Muni de son ouvrage intitulé ‘’Pétrole et gaz au Sénégal : chronique d’un bradage’’, le député Ousmane Sonko a adressé une kyrielle de questions au ministre du Pétrole et des Energies qu’il attendait de pied ferme, à l’Assemblée nationale.
Le passage du ministre du Pétrole et des Energies, ce samedi, devant la représentation nationale, était très attendu par le député Ousmane Sonko. Muni de son livre, l’inévitable Sonko a introduit son temps de parole par une boutade qui ressemblait fort à une pique : ‘’Pour parler du pétrole, nous a dit le Premier ministre, il faut comprendre l’anglais. Encore que nous le comprenons assez bien. Demain, pour parler de croissance, nous dira-t-on, il faudra comprendre le russe. Ma seule réponse, je l’ai dit au Pm, c’est cet ouvrage de 252 pages que moi-même j’ai rédigé sur le pétrole. J’invite le gouvernement dans son entièreté à y répondre, à nous dire laquelle des informations contenues dans ce livre ne serait pas exacte’’, a-t-il lancé.
Après ce défi lancé publiquement au gouvernement dans son intégralité devant les députés, Ousmane Sonko a ensuite adressé une série de questions techniques au ministre. Ces interrogations touchent aussi bien la question des contrats pétroliers que la révision du code pétrolier, non sans oublier la transparence dans la gouvernance de ce secteur.
Pour répondre à Ousmane Sonko, le ministre a construit tout son argumentaire sur la question de la transparence. En trois points, il a apporté des éclairages à certaines demandes. D’abord, sur la situation de la découverte du pétrole à l’heure actuelle, la nécessité de transparence dans la gestion de ces ressources et la part de l’Etat dans l’exploitation. Sur la question des réserves, le gaz a été trouvé au Nord, à la frontière avec la Mauritanie, un gisement d’une importance mondiale. C’est une capacité équivalente à 520 milliards de m3 d’eau.
C’est le deuxième plus grand gisement découvert dans le monde, après celui de l’Egypte. ‘’C’est Dieu qui a voulu que ce gisement soit à la frontière. On a reçu des instructions très claires du président de la République de travailler avec les Mauritaniens dans une synergie. Dans ce sens, un accord inter Etats a été drafté et qui a été validé au niveau du gouvernement du Sénégal’’, a renseigné le ministre. En plus de ce gisement, il y a ceux de Yaakaar, de Kayar et de Ternaga.
Pour ce qui est du pétrole, un peu vers le Sud, il y a Sangomar dont les capacités varient de 75 000 barils par jour à 125 000 barils/j. Parlant de transparence, le ministre a convoqué trois faits qui, selon lui, symbolisent à tout point de vue la transparence dans la gouvernance du secteur : l’adhésion du Sénégal, dès 2013, à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie). L’autre initiative, c’est la révision constitutionnelle de 2016 qui consacre en son article 25, alinéa 1, que ‘’tous les Sénégalais ont le droit de demander et de recevoir des informations sur les ressources naturelles’’.
Le dernier point relatif à la transparence est la demande faite à l’Assemblée nationale de désigner des représentants du peuple qui devront faire partie du Cos Petrogaz. Cet organe décidera de ce qui sera réservé aux générations futures et de ce qui sera mis dans un fonds souverain.
EnQuête
Le passage du ministre du Pétrole et des Energies, ce samedi, devant la représentation nationale, était très attendu par le député Ousmane Sonko. Muni de son livre, l’inévitable Sonko a introduit son temps de parole par une boutade qui ressemblait fort à une pique : ‘’Pour parler du pétrole, nous a dit le Premier ministre, il faut comprendre l’anglais. Encore que nous le comprenons assez bien. Demain, pour parler de croissance, nous dira-t-on, il faudra comprendre le russe. Ma seule réponse, je l’ai dit au Pm, c’est cet ouvrage de 252 pages que moi-même j’ai rédigé sur le pétrole. J’invite le gouvernement dans son entièreté à y répondre, à nous dire laquelle des informations contenues dans ce livre ne serait pas exacte’’, a-t-il lancé.
Après ce défi lancé publiquement au gouvernement dans son intégralité devant les députés, Ousmane Sonko a ensuite adressé une série de questions techniques au ministre. Ces interrogations touchent aussi bien la question des contrats pétroliers que la révision du code pétrolier, non sans oublier la transparence dans la gouvernance de ce secteur.
Pour répondre à Ousmane Sonko, le ministre a construit tout son argumentaire sur la question de la transparence. En trois points, il a apporté des éclairages à certaines demandes. D’abord, sur la situation de la découverte du pétrole à l’heure actuelle, la nécessité de transparence dans la gestion de ces ressources et la part de l’Etat dans l’exploitation. Sur la question des réserves, le gaz a été trouvé au Nord, à la frontière avec la Mauritanie, un gisement d’une importance mondiale. C’est une capacité équivalente à 520 milliards de m3 d’eau.
C’est le deuxième plus grand gisement découvert dans le monde, après celui de l’Egypte. ‘’C’est Dieu qui a voulu que ce gisement soit à la frontière. On a reçu des instructions très claires du président de la République de travailler avec les Mauritaniens dans une synergie. Dans ce sens, un accord inter Etats a été drafté et qui a été validé au niveau du gouvernement du Sénégal’’, a renseigné le ministre. En plus de ce gisement, il y a ceux de Yaakaar, de Kayar et de Ternaga.
Pour ce qui est du pétrole, un peu vers le Sud, il y a Sangomar dont les capacités varient de 75 000 barils par jour à 125 000 barils/j. Parlant de transparence, le ministre a convoqué trois faits qui, selon lui, symbolisent à tout point de vue la transparence dans la gouvernance du secteur : l’adhésion du Sénégal, dès 2013, à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie). L’autre initiative, c’est la révision constitutionnelle de 2016 qui consacre en son article 25, alinéa 1, que ‘’tous les Sénégalais ont le droit de demander et de recevoir des informations sur les ressources naturelles’’.
Le dernier point relatif à la transparence est la demande faite à l’Assemblée nationale de désigner des représentants du peuple qui devront faire partie du Cos Petrogaz. Cet organe décidera de ce qui sera réservé aux générations futures et de ce qui sera mis dans un fonds souverain.
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