C’est officiel ! L’arrêté qui officialise l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers a été signé. Et entrera en vigueur à la rentrée prochaine, selon deux textes publiés dimanche 21 avril au Journal officiel, malgré la fronde contre la mesure gouvernementale. À la rentrée prochaine, les étudiants extra-européens devront s’acquitter de 2.770 euros (1,8 million FCFA) en Licence contre 170 euros (111 000 F CFA) et 3.770 euros (2,4 millions FCFA) en Master, soit plus de dix fois plus que leurs homologues européens, selon l’arrêté du ministère de l’Enseignement supérieur.
Les étudiants étrangers ayant déjà entamé leurs études en France ne sont pas concernés par cette hausse. Un décret publié, dimanche, liste par ailleurs une série de cas selon lesquels les étudiants hors-UE pourraient être exonérés de cette hausse, notamment en raison de leur « situation personnelle » ou s’ils répondent « aux orientations stratégiques de l’établissement. »
La hausse ne s’appliquera pas, par ailleurs, aux doctorants étrangers, avait indiqué la ministre français de l’Enseignement supérieur. Qui toutefois, avait refusé d’augmenter de 10 à 15% le nombre d’étudiants que les universités peuvent décider d’exonérer de frais, comme le permet un décret de 2013.
L’Afrique, elle, n’est pas citée, malgré une forte présence de ses ressortissants dans les universités françaises. Selon Campus France, six pays africains sont dans la liste des dix qui envoient le plus d’étudiants en France (Maroc, Algérie, Tunisie, Sénégal, Côte d’Ivoire et Cameroun). Plus globalement, 45 % des étudiants étrangers présents en France sont originaires du continent. Avec l’augmentation des frais d’inscription qui se prépare, la donne pourrait très vite changer.
En Afrique, « Choose France » sera prioritairement déployé vers les pays anglophones.