autres, extrait de justesse des serres de la Justice par une foule compatissante; Karim, après, défendu bec et ongles par des groupies et avocats avant qu'il ne disparaisse dans des conditions étranges sur fond d'un accord honteux et financièrement préjudiciable au pays; Khalifa, ayant pris 1, 8 milliards Cfa, mais sanctifié par des...naïfs; Idy, la caisse, sous son oreiller...
Il y a aussi les bénéficiaires du Système Diack qui ont soudain retrouvé leurs sens de la...gratitude, et qui veulent faire signer une pétition de portée nationale pour secourir Lamine. Pendant que, simple citoyen, sans culpabilité, je me dois de me battre seul contre les mastodontes de la finance Française. Pourquoi dois-je signer pour le fautif Diack et ne pas escompter que sa famille se manifeste à mon égard, dans mon combat légitime: quand on a pas de personnalité, dit l'adage Wolof, on est le premier à mourir. Je refuse de l'être.
Plus en profondeur, ce jour d'après la grosse perte avec la disparition du Khalife des Tidianes, le sentiment est justifiable d'un pays qui va tout droit vers un roc.
La question est, comme la soulève un de mes Amis, avec quelles forces sociales empêcher la prévisible tragédie. Ne me dites pas, selon la cynique analyse d'un Ami de longue date perdu dans les méandres de Paris et de l'ethnicisme partisan, que faire une telle analyse, ce serait verser dans un discours excessif.
Sauvons le Sénégal.
Macky l'a déjà conduit au bord de l'apocalypse, et, dépassé, ignorant, voleur, il s'entête pour aller de...l'avant. Détruire définitivement le pays sans s'en rendre compte. Ou simplement pour prononcer l'un de ces éloges funebres qu'il affectionne ? Sans savoir qu'il ne sera pas là alors pour jouer au croque-mort d'un Etat qu'il aura fini de réduire à sa plus simple expression !