Les chambres criminelles sénégalaises vont bientôt connaître de deux affaires douloureuses à bien des égards. Il s’agit des meurtres de Ndiaga Diouf en 2011 et d’Ibrahima Mbaye Samb il y a de cela quelques jours. Tous deux tués à bout portant par des armes à feu, plus précisément des pistolets dont les accusés sont le député Barthélémy Dias et le commerçant Ousseynou Diop.
Ce dernier a reconnu les faits qui sont par ailleurs d’une rare clarté quant aux circonstances du meurtre. Le premier, homme politique, est loin de reconnaître le lien d’imputabilité entre le tir qui a tué Ndiaga Diouf et l’arme qu’il détenait.
Deux procès en vue pour deux meurtres qui ont plongé le Sénégal dans une consternation. La preuve, les chauffeurs de taxis entendent descendre dans la rue les jours prochains pour manifester leur courroux.
Mais, d’ores et déjà, les Sénégalais n’hésitent pas à donner leurs points de vue sur le traitement qu’il convient de donner à ces affaires.
Ils mettent au banc des accusés la Justice dans son déficit d’indépendance et la politique dans son interférence dans certaines affaires judiciaires.
Ils sont en effet nombreux à dire que le meurtre de Ndiaga Diouf allait rester impuni si Barthélémy Dias était resté fidèle à la ligne de la majorité et ne s’était pas rapproché du camp de Khalifa Sall.
La preuve, depuis 2011, personne ne parle de cette affaire et la famille, impuissante, avait cessé d’y croire. Il a fallu donc que la politique s’en mêle d’une façon maladroite en ouvrant le procès sans penser lever l’immunité parlementaire. Et c’est le Procureur qui a rappelé tout le monde à l’ordre.
Quant à Ibrahima Samb, la facilité avec laquelle il a été tué inquiète. C’est pourquoi, nombre de citoyens sont d’avis qu’il faut réintroduire la peine de mort.
Bien sûr, le débat a été agité. Les avis sont partagés. Mais les spécialistes sont d’accord que la peine de mort n’est pas la panacée en matière de lutte contre la criminalité.
Mais ce qui inquiète surtout, c’est que les peines de prison prononcées sont souvent suivies de libération conditionnelles, de grâces ou par d’autres mécanismes qui pourraient choquer. Ce que nombre de Sénégalais ne cessent de répéter, c’est que des criminels sortent trop facilement de prison et n’hésitent pas à narguer les victimes.
En tout état de cause, la paix sociale n’est pas possible sans que la Justice ne joue son rôle de dernier rempart des libertés individuelles.
La circulation des armes légères et la magnification dont la violence bénéficie dans les films et autres feuilletons, ont fini d’installer un sentiment d’insécurité que les efforts de la Police et de la Gendarmerie ne sauraient endiguer.
Il est alors important que l’approche sécuritaire soit revue par les forces de l’ordre, du moins dans la capitale. L’absence des voitures de patrouille la nuit inquiète. Il en est ainsi des retards dans les interventions ainsi que d’autres maux comme l’insuffisance de matériels, d’effectifs, etc.
A ce propos, ce qui s’est passé à Keur Mbaye Fall est inadmissible dans une société civilisée. On ne peut pas laisser des gangs prospérer ainsi et opérer au vu et au su de tout le monde. Les milices d’auto-défense constituées par les populations ne sauraient se substituer aux forces de l’ordre. Les règlements de comptes auxquels on a assisté sont la conséquence logique de la défectuosité de ce service public de sécurité.
La lutte contre le terrorisme est de mode. Elle s’impose parce que la menace n’est pas à négliger. Mais l’approche sécuritaire doit être globale. Il ne faut pas que les Sénégalais se sentent laissés à eux-mêmes au point de devoir recourir à des pratiques d’auto-défense dont on connaît les dangers.
Ce dernier a reconnu les faits qui sont par ailleurs d’une rare clarté quant aux circonstances du meurtre. Le premier, homme politique, est loin de reconnaître le lien d’imputabilité entre le tir qui a tué Ndiaga Diouf et l’arme qu’il détenait.
Deux procès en vue pour deux meurtres qui ont plongé le Sénégal dans une consternation. La preuve, les chauffeurs de taxis entendent descendre dans la rue les jours prochains pour manifester leur courroux.
Mais, d’ores et déjà, les Sénégalais n’hésitent pas à donner leurs points de vue sur le traitement qu’il convient de donner à ces affaires.
Ils mettent au banc des accusés la Justice dans son déficit d’indépendance et la politique dans son interférence dans certaines affaires judiciaires.
Ils sont en effet nombreux à dire que le meurtre de Ndiaga Diouf allait rester impuni si Barthélémy Dias était resté fidèle à la ligne de la majorité et ne s’était pas rapproché du camp de Khalifa Sall.
La preuve, depuis 2011, personne ne parle de cette affaire et la famille, impuissante, avait cessé d’y croire. Il a fallu donc que la politique s’en mêle d’une façon maladroite en ouvrant le procès sans penser lever l’immunité parlementaire. Et c’est le Procureur qui a rappelé tout le monde à l’ordre.
Quant à Ibrahima Samb, la facilité avec laquelle il a été tué inquiète. C’est pourquoi, nombre de citoyens sont d’avis qu’il faut réintroduire la peine de mort.
Bien sûr, le débat a été agité. Les avis sont partagés. Mais les spécialistes sont d’accord que la peine de mort n’est pas la panacée en matière de lutte contre la criminalité.
Mais ce qui inquiète surtout, c’est que les peines de prison prononcées sont souvent suivies de libération conditionnelles, de grâces ou par d’autres mécanismes qui pourraient choquer. Ce que nombre de Sénégalais ne cessent de répéter, c’est que des criminels sortent trop facilement de prison et n’hésitent pas à narguer les victimes.
En tout état de cause, la paix sociale n’est pas possible sans que la Justice ne joue son rôle de dernier rempart des libertés individuelles.
La circulation des armes légères et la magnification dont la violence bénéficie dans les films et autres feuilletons, ont fini d’installer un sentiment d’insécurité que les efforts de la Police et de la Gendarmerie ne sauraient endiguer.
Il est alors important que l’approche sécuritaire soit revue par les forces de l’ordre, du moins dans la capitale. L’absence des voitures de patrouille la nuit inquiète. Il en est ainsi des retards dans les interventions ainsi que d’autres maux comme l’insuffisance de matériels, d’effectifs, etc.
A ce propos, ce qui s’est passé à Keur Mbaye Fall est inadmissible dans une société civilisée. On ne peut pas laisser des gangs prospérer ainsi et opérer au vu et au su de tout le monde. Les milices d’auto-défense constituées par les populations ne sauraient se substituer aux forces de l’ordre. Les règlements de comptes auxquels on a assisté sont la conséquence logique de la défectuosité de ce service public de sécurité.
La lutte contre le terrorisme est de mode. Elle s’impose parce que la menace n’est pas à négliger. Mais l’approche sécuritaire doit être globale. Il ne faut pas que les Sénégalais se sentent laissés à eux-mêmes au point de devoir recourir à des pratiques d’auto-défense dont on connaît les dangers.