Un premier contact t’avait révélé au grand public dans le sens positif avec notamment ton admission au barreau de Paris après être devenu avocat, le couronnement d’une belle carrière scolaire. Beaucoup venaient de te découvrir et tous admiraient ton profil de jeune, brillant certainement, car ayant fait des études au bon moment et au bon endroit pour faire partie à ton âge de la crème de l’élite africaine de demain. Une preuve que tu as su très tôt faire la part des choses entre combattre auprès de ton défunt père El Hadj Sidi Lamine Niass (qu’il repose en paix) au Sénégal, ou partir loin te préparer sur tous les plans à assurer le moment venu, sa relève en préservant avec les ressources qu’il faut, son legs si lourd à porter. Aujourd’hui, sans le vouloir ton destin accouplé à celui de ton père t’ont imposé en quatre jours, par la volonté de Dieu, à la face du monde en dépit de ton jeune âge. Et fort heureusement, tu as su malgré tout, tiré ton épingle du jeu, en ayant à chaque étape de cette situation affligeante (polémique autour du lieu d’inhumation), le comportement qu’il fallait. Et c’est ce qui t’a valu d’être ovationné spontanément par le public qui a fait le déplacement à Leona Niassène pour rendre un dernier hommage à ton père lorsque tu es allé présenté tes excuses au khalife pour ce qui venait de se passer. Un geste de grand qui établit la relation fusionnelle entre la personnalité de ton père et la tienne. Ton Papa était-il en train lui même de te préparer avant d’être mis sous terre ? Tout porte à le croire au vu du déroulement des faits inédits qui ont marqué les heures suivant son décès. Force est de remarquer en effet qu’avant de partir, militant du peuple qui tenait à la famille avant tout, il t’a installé dans le même siège qu’il occupait; ce siège fortement ancré au sol qu’il a préservé contre vents et marées des tentations de ce monde délicat des années durant. À toi à présent de l’occuper en t’inspirant de la sagesse, du courage, de l’endurance et des sacrifices dont faisait montre ton défunt père, parti à la pointe des pieds après avoir accompli sa mission, dignité et vaillance en bandoulière. Tu sais que la mission sera très rude, tu en as eu l’annonce à travers quatre nuits longues au cours desquelles, tu es resté fort, bien que le cœur meurtri, pour faire prévaloir avec discipline et courage, ton opinion dans le respect strict de la volonté de ton père. Et même en te résignant, tu as réussi à faire passer ton message, celui de ton père, en faisant comprendre au monde entier que Sidy Lamine Niass au delà d’être un papa, était ton confident qui te révélait de ses secrets et mystères les nuits d’échanges, lorsque vous passiez des heures au téléphone comme tu l’as si bien signifié. Tu réaliseras que ton papa te préparait à une nouvelle vie, une vie après sa mort; une vie dans laquelle, il continuera de vivre à travers tes actions. J'ai bon espoir qu'elles n'entacheront pas sa mémoire, tant les préludes qu'on en a eus rappellent le fameux proverbe wolof " done sa baay donde sa baay ya ko gueune". Dans cette vie nouvelle hélas, tu devras faire face au monde en gérant chaque compartiment de l’environnement tumultueux où baignait ton père, tu seras tenu de grandir, et de vêtir son habit, en toute circonstance. Car il est hors de question que les 3 décennies de combats qu’il a menés avec brio tombent à l’eau. Le groupe Walfadjiri, d’un côté, les talibés d’un autre, la famille au centre sont des parties intégrantes de cette vie nouvelle à engager avec intelligence, bienveillance et magnanimité. En attendant d’autres événements, fais ton deuil, et noue une amitié profonde avec la solitude nocturne qui pourra t’éclairer les voies diurnes à emprunter. Que ton papa, notre référence repose éternellement en paix à Leona, terre de ses ancêtres. Mes respects Me Niass Papa Ibrahima Diassé
Viatique à Cheikh Niass, fils du défunt Sidy Lamine Niasse... (Par Papa Ibrahima Diassé)
Mamadou Ndiaye
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