Youssou Ndour reste le "Roi du Mbalax"

C'est indéniable: chanter est un vrai métier et le statut de star, réservé à une élite, ne se gagne pas en quelques semaines.En tous les cas, Youssou Ndour n'a pas usurpé son statut de leader dans le chant.  Il a démontré cela samedi dernier lors de son concert en "live". Quoi de mieux que l'esplanade du Cices pour cette dernière  date estivale avant la pause- Ramadan. Un cadre magnifique et des places Vip et "Guétou beuy" bondées,  des sonorités détonantes du Super Etoile et de son leader ont déchiré le ciel étoilé de Dakar. Et dire qu'à 21 h passées ce samedi 13 Juin de l'An 2015, le public est apparu, bizarrement, clairsemé. Mais, au fil des minutes les gradins montés pour la circonstance et les chaises aménagées se remplissent petit à petit.  La vue est splendide avec une scène aux sonos puissants qui rappelle celle du palais omnisports de Bercy. Les heures s'égrènent, le "beautiful people" dominée par la gent féminine se lasse de l'attente. L'horloge affiche 1 h du matin passée.   Soudain surgit l'incontournable Dj Boub's, dans sa légendaire mise soignée. Le public lui gratifie d'un standing-ovation. Il annonce le jeune Mao Sidibé. Qui  entame en un tour de main son concert. Le public semble peu réceptif à la prestation du groupe cosmopolite. Pourtant, la prestation "live" distillé par le jeune Sidibé est de bonne facture. Rien n'y fit, son style, aux antipodes du Mbalax endiablé, ne réussit pas à emballer le public. Il est même hué. Mais, l'adrénaline monte lorsque les musiciens du Super Etoile sont annoncés. Un à un, ses virtuoses montent sur scène. Et, Mbaye Dièye Faye de s'emparer du micro pour "enflammer" le public, comme il sait le faire, en attendant l'arrivée de son "jumeau". Deux petites minutes passent pour que l'artiste tant attendu fasse son apparition sous les vivats nourris. Le  public déchaîné, crie à tue-tête "Youssou! Youssou! Youssou!" à tout rompre. L'ambiance atteint son paroxysme lorsque "You", apprêté en costume gris Italien "cassée" d' une chemise au ton de lait,  entonne son fameux "Wagn wi". Des sonorités dansantes et de l'énergie se dégagent. L'alliage du batteur Abdoulaye Lo et de Mbaye Dièye soutenus par ses frères et Thio Mbaye aux percussions donne plus d'ampleur et de puissance à la prestation. Leurs titres les plus connus s’enchaînent.  "L'enfant prodige de la Médina" gratifie son public, qui en redemande encore, encore et encore d'une succulente brochettes de titres puisé de son riche répertoire. Le public aura même droit à une cerise sur le gâteau: un morceau du "Roi" dédié à la gent féminine magistralement arrangé est offert. L'ambiance atteint son paroxysme.   Et, plus les heures passent plus le Super Etoile et son leader  réussissent à électriser le public. Chaque morceau remporte la clameur du public. Qui n'a pas boudé son plaisir trois heures durant.  Détail important: le "Roi" (apparu rajeuni avec des cellules apparement régénérées) -touchons du bois-  a surprit son monde. Pas du tout statique, il n'a cessé de  bouger deux tours d'horloge durant, faisant des blagues, bref "You" a  amusé, invitant parfois toute l'assistance à chanter, se permettant de déambuler sur scène, donnant par-ci et par-là des tapes amicales aux uns et aux autres. Avec cet entrain naturel le public a répondu volontiers, taper des mains, se trémoussant, reprenant en par cœur et avec le cœur les refrains. Lorsqu'il quitte la scène, le public en redemande encore, encore et encore. Et, Mbaye Dièye Faye de donner rendez-vous pour une soirée "raxass" qu'il va "himself" animé ce lundi.