Une absence de taille dans le gouvernement qui a échappé beaucoup de gens c’est celle de Aminata Touré, l’ancien Premier ministre. Elle a encore été zappée de la liste des membres de ce nouvel attelage. Et pourtant, elle et ses partisans étaient presque convaincus que le département des Affaires étrangères allait leur revenir. Selon certaines indiscrétions jusqu’en fin d’après midi d’hier, elle était sur tablette. Mais comme d’habitude, elle a été encore sacrifiée par les «faucons», selon des sources.
La tronche de Mimi Touré ne revient pas à beaucoup de proches du chef de l’Etat. Ils font tout pour la rayer de la carte. A chaque fois, qu’elle est citée quelque part et prête à être servie, ils lui coupent l’herbe sous les pieds.
Ce fut le cas lors des investitures pour les élections législatives du 30 juillet dernier. Aminata Touré était consentie pour diriger la liste nationale. Un accord avait déjà été trouvé avec le président de l’Alliance de la République (APR), Macky Sall. Toutefois à l’arrivée, la déception a été tellement grande qu’elle a été poussée vers la porte de sortie par ses militants et affidées.
Par une décision personnelle mais aussi l’entregent de colombes, Mimi Touré n’a toujours pas bronché. Des investitures à maintenant, elle a resté dans son coin et ne manque pas de faire quelques sorties politiques.
Après l’épisode de la députation, vient celui du remaniement. Des observateurs et analystes s’attendaient à un retour en force de l’ancienne ministre de la Justice. Il y en a même qui susurraient le poste de ministre des Affaires étrangères parce que quelque part, c’est le seul portefeuille conforme à sa stature.
L'inimitié avec la Premier dame, principal obstacle
PressAfrik a tenté de mener l’enquête comme cela a été le cas au lendemain des investitures mais tous les proches de la dame de fer se sont barricadés. Une de ses caciques a promis une sortie dans les prochains jours parce qu’elle soutient et meurt de rage : «on a assez de ces affronts et manque de considération. Cela ne peut continuer».
Des politologues interrogés affirment que c’est une situation incompréhensible d’autant plus qu’on parle de gouvernement de combat en perspectives de 2019. Alors que la combativité et l’engagement de Mimi Touré ne sont plus à démontrer. De plus, elle a une base politique, les compétences et le parcours nécessaires pour occuper et gérer de hautes sphères étatiques. Ils pointent du doigt les querelles intestines au sein de l’APR.
Pire, ces analystes et observateurs avec qui PressAfrik s’est entretenu sont d’avis que la Première dame n’aime pas trop Aminata Touré et comme elle est très prépondérante dans les sphères de décision c’est normal que les choix concernant l’ancien Ministre ne passe jamais.