Yerimpost n’est pas de ceux qui dénient du sens au débat sur l’inventaire des actions respectives d’Abdoulaye Wade et de Macky Sall dans le cadre de la réalisation de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). Pour l’Histoire, il est utile de savoir qui a fait quoi. Tout comme il importe de préciser que c’est Napoléon qui est l’artisan du Code civil français, que c’est à Auguste Bartholdi que l’on doit l’emblématique Statue de la Liberté qui trône au-dessus de Manhattan, et que la première assurance-maladie universelle américaine depuis Abraham Lincoln est à l’actif de Barack Obama.
L’Aibd mérite toutes les querelles de paternité. C’est l’une des plus importantes infrastructures réalisées depuis l’indépendance du Sénégal. C’est un joyau de niveau mondial qui grave dans la pierre en lettres d’or celui ou ceux qui l’ont réalisé.
La vérité historique est têtue : c’est Abdoulaye Wade qui a pensé, conçu et commencé à réaliser cet aéroport international auquel il a donné le nom de Blaise Diagne. Mais le trait dominant de sa gouvernance a vite resurgi. Comme dans tout ce que Wade faisait, les bonnes intentions ont été viciées par les mauvaises pratiques.
Etabli à 229 milliards dans le contrat initial signé le 3 avril 2007 entre l’Etat et Saudi Ben Ladin Group, le coût du projet a été alourdi de 1,785 milliards de francs CFA par un premier avenant signé les 13 et 15 décembre 2008, de 58,012 milliards par un deuxième avenant du 7 juillet 2010, de 27,04 milliards par un troisième conclu le 17 juin 2011.
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Quand il accédait au pouvoir, en mars 2012, Macky Sall a trouvé un projet en croissance dépensière constante qui avait de loin dépassé la date initiale de livraison fixée au 3 septembre 2010. Il a hérité d’un éléphant blanc qui agonisait. D’autant que Saudi Ben Ladin, qui s’était habitué à abuser des avenants, certainement avec la complicité de leurs interlocuteurs sous Wade, a déposé sur la table du nouveau président, dès le 5 mai 2012, une réclamation de 17,711 milliards de francs cfa portée avec les pénalités et autres micmacs à 56,17 milliards le 5 février 2013.
Macky Sall a refusé d’obtempérer, contrairement à ce qui se faisait de par le passé. Il s’en est suivi un blocage du projet. Le nouveau président a tenu tête, négocié et obtenu, en juillet 2013, que les prétentions du constructeur soient ramenées à 23,61 milliards avec des pénalités contenues à 15,08 milliards.
Le projet a été débloqué, avant de butter à nouveau sur une nouvelle réclamation de 97,27 milliards de Saudi Ben Ladin qui a précipité son éjection suivie de son remplacement par un groupe turc qui a achevé les 15% de travaux qui restaient pour l’achèvement de l’ouvrage.
Ce rappel historique établit, sans controverse possible, que, si Wade a démarré le projet, Macky l’a tiré des décombres. Au rythme où il allait sous Wade, l’aéroport allait terminer, au mieux, en gouffre sans fond de plusieurs autres centaines de nos milliards. Au pire, en chantier abandonné.
Il faut ajouter à ces incertitudes le montage cupide qui avait été fait pour diriger les ressources futures de l’ouvrage vers des paradis fiscaux des Caraibes à travers Daport, une filiale locale de Fraport, alors créée exprès à cette fin. Montage démantelé par le nouveau régime !
Macky Sall a sauvé l’Aéroport international Blaise Diagne dans tous les sens du terme.
Cheikh Yérim Seck (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});
L’Aibd mérite toutes les querelles de paternité. C’est l’une des plus importantes infrastructures réalisées depuis l’indépendance du Sénégal. C’est un joyau de niveau mondial qui grave dans la pierre en lettres d’or celui ou ceux qui l’ont réalisé.
La vérité historique est têtue : c’est Abdoulaye Wade qui a pensé, conçu et commencé à réaliser cet aéroport international auquel il a donné le nom de Blaise Diagne. Mais le trait dominant de sa gouvernance a vite resurgi. Comme dans tout ce que Wade faisait, les bonnes intentions ont été viciées par les mauvaises pratiques.
Etabli à 229 milliards dans le contrat initial signé le 3 avril 2007 entre l’Etat et Saudi Ben Ladin Group, le coût du projet a été alourdi de 1,785 milliards de francs CFA par un premier avenant signé les 13 et 15 décembre 2008, de 58,012 milliards par un deuxième avenant du 7 juillet 2010, de 27,04 milliards par un troisième conclu le 17 juin 2011.
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Macky Sall a refusé d’obtempérer, contrairement à ce qui se faisait de par le passé. Il s’en est suivi un blocage du projet. Le nouveau président a tenu tête, négocié et obtenu, en juillet 2013, que les prétentions du constructeur soient ramenées à 23,61 milliards avec des pénalités contenues à 15,08 milliards.
Le projet a été débloqué, avant de butter à nouveau sur une nouvelle réclamation de 97,27 milliards de Saudi Ben Ladin qui a précipité son éjection suivie de son remplacement par un groupe turc qui a achevé les 15% de travaux qui restaient pour l’achèvement de l’ouvrage.
Ce rappel historique établit, sans controverse possible, que, si Wade a démarré le projet, Macky l’a tiré des décombres. Au rythme où il allait sous Wade, l’aéroport allait terminer, au mieux, en gouffre sans fond de plusieurs autres centaines de nos milliards. Au pire, en chantier abandonné.
Il faut ajouter à ces incertitudes le montage cupide qui avait été fait pour diriger les ressources futures de l’ouvrage vers des paradis fiscaux des Caraibes à travers Daport, une filiale locale de Fraport, alors créée exprès à cette fin. Montage démantelé par le nouveau régime !
Macky Sall a sauvé l’Aéroport international Blaise Diagne dans tous les sens du terme.
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