Au Sénégal, Khalifa Sall n'est plus maire de Dakar depuis le 5 septembre. Sa révocation par décret présidentiel lui a en effet été directement signifié à la prison. Si l'Etat indique que seule la loi est appliquée, pour ses proches, cette révocation n'a qu'un but : l'affaiblir au sein de la classe politique.
Plus de salaire, plus d'accès aux dossiers de la mairie, ni aux élus et à ses conseillers : y-a-t-il des manœuvres pour isoler politiquement Khalifa Sall, l'ex-maire de Dakar condamné en appel pour escroquerie sur des deniers publics ?
C'est ce que pense son fidèle bras droit Moussa Tine. « Plus personne ne peut aller le voir. Il va se limiter aux visites habituelles de ses amis tous les lundis, souligne-t-il. Donc l’enjeu dans cette affaire-là est d’abord de l’isoler, de semer la zizanie entre les maires et les différents conseillers municipaux, et peut-être en fin de compte d’arriver à une délégation spéciale au niveau de la mairie de Dakar. Ce qui serait une forte violation du droit de suffrage des Dakarois. »
Au sommet de l'Etat, on récuse ses accusations et on vante, au contraire, le bon fonctionnement de la justice, l'application stricte des règles et des lois. Et donc le droit du président Macky Sall de révoquer Khalifa Sall.
Mais pour Moussa Sow, conseiller municipal à Dakar, ce décret n'empêchera pas l’ex-maire de la capitale de participer à la présentielle. « Khalifa Sall en prison, avec ou sans ses droits civiques, il participera aux élections d’une manière ou d’une autre, assure-t-il. Je peux même vous dire qu’il est plus dangereux en prison que dehors. Les Sénégalais n’aiment pas qu’on traite comme ça leurs compatriotes. »
Sans visites autorisées six jours sur sept, Khalifa Sall, s'il reste député, doit donc désormais suivre la vie politique par l’intermédiaire des médias et se retrouve donc, pour la première fois de sa longue carrière, exclu des débats.
Plus de salaire, plus d'accès aux dossiers de la mairie, ni aux élus et à ses conseillers : y-a-t-il des manœuvres pour isoler politiquement Khalifa Sall, l'ex-maire de Dakar condamné en appel pour escroquerie sur des deniers publics ?
C'est ce que pense son fidèle bras droit Moussa Tine. « Plus personne ne peut aller le voir. Il va se limiter aux visites habituelles de ses amis tous les lundis, souligne-t-il. Donc l’enjeu dans cette affaire-là est d’abord de l’isoler, de semer la zizanie entre les maires et les différents conseillers municipaux, et peut-être en fin de compte d’arriver à une délégation spéciale au niveau de la mairie de Dakar. Ce qui serait une forte violation du droit de suffrage des Dakarois. »
Au sommet de l'Etat, on récuse ses accusations et on vante, au contraire, le bon fonctionnement de la justice, l'application stricte des règles et des lois. Et donc le droit du président Macky Sall de révoquer Khalifa Sall.
Mais pour Moussa Sow, conseiller municipal à Dakar, ce décret n'empêchera pas l’ex-maire de la capitale de participer à la présentielle. « Khalifa Sall en prison, avec ou sans ses droits civiques, il participera aux élections d’une manière ou d’une autre, assure-t-il. Je peux même vous dire qu’il est plus dangereux en prison que dehors. Les Sénégalais n’aiment pas qu’on traite comme ça leurs compatriotes. »
Sans visites autorisées six jours sur sept, Khalifa Sall, s'il reste député, doit donc désormais suivre la vie politique par l’intermédiaire des médias et se retrouve donc, pour la première fois de sa longue carrière, exclu des débats.