Né le 04 avril 1988 à Dakar, Birame Sène risque de passer les trois prochaines années à la prison de Diourbel si jamais sa culpabilité est établie par les juges du tribunal correctionnel de Diourbel. Employé à l’agence de la Banque Atlantique de Touba comme chargé de clientèle, il est accusé d’avoir fait main basse sur plus de 94 millions Cfa.
D’après le procès-verbal d’enquête dans lequel il aurait reconnu les charges qui lui sont imputées, Birame Sène aurait utilisé son statut pour faire des demandes de chéquiers et de cartes Gab à l’insu des propriétaires de comptes bancaires pour les gruger d’importantes sommes d’argent.
C’est le commerçant Malé Seck qui a attiré l’attention de la banque par une réclamation, après constat de virements de plusieurs millions effectués sur son compte. C’est ainsi que l’audit effectué a permis de démasquer le jeune homme qui, selon les enquêteurs et les responsables de la banque, a tout reconnu.
Mieux, Birame Sène a affirmé ce mardi devant la barre, être l’auteur de la lettre d’aveux adressée à la banque, après que le chef d’agence lui a envoyé une demande d’explications. Dans sa correspondance, il dit avoir agi pour soigner sa mère soufrant de cancer du sein. Des déclarations que sa mère, Ndèye Diouf, a balayé d’un revers de main, précisant qu’elle s’est elle-même soignée sans aucun concours de son fils banquier.
Elle déclare n’avoir jamais été malade de cancer du sein, et précise qu’elle n’a jamais vu le moindre centime du salaire de son rejeton qui touchait 275 000 Cfa par mois. Sollicitant une constitution de partie civile de 100 millions pour la banque, Me Baboucar Cissé s’est dit indigné par la mauvaise foi du prévenu, après que le procureur Baye Thiam a requis trois ans ferme contre Birame Sène.
Aux yeux de Me Assane Dioma Ndiaye de la défense, Birame Sène n’est qu’une victime dans cette affaire. A l’en croire, son client à lui seul ne peut détourner une telle somme sans que les responsables de la banque ne soient au courant. Néanmoins, il a sollicité du tribunal une application bienveillante de la loi pour son client qui, d’après lui, mérite qu’on lui tende la perche. Le délibéré sera rendu le 4 juillet 2017.
Auteur: Abdou Diawara – Seneweb.com