Hier, en Gambie, les victimes de l’ancien président Yahya Jameh soutenues par Human rights watch ont lancé une campagne dont le but est de voir Jammeh devant les tribunaux pour répondre de ses actes.
D’après l’avocat Américain Reedy Brody, c’est possible mais ça va prendre du temps » Yahya Jammeh s’est réfugié en Guinée Equatoriale parce qu’il s’y sentait en sécurité. Aujourd’hui, la Gambie n’est pas en mesure d’offrir à Yahya Jammeh un procès serein et équitable. Il faut que la transition soit réussie, que la stabilité retourne au pays, donc c’est quelque chose qui va prendre du temps mais nous avons montré avec le cas Hissen Habré qui a beaucoup inspiré les gambiens (…) Ils ont compris qu’avec la persistance et la ténacité en mettant l’histoire des victimes au cœur de la campagne on peut arriver à créer les conditions politiques comme on l’a fait avec Habré pour qu’un président Africain ait un procès en Afrique avec le soutien d’autres pays Africains« , a déclaré le chasseur d’anciens dictateurs sur les ondes de la Rfm.
Reedy Brody a fait savoir qu’il serait mieux que le procès se tienne en Gambie pour faciliter la reconstruction de l’état de droit.