Y en a marre sur le report de la présidentielle : « Le Président Macky Sall a une fois de plus foulé aux pieds la charte fondamentale de notre pays »

Rédigé par Dakarposte le Dimanche 4 Février 2024 à 11:24 modifié le Dimanche 4 Février 2024 11:28

Le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024 n’a pas laissé indifférent le mouvement Y en a marre. Dans un communiqué publié sur X (ex Tweeter), Aliou Sané et Cie soutiennent que « cette violation flagrante de la Constitution n'est pas différente de la troisième candidature à laquelle le peuple sénégalais s'est farouchement opposé ».

« Le Président Macky Sall a une fois de plus foulé aux pieds la charte fondamentale de notre pays en abrogeant le décret portant convocation du corps électoral pour l'élection présidentielle du 25 février 2023. Cette violation flagrante de la Constitution n'est pas différente de la troisième candidature à laquelle le peuple sénégalais s'est farouchement opposé à deux reprises », lit-on dans les colonnes du texte.

Selon Y en a marre, le Conseil constitutionnel doit clarifier sa responsabilité dans ce report, en tant que juge électoral. « Lors de sa déclaration, le Président Macky Sall a indiqué avoir consulté, entre autres personnalités institutionnelles, le Président du Conseil constitutionnel, garant du processus électoral, avant de prendre cette décision. Le Conseil a-t-il donné son accord à Macky Sall pour prendre cette décision illégale et illégitime ? En tant que juge électoral, le Conseil constitutionnel doit clarifier sa responsabilité dans ce report », s’interroge-t-il.

Le mouvement citoyen estime qu’aujourd'hui plus que jamais, la plus haute institution judiciaire du pays a « la responsabilité historique de dire Non à un Président et à ses caprices, à l'instar d’autres Cours constitutionnelles africaines ». A l’en croire, « le Conseil constitutionnel doit refuser d'être instrumentalisé par les acteurs politiques de tous bords ».

Toutefois, le mouvement Y en a marre appelle le Conseil constitutionnel à « s'affranchir du pouvoir exécutif et à s'engager dans la voie de la démocratie ; "à exercer toutes les missions qui lui sont dévolues par la Constitution et les lois de la République", comme il l'a déclaré le 29 janvier dernier à la suite de la mise en place d'une commission parlementaire chargée d'enquêter sur des faits présumés de corruption impliquant trois de ses membres ».

Il exhorte également l’institution, en tant qu'instance chargée de veiller au respect de la Constitution et de garantir l'indépendance du processus électoral, à « prendre ses responsabilités et à faire respecter l'État de droit ».




































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