Le Secrétaire d'Etat à la Communication, Yakham Mbaye, reconnaît qu'il y a des problème dans la communication gouvernementale.
“A mon humble avis, la communication de l'Exécutif souffre de trois maux principalement. C'est d'abord un problème d'organisation dans la diffusion des messages. Il faut qu'entre nous nous puissions toujours partager. Il faut qu'il y ait une interaction et plus de communication entre les ministres. Il n'y a pas assez de communication entre les ministères, mais ce n'est pas une tare ou quelque chose d'irrémédiable, on y travaille pour corriger les manquements. Il faut que chaque ministère puisse communiquer en temps voulu parce qu'il y a une différence entre communication et réaction”, dit-il dans les colonnes de “L'Observateur”.
“Il y a ensuite un autre problème qui n'est pas dépendant de notre volonté à savoir que nous baignons dans un contexte politique ou politicien. Nous avons une opposition pugnace qui, parfois, nous entraîne sur des terrains de polémiques stériles. Et les polémiques ont la vertu de masquer ce qui est essentiel. Ce sont souvent les débats politiciens qui prennent le devant, c'est un autre manquement. Et ce n'est pas pour critiquer la presse, mais parfois ce sont ces polémiques qui les intéressent davantage que la baisse du prix du loyer ou des denrées, par exemple.
Donc c'est à nous de redoubler d'efforts pour ne pas se laisser entraîner dans des débats stériles et refuser de suivre une opposition démagogique et polémiste à souhait, mais qui est, cependant, dans son rôle.
Je pense qu'il faut aussi discipliner la prise de parole, éviter les prises de parole intempestives et polémiques qui ont la vertu ou le vice d'atténuer la force de la parole de l'autorité. Cela ne renvoie pas à une bonne conduite de la communication”, analyse-t-il.
Mais Yakham tient à dire que leur communication n'est pas nulle pour autant. “Nous avons une communication qui a des failles, des problèmes, mais ce n'est pas un échec. Le problème relève moins d'incompétence individuelle ou d'une carence en ressources humaines, mais plutôt d'un manque d'organisation, de discipline et de partage en notre sein”, dit-il.