Le roi Mohammed VI sera à l'aéroport pour accueillir en personne Emmanuel Macron, rapporte notre envoyée spéciale à Rabat, Valérie Gas. 21 coups de canons seront tirés et les deux chefs d'État se rendront ensuite en voiture d'apparat au Palais royal pour avoir un premier entretien en tête-à-tête.
Cette visite d’État doit d’abord montrer que la relation entre le roi et le président est à nouveau cordiale et confiante après des épisodes qui l’avaient mise à mal, notamment en 2021 les soupçons d’Emmanuel Macron sur l’implication des services marocains concernant la mise sur écoute de son téléphone dans l’affaire Pegasus. Mais aussi la décision de Paris de réduire les visas octroyés au Maroc pour faire pression afin que Rabat accepte le retour de ses ressortissants expulsés de France, ou encore la politique de rapprochement avec l'Algérie.
En raison des critiques du Parlement européen sur la liberté d’expression au Maroc, le pays a laissé le poste d’ambassadeur en France vacant entre janvier et octobre 2023, détaille notre correspondant à Casablanca, François Hume-Ferkatadji. Les relations ne se sont pas arrangées, le 9 septembre 2023, lorsque Emmanuel Macron s’adresse dans une vidéo « directement aux Marocains et aux Marocaines », cela est perçu comme une entorse aux usages protocolaires.
Des différends peu à peu résolus grâce à plusieurs visites ministérielles, un déjeuner en février à Paris entre Brigitte Macron et les trois sœurs de Mohammed VI, mais surtout une lettre du président français adressé au roi fin juillet dans laquelle il prend position sur le sujet hautement sensible du Sahara occidental dont l'avenir s'inscrit, écrit-il, « dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
Les remerciements du roi du Maroc
Il y a deux semaines, à l’occasion d’un discours devant les deux chambres du Parlement marocain, le roi Mohammed VI a remercié le chef d’État français pour cette déclaration, note notre correspondant à Casablanca Matthias Raynal, soulignant la « dynamique positive » que connaît le dossier du Sahara, après les changements de position de l’Allemagne, de l’Espagne, des États-Unis pour ne citer qu’eux. Ce soutien au plan d’autonomie marocain redéfinit les relations bilatérales, alors que des liens forts unissent les deux pays : environ 850 000 Marocains vivent en France, tandis qu’au moins 53 000 Français vivent au Maroc.
Le dossier du Sahara sera évoqué lors de la visite du président Macron : « Il est évidemment important pour nos amis marocains que nous confirmions notre attachement à cette question essentielle pour leur sécurité nationale et ce sera le cas », assure l’Élysée. Mais selon la même source, l’ouverture très symbolique d’un consulat à Dakhla, comme l’ont fait de nombreux pays, n’est pas d’actualité. La France se dit néanmoins « prête à accompagner le développement économique de ces régions au bénéfice des populations locales et conformément au droit international ».
Le Sahara occidental qui présente un potentiel immense pour les énergies renouvelables, avec ses importantes ressources solaires et éoliennes. Des entreprises françaises y sont déjà actives.
Rfi
Cette visite d’État doit d’abord montrer que la relation entre le roi et le président est à nouveau cordiale et confiante après des épisodes qui l’avaient mise à mal, notamment en 2021 les soupçons d’Emmanuel Macron sur l’implication des services marocains concernant la mise sur écoute de son téléphone dans l’affaire Pegasus. Mais aussi la décision de Paris de réduire les visas octroyés au Maroc pour faire pression afin que Rabat accepte le retour de ses ressortissants expulsés de France, ou encore la politique de rapprochement avec l'Algérie.
En raison des critiques du Parlement européen sur la liberté d’expression au Maroc, le pays a laissé le poste d’ambassadeur en France vacant entre janvier et octobre 2023, détaille notre correspondant à Casablanca, François Hume-Ferkatadji. Les relations ne se sont pas arrangées, le 9 septembre 2023, lorsque Emmanuel Macron s’adresse dans une vidéo « directement aux Marocains et aux Marocaines », cela est perçu comme une entorse aux usages protocolaires.
Des différends peu à peu résolus grâce à plusieurs visites ministérielles, un déjeuner en février à Paris entre Brigitte Macron et les trois sœurs de Mohammed VI, mais surtout une lettre du président français adressé au roi fin juillet dans laquelle il prend position sur le sujet hautement sensible du Sahara occidental dont l'avenir s'inscrit, écrit-il, « dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
Les remerciements du roi du Maroc
Il y a deux semaines, à l’occasion d’un discours devant les deux chambres du Parlement marocain, le roi Mohammed VI a remercié le chef d’État français pour cette déclaration, note notre correspondant à Casablanca Matthias Raynal, soulignant la « dynamique positive » que connaît le dossier du Sahara, après les changements de position de l’Allemagne, de l’Espagne, des États-Unis pour ne citer qu’eux. Ce soutien au plan d’autonomie marocain redéfinit les relations bilatérales, alors que des liens forts unissent les deux pays : environ 850 000 Marocains vivent en France, tandis qu’au moins 53 000 Français vivent au Maroc.
Le dossier du Sahara sera évoqué lors de la visite du président Macron : « Il est évidemment important pour nos amis marocains que nous confirmions notre attachement à cette question essentielle pour leur sécurité nationale et ce sera le cas », assure l’Élysée. Mais selon la même source, l’ouverture très symbolique d’un consulat à Dakhla, comme l’ont fait de nombreux pays, n’est pas d’actualité. La France se dit néanmoins « prête à accompagner le développement économique de ces régions au bénéfice des populations locales et conformément au droit international ».
Le Sahara occidental qui présente un potentiel immense pour les énergies renouvelables, avec ses importantes ressources solaires et éoliennes. Des entreprises françaises y sont déjà actives.
Rfi