Bon, ok, je dis « maman » dans le titre, mais en soi, ça marche aussi pour les pères hein, on s'en fiche. La question c'est en fait: est-ce que, quand tu es parent, tu peux te permettre de craquer devant ton gosse sans que celui-ci t'en veuille jusqu'à la fin de sa vie en te faisant en plus claquer ton salaire en frais de psy sur 18 ans?
Te casse pas, j'ai pas la réponse absolue. Mais si ça ne tenait qu'à moi de choisir, je dirais que oui, hein, t'as le droit. Pour moi, être parent, en plus de t'enlever des heures de sommeil et te rajouter des heures de stress, c'est être un genre d'accompagnateur.
J'ai fait une soirée samedi et une copine n'était pas d'accord. Pour elle, on est des référents, on n'a pas le droit de craquer, il faut être solide pour leur apporter le cadre, la stabilité, la réassurance.
C'était parce qu'elle venait, elle, de craquer, avec son ado qui lui avait balancé une énième vacherie, et vlan, elle a claqué la porte. La mère. Pas la fille.
Du coup, elle s'en voulait, elle se trouvait mère en carton et pire encore, elle pensait avoir tout mal fait depuis le début pour que la gamine lui fasse la misère aujourd'hui et sa réaction en était la preuve absolue.
Bah, je n'étais pas d'accord.
Et la discussion s'est arrêtée là parce qu'on avait du champagne à boire et de l'houmous à manger.
Elle m'a juste dit d'en faire un article. Du coup, faut pas me le dire 2 fois, moi, d'étaler mon avis sur mon blogue!
Je ne prône pas particulièrement le « bad mother », mais je dis souvent qu'on n'est que des mères, et que bon, on fait du mieux qu'on peut avec ce qu'on a.
J'ai beau me répéter ça, j'ai déjà un paquet de casseroles qui trainent derrière moi pour bien me faire culpabiliser sur environ 4 vies entières, donc, pour moi, il est même VITAL que j'intègre le principe du « tu fais ce que tu peux du mieux que tu peux ».
Je les aime, je les protège, je les soigne, je les élève et souvent, aussi, je leur dis que je ne suis pas Dieu, que je ne peux pas tout réparer, tout expliquer, tout comprendre.
Je pense sincèrement que je les décevrais bien plus si je leur laissais penser que je n'ai pas de faille, que je suis la stabilité incarnée, que je suis la plus forte.
Parce que c'est faux et que forcément, à un moment, ils sont pas si cons, ils vont s'en rendre compte.
Une fois, Clapiotte m'a dit qu'elle aimerait bien voir un papa ou une maman pleurer, parce qu'elle n'avait jamais vu que des enfants pleurer, jamais des grands. Elle m'a expliqué qu'elle ne comprenait pas, parce que même quand on était grand, on devait parfois se faire mal, quand même, pis on devait parfois être triste par exemple si on avait perdu son doudou tu vois.
Elle avait tellement raison.
En général, si je suis très énervée ou très triste, je me mets facilement à pleurer, mais je n'ai jamais trop voulu faire ça devant les enfants. Évidemment que je ne vais pas exploser en larmes devant eux à chaque fois que j'ai un pet de travers, mais parfois, je me dis que ça leur fait du bien de juste se rendre compte que je suis humaine, que les choses me touchent, moi aussi, que je rigole tout le temps, que je suis sans arrêt derrière eux pour ci ou ça, mais que je suis aussi et surtout « moi », Natacha, et pas juste « maman » et que ça implique que parfois, je craque.
Même si ce n'est pas à chaque fois.
Même si c'est qu'une fois.
Je ne veux pas croire que ça puisse être mauvais pour les enfants de voir un de leur parent n'être que quelqu'un de normal.
Et j'aimerais bien convaincre ma copine que ce n'est pas parce qu'elle craque parfois que c'est une mauvaise mère qui a tout raté. Je voudrais la convaincre que c'est parce qu'elle craque parfois que sa fille saura, plus tard, plus grande, plus mature, qu'on n'est pas QUE mère.
Te casse pas, j'ai pas la réponse absolue. Mais si ça ne tenait qu'à moi de choisir, je dirais que oui, hein, t'as le droit. Pour moi, être parent, en plus de t'enlever des heures de sommeil et te rajouter des heures de stress, c'est être un genre d'accompagnateur.
J'ai fait une soirée samedi et une copine n'était pas d'accord. Pour elle, on est des référents, on n'a pas le droit de craquer, il faut être solide pour leur apporter le cadre, la stabilité, la réassurance.
C'était parce qu'elle venait, elle, de craquer, avec son ado qui lui avait balancé une énième vacherie, et vlan, elle a claqué la porte. La mère. Pas la fille.
Du coup, elle s'en voulait, elle se trouvait mère en carton et pire encore, elle pensait avoir tout mal fait depuis le début pour que la gamine lui fasse la misère aujourd'hui et sa réaction en était la preuve absolue.
Bah, je n'étais pas d'accord.
Et la discussion s'est arrêtée là parce qu'on avait du champagne à boire et de l'houmous à manger.
Elle m'a juste dit d'en faire un article. Du coup, faut pas me le dire 2 fois, moi, d'étaler mon avis sur mon blogue!
Je ne prône pas particulièrement le « bad mother », mais je dis souvent qu'on n'est que des mères, et que bon, on fait du mieux qu'on peut avec ce qu'on a.
J'ai beau me répéter ça, j'ai déjà un paquet de casseroles qui trainent derrière moi pour bien me faire culpabiliser sur environ 4 vies entières, donc, pour moi, il est même VITAL que j'intègre le principe du « tu fais ce que tu peux du mieux que tu peux ».
Je les aime, je les protège, je les soigne, je les élève et souvent, aussi, je leur dis que je ne suis pas Dieu, que je ne peux pas tout réparer, tout expliquer, tout comprendre.
Je pense sincèrement que je les décevrais bien plus si je leur laissais penser que je n'ai pas de faille, que je suis la stabilité incarnée, que je suis la plus forte.
Parce que c'est faux et que forcément, à un moment, ils sont pas si cons, ils vont s'en rendre compte.
Une fois, Clapiotte m'a dit qu'elle aimerait bien voir un papa ou une maman pleurer, parce qu'elle n'avait jamais vu que des enfants pleurer, jamais des grands. Elle m'a expliqué qu'elle ne comprenait pas, parce que même quand on était grand, on devait parfois se faire mal, quand même, pis on devait parfois être triste par exemple si on avait perdu son doudou tu vois.
Elle avait tellement raison.
En général, si je suis très énervée ou très triste, je me mets facilement à pleurer, mais je n'ai jamais trop voulu faire ça devant les enfants. Évidemment que je ne vais pas exploser en larmes devant eux à chaque fois que j'ai un pet de travers, mais parfois, je me dis que ça leur fait du bien de juste se rendre compte que je suis humaine, que les choses me touchent, moi aussi, que je rigole tout le temps, que je suis sans arrêt derrière eux pour ci ou ça, mais que je suis aussi et surtout « moi », Natacha, et pas juste « maman » et que ça implique que parfois, je craque.
Même si ce n'est pas à chaque fois.
Même si c'est qu'une fois.
Je ne veux pas croire que ça puisse être mauvais pour les enfants de voir un de leur parent n'être que quelqu'un de normal.
Et j'aimerais bien convaincre ma copine que ce n'est pas parce qu'elle craque parfois que c'est une mauvaise mère qui a tout raté. Je voudrais la convaincre que c'est parce qu'elle craque parfois que sa fille saura, plus tard, plus grande, plus mature, qu'on n'est pas QUE mère.